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Bonjour ozone

Publié le 15 mai 2008 par Alain Hubler

Carte ozoneLa pollution atmosphérique, c’est un petit peu comme le prêt-à-porter. Il y a la collection automne-hiver et la collection printemps-été. Après un hiver consacré aux particules fines, nous voici à la veille d’un nouvel été, un de plus, consacré à l’ozone.

Au fait c’est quoi l’ozone ? L’ozone, O3, est un composé de l’oxygène qui comporte trois atomes de cet élément, soit un de plus que celui du gaz qui nous permet de vivre et dont la formule est O2. Et c’est cet atome supplémentaire qui fait toute la différence. C’est cette structure qui confère à l’ozone ses propriétés oxydantes qui sont mises à profit dans la désinfection de l’eau potable ou de celle des piscines.

Par contre, lorsqu’on respire de l’ozone, ses propriétés oxydantes se manifestent désagréablement – c’est le moins que l’on puisse dire – sur notre système respiratoire : on enregistre une inflammation de ce dernier. Cette inflammation est bien évidemment particulièrement néfaste pour les personnes âgées et les petits enfants ainsi que pour celles qui souffrent de problèmes respiratoires.

L’ozone est un gaz très paradoxal : en l’absorbant, il nous protège, du rayonnement ultraviolet dans la stratosphère, alors que, comme nous venons de le voir il est toxique au niveau du sol. Indispensable en haute altitude et indésirable dans la troposphère.

En altitude, l’ozone est formé par la réaction photochimique entre les molécules d’oxygène. Au niveau du sol, l’ozone est produit essentiellement à partir des composés organiques volatils (COV) et des oxydes d’azote, les fameux NOx. Et, devinez quoi, les COV et les NOx sont produits par la circulation automobile et les activités industrielles.

On pourrait croire que les améliorations technologiques soient capables de diminuer les émissions de ces polluants précurseurs de l’ozone. Il n’en est cependant rien. C’est en tout cas ce que relève l’Office fédéral de l’environnement qui reconnaît que « l’augmentation du trafic réduit ces efforts quasiment à néant ».

En attendant que l’on envisage peut-être, une fois, un jour … ou l’autre de diminuer le trafic, vous pouvez toujours regarder les cartes animées montrant les taux d’ozone jour après jour. Vous constaterez d’un air perplexe que les normes OPair sont systématiquement dépassées année après année.

Un petit conseil : si vous avez des problèmes respiratoires, si vous êtes trop jeune, trop vieux, asthmatique, évitez de trop respirer …


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