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How I met your mother : le Final !

Publié le 03 avril 2014 par Speedu

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Last forever

Saison 9, Episodes 23 et 24
Diffusion vo: CBS – 31 mars 2014

Après 9 saisons à parler à ses enfants, il est venu le temps pour Ted de raconter comment il a rencontré leur mère…

Mettons les choses au clair d’entrée: non, je n’ai pas suivi la série. J’avais regardé les premiers épisodes et je n’accrochais pas. A l’occasion, j’a ivu des épisodes par ci, par là sur NT1 et TF6. J’ai du en voir une vingtaine au total. Même pas une saison. Mais je me suis toujours tenu au courant des évènements et avancées de la série, simplment parce qu’on en parlait autour de moi ou que j’étais de présentation des minipods qui furent consacrés à la série. Donc oui, cet article peut paraitre comme de la porstitution à la page vue. Mais cela fait aussi de moi un observateur relativement objectif sur ce final puis que n’ayant pas d’attaches émotionnelles avec la série, je ne suis ni pro Ted/Robin, ni pro Barney/Robin.

Et puis de toute façon, je regarde souvent les series finales de séries « cultes » sans avoir regardé la série plus que ça (Private Practice, première saison + le final, Gossip Girl, chaque season premiere et non toujours pas, puis le serie finale…). Et si vous n’êtes pas contents parce que je vais dire que c’est nul/bof/bien/génial comme final, je ne vous répondrais qu’en citant le grand philosophe Eric Cartman dans South Park: « Je vous emmerde et je rentre à ma maison »

Voilà, ceci étant dit, passons à ce final. Plus particulièrement la dernière scène et son cor de chasse bleu. Elle divise les fans de la série. Moi, pas du tout. Qu’il aille avec qui il veut, tant mieux pour lui. Sauf que même moi qui n’ait pas suivi la série et pas vu d’épisodes depuis quelques saisons, je trouve que cette scène ne colle pas par rapport au reste. En fait, tout ce qui est postérieur au moment où Ted dit « and that’s how I met your mother » ne colle pas. Et si l’ensemble de ce qui se passe peut paraitre logique « en vrai » (il a fait son deuil après 6 ans, il doit se remettre à vivre, …), l’écriture et l’acting sont mauvais. Les dialogues passent mal et encore plus avec Lindsy Fonseca et David Henrie qui jouent supra mal les enfants en se retenant de rire bêtement. En fait, c’est limite de la scène improvisée qu’on pourrait trouver dans un bétisier. J’attendais le « Bon, on reprend où ? » d’un des deux acteurs. Et puis non. Zou, direction le cor de chasse, la perruque moche de Robin en réponse au maquillage foireux de Ted et voilà, fin.

Et je rassure les anti Ted/Robin:  si ça se trouve, elle dit non ou ils divorcent dans trois ans. Et je rassure les pro Ted/Robin: si ça se trouve, ils vécurent heureux et élevèrent 101 dalmatiens dans une ferme du Connecticut.

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En fait, je crois que le problème de cette scène finale vient essentiellement du traitement de la mère qui s’avère trop expédié. La mère est devenue au fil des années un fantasme ultime, une femme parfaite, un idéal à atteindre, un St Graal de l’amour. Et du coup, voir expédier la relation, le mariage en quelques minutes anéantit tout cela et ne transforme la mère qu’en instrument scénaristique pour justifier que Ted retourne vers Robin, la femme qui a fait souffrir Ted à plusieurs reprises et qui a épousé son meilleur ami. Et je bloque un peu sur cette « morale », encore plus quand ce sont les propres enfants qui sont limite à lui sortir « mais vas-y, fonce déboiter Robin ! C’est elle ton vrai amour, pas notre mère ! ».

Pour moi, le problème ne vient pas tant de qui il a choisi pour finir ses jours, mais vraiment de la forme de maladresse qui se dégage de l’enchainement de situations et des dialogues, le tout rushé par le manque de temps. La disparition de la mère en est le bon exemple. Je ne demandais pas d’en faire 10 minutes d’agonie sentimentale, mais au moins autre chose que 20 secondes comme ça. Là, ça donne l’impression qu’il en a rien à foutre que la femme qu’il a mis 10 ans à trouver, avec qui il a vécu une dizaine d’années et eu deux enfants, va mourir. Vive le romantisme de Ted qui est quand même le plus gros des romantiques de fiction des années 2000.

Après, on critique aussi les évolutions des personnages. Mais j’ai envie de dire: quelles évolutions ? Les 5 de base sont grosso modo les mêmes depuis 9 ans. Je suis incapable de vous dire si on est en début ou en fin de série lorsque je tombe sur un épisode à la télévision. Les personnages restent extrêmement ancrés dans leur stéréotypes et même s’ils connaissent des évolutions dans leurs rapports, eux-mêmes ne changent quasiment pas. Du coup, là encore, les évolutions brutales des personnages dans ce final posent problème parce qu’elles sont justement trop brutales. Oui, les mecs comme Barney changent en découvrant la paternité, mais pas aussi brutalement au premier regard sur le bébé. Oui, c’est normal que Robin préfère sa carrière à ses potes, surtout quand la moitié du groupe est composé d’ex qu’elle ne peut/veut plus voir et se rend compte après quelques années qu’elle a rien vécu en misant tout sur son travail. Mais là encore, c’est trop brutal. Au milieu de ce final, les personnages se mettent à changer radicalement au détour d’une scène, sans vraiment avoir préparé, réfléchi ce changement.

Et je vous vois venir, oui, ces préparations au changement chez les personnages ont eu lieu. Sauf que cela arrive hors écran, à l’occasion d’un des multiples time jump de ce final. Cela rend brutaux les changements pour le téléspectateur qui n’assimile pas vraiment qu’une ou plusieurs années se sont écoulées entre deux scènes et cela peut donner l’impression que Ted court vers Robin alors qu’il a enterré sa femme l’après midi même. En fait, finalement, plutôt que de concentrer toute la saison finale sur le mariage, il aurait mieux fallu, je crois, faire que chacun des évènements dans le futur de ce final ait droit à son épisode. Cela aurait rendu les changements et les décisions de chaque personnage beaucoup moins brutales et cela aurait été original comme ultime saison. Et puis cela aurait permis de voir plus et développer plus Tracy, la mère, qui n’aurait pas laissé l’impression d’un simple instrument scénaristique.

Bon, je dis que du mal de ce final mais malgré ses défauts, il reste tout de même efficace, drôle et émouvant. Il est très loin d’être le plus mauvais series finale de ces 10 dernières années comme j’ai pu le lire dans certains commentaires. Déjà parce qu’on ne peut pas faire pire que Lost et parce que l’épisode sait jongler entre humour et drama comme la série a su le faire et que les références et clins d’oeil (les high five, legend-wait for it- dary, le book,…) sont très nombreux sans pour autant plomber l’épisode et le rendre trop « hommage ». Et si on occulte le dernier quart qui expédie tout, le reste s’avère très efficace et la scène de rencontre sous le parapluie est magnifique, très bien écrite et très bien jouée (juste ce passage là parce que sinon, la vieille du banc, …)

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Au final,

HIMYM délivre un bon series finale sur sa première demi-heure. L’émotion est là, les rires sont là et l’acting est là. Les 10 dernières minutes sont par contre trop rushées, le procédé du time jump accentuant encore plus cela, et du coup, tout parait trop brutal, et peut passer mal auprès des téléspectateurs qui peinent à assimiler les années écoulées entre deux évènements et ne voient pas le processus d’évolution des personnages pour les pousser dans leur nouvelle direction. Cette maladresse d’écriture est dommage et limite quleque peu la réussite de ce series finale.


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