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Les Quatre de l'Ave Maria

Publié le 01 avril 2014 par Olivier Walmacq

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Genre : Western

Année : 1968

Durée : 1H55

L’histoire :   Dans le Farwest à la fin du XIXème siècle, 2 hors la loi arrivent dans la ville d’El Paso pour s’emparer d’une importante somme d’argent à la banque. Ils prennent la fuite dans le désert. Le directeur fait alors évader de prison le bandit Cacopoulos et l’engage pour se lancer à la poursuite des deux hors la loi  

  

La Critique de Vince12 :

Dans les années 60, le western spaghetti est à la mode. Pourtant c’est aussi une mode qui a tendance à s’épuiser. Le genre est avant tout tenu par les 3 Sergio (Leone, Corbucci et Sollimar), à noter aussi quelques gars comme Giulio Questi ou Damiano Damiani. En dehors des œuvres de ces auteurs, pas grand-chose à retenir. Pourtant en 1967, un western spaghetti se démarque un peu du lot, Il s’agit de Dieu Pardonne…moi pas ! réalisé par Giuseppe Colizzi. Ce western réunissait pour la première fois Terence Hill (véritable sosie de Franco Nero) et Bud Spencer. Venait également s’ajouter au casting Frank Wolf autre icône du genre.

Dieu Pardonne…moi pas ! rencontrera un certain succès qui poussera les producteurs à faire une suite intitulée Les Quatre de L’Ave Maria qui sera réalisée en 1968 toujours par Colizzi.

Attention SPOILERS !

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Cat et Hutch se rendent à El Paso pour toucher la prime de 5000 dollars concernant la mort de Bill San Antonio. Malheureusement, on refuse de leur verser la prime car leur seule preuve de la mort du bandit est un chapeau et une paire de bottes puisque que San Antonio a été pulvérisé (ceux qui ont vu Dieu Pardonne…moi pas ! comprendront).  

Cat et Hutch se rendent alors à la banque pour trouver le directeur monsieur Harold, un homme corrompu qui était de mèche avec San Antonio. Ils lui réclament alors par la force, l’argent qu’il a touché grâce au bandit ce qui représente une très grosse somme. Ensuite ils prennent la fuite dans le désert dans le but par la suite de mener la belle vie.

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Cependant Harold fait évader Cacopoulos, un ancien membre de sa bande et un bandit notoire condamné à la pendaison. Il engage ce dernier pour trouver Cat et Hutch et ramener l’argent. Mais Cacopoulos descend Harold puis rattrape le duo et leur dérobe chevaux et argent.

Cat et Hutch se lancent à la poursuite de Cacopoulos. Paradoxalement les 3 hommes vont devenir amis. Thomas, un afro américain, va bientôt se joindre à leur bande de hors la loi pour enchaîner les coups les plus tordus. Comme le braquage d’un casino.

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Les Quatre de l’Ave Maria se veut donc, encore une fois, être la suite directe de Dieu Pardonne…moi pas ! Pour cette suite cependant le ton a un peu changé. On reste bien dans le registre du western spaghetti, mais le film se veut moins sombre que son prédécesseur. Que ce soit sur le décor ou le plan visuel déjà. Ensuite une touche d’humour a été rajoutée, touche notamment représentée par le personnage de Cacopoulos.

L’action se veut aussi plus « franche », les Quatre de l’Ave Maria mettant parfois en scène des séquences de bastons jouissives où l’on voit Terence Hill et Bud Spencer mettre une branlée à plusieurs types. Quelque part on peut y voir une préfiguration des futurs films du duo. A la différence qu’ici les bastons n’ont pas l’aspect burlesque qui caractérisera les Trinita, malgré quelques touches d’humour cela reste de l’action. La scène du combat de boxe entre Bud Spencer et un black colossal fait désormais partie des moments cultes du western spaghetti. On peut aussi parfois retrouver le côté dur propre au western spaghetti avec les inévitables bourreaux mexicains sadiques.

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La réalisation de Colizzi est également très bien foutue car elle privilégie le rythme de l’histoire sans forcément renier la lenteur stylistique inhérente au western spaghetti.

Mais avant tout Les Quatre de L’Ave Maria repose sur ses acteurs. On retrouve donc le duo Terence Hill et Bud Spencer. Difficile de parler de grands acteurs en ce qui les concerne mais ils ont une présence et un charisme indéniable. Hill, comme dans le premier, est dans la tradition du pistolero peu loquace, fumant le cigare et dégainant comme l’éclair. Spencer pour sa part voit son personnage évoluer par rapport au premier. Il se durcit un peu plus notamment dans sa personnalité beaucoup plus affirmé. Toujours colérique et prompt à balancer des gnons.

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Franck Wolf pour sa part, qui complétait le casting dans le premier, n’est donc plus de la partie (vous me direz vu comme son personnage a fini, c’était difficile de le faire revenir). Peu importe car son remplaçant le surclasse sur toute la ligne puisqu’il s’agit d’Eli Wallach. L’inoubliable interprète de Tuco dans Le Bon, La Brute et le Truand, semble surtout avoir accepté le rôle pour s’amuser. Force est de constater que ça fonctionne bien, le charisme de Wallach apporte beaucoup au film et il se révèle très bon dans le rôle de Cacopoulos. Personnage intéressant car il apparaît d’abord comme un bandit sombre et impitoyable mais se révèle facétieux, rusé, vicieux, félon et amical à la fois. Le film doit donc beaucoup à la présence de l’acteur.

Le quatrième larron de la bande est Brock Peters dans le rôle de Thomas. L’acteur afro américain, qui s’est rendu célèbre grâce à son rôle dans Du Silence et des Ombres, signe une prestation honnête et son personnage, comme les 3 autres, a un énorme capital sympathie.

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Les Quatre de l’Ave Maria ne restera sans doute pas dans les annales. Pour autant ce western sans prétention mélange habilement, aventure, humour et action ce qui lui a aujourd’hui permis de se hisser au rang des films cultes.

Le film rencontrera un certain succès et donnera lieu à un troisième et dernier épisode, La Colline des Bottes.   

Un western spaghetti super sympa et très attachant qui est sans doute le meilleur de la trilogie.

     

Note : 14/20

PS: Pour les intéressés le film est dispo via le lien ci dessous. 

  


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