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Avenue Montaigne

Publié le 30 mars 2014 par Paniervolant

Mon arrivée avenue Montaigne chez un grand couturier se fit par l'intermédiaire d'un ami.

Il était lui aussi dans le milieu du spectacle, un grand ami de Jean-Marie Rivière de l'Alcazar et Jean-Michel Rouzière du Théâtre du Palais-Royal, où il interprétait parfois un rôle en doublure dans la célèbre pièce "La Cage aux Folles".
Il s'appelait Branimir, Branco pour les intimes, et connaissait beaucoup de monde.
Je garde un merveilleux souvenir de cet ami disparu aujourd'hui hélas, je le considère comme un élément indissociable à mon parcours de jeunesse.

En fait, Branco n'avait pas eu une enfance très heureuse en Yougoslavie, à l'époque de Tito.

Je représentais pour lui la petite soeur qu'il n'avait pas eue. Il avait ce besoin indispensable de se recréer une famille qui fut une étape bien trop courte dans son enfance volée et disparue.


C'est ainsi qu'il m'annonça que Guy Laroche recherchait une jeune styliste pour compléter l'équipe. de prêt-à-porter nouvellement créée, mais l'information était assez vague.

Je me présentais donc très impressionnée chez Guy Laroche au 29 avenue Montaigne.

La maison de couture Guy Laroche, se situait juste entre le Plazza Athénée et le bijoutier Harry Winston.

J'avais soigné ma tenue, rétro comme toujours : un paletot de ratine jaune banane année 40, sur une grande jupe de crêpe marron réhaussée d'un chemisier ivoire également vintage.
Mes cheveux coiffés à la Garbo étaient recouverts d'un chapeau marron, assorti à la jupe, mon dossier de dessins de tissus sous le bras, comme d'habitude.

J'arrivais pour me présenter au rendez-vous convenu, au 29 avenue Montaigne.
J'entrais dans la boutique avec beaucoup de timidité et d'appréhension.
Une charmante, élégante et jolie vendeuse m'indiqua de prendre l'ascenseur pour accéder au studio où j'avais rendez-vous.
C'est Guy Laroche qui me reçut très courtoisement, il regarda attentivement mes dessins sans que sache à quoi m'en tenir, mais je devinais qu'il approuvait puisqu'il appela son directeur artistique en charge du prêt-à-porter, il s'agissait de Guy Douvier, ex-directeur artistique de Dior "Etats-Unis". Ce dernier approuva avec une moue de quasi indifférence.

Finalement, et pour ma plus grande joie, la conclusion fut positive et je venais de me faire engager chez un grand couturier, avenue Montaigne, non seulement pour la réalisation de dessins de tissus en prêt-à-porter, mais pour seconder Guy Laroche pour les collections de Haute-couture. J'allais collaborer avec les deux "Guy".

Que demander de plus pour une jeune provinciale débutante, de plus autodidacte que de rentrer par la grande porte d'une maison de couture et d'y travailler au studio de création.

Cette chance allait s'accompagner d'une autre bonne nouvelle, puisque cet ami Branco que je remerciais avec effusion et larmes de joie, me proposa son petit appartement situé rue du Bac, où il ne logeait plus depuis un certain temps, sachant que je souhaitais mettre un terme à ma co-location avec Gérald.
Il m'expliqua que je partagerai cet appartement avec un charmant jeune homme vivant à Rome, et de passage à Paris pour suivre les cours Berçot pour y étudier la mode et prendre des cours de stylisme.......coïncidence ?

J'allais connaître bientôt de nouvelles aventures avec ce nouveau job, mais également avec mon futur co-locataire.......

Avenue Montaigne

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