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CINEMA: "La Bella Addormentata" (2012)

Par Bullesdeculture @bullesdeculture

Après Quelques heures de printemps (2012) de Stéphane Brizé et Amour (2012) de Michael Haneke, la mort continue de hanter nos salles obscures avec la sortie en salle du nouveau film de Marco Bellocchio : La Belle endormie (La Bella Addormentata, 2012).
After A Few Hours of Spring (Quelques heures de printemps, 2012) by Stéphane Brizé and Love(Amour, 2012) by Michael Haneke, death continues to haunt our theaters with the theatrical release of the new film by Marco Bellocchio: Dormant Beauty (La Bella addormentata, 2012).More in English >>
Alors que les deux films cités plus haut traitaient de la question de la fin de vie au niveau individuel, Marco Bellochio élargit la question au niveau de la société et brosse le portrait d'une Italie coupée en deux.
Côté sphère publique, Bellochio oppose une militante du Mouvement pour la Vie, Maria (Alba Rohrwacher), à son père, le sénateur Uliano Beffardi (Toni Servillo), sur le cas d'Eluana Englaro qui divise alors l'Italie (c'est l'histoire vraie d'une jeune Italienne plongée dans un coma artificiel pendant dix-sept ans après un accident de voiture).
Côté sphère intime, Bellochio met en parallèle une mère de famille actrice et dévote, Divina Madre (Isabelle Huppert), qui maintient artificiellement en vie sa fille chez elle et un médecin, Pallido (Pier Giorgio Bellocchio), qui empêche la belle et désœuvrée Rossa (Maya Sansa) de mettre fin à ses jours. Chacun de leur côté, Divina Madre et Pallido, attendent patiemment le réveil de leur protégée.
Dans un monde où les certitudes vacillent, les personnages sont sommés de choisir leur camp. Face à ces choix, la caméra filme au plus près de l'humain mais ne tremble pas, Marco Bellochio propose des cadres sûrs et des mouvements fluides.
Malgré son portrait pessimiste d'une Italie endormie, il nous offre, avec talent et sobriété, un film beau et fondamentalement optimiste.
jici


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