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Davodeau déçoit (un peu) avec Géronimo

Par Casedepart @_NicolasAlbert

g&ronim 1Un nouveau Davodeau est toujours attendu avec impatience par le public. L’important pour l’auteur est d’être à la hauteur de sa réputation, bref de ne pas décevoir. Il sort ce mois-ci, en collaboration avec Joub, « Il s’appelait Geronimo », un one-shot basé sur l’histoire développée dans les trois tomes de la série Géronimo, publiée chez Dupuis entre 2007 et 2010.

Que dire de ce nouvel opus ? Il s’agit ici d’une sorte de road movie qui nous promène des Etats-Unis à Paris en passant par la Guyane. Voici donc Geronimo, un jeune homme élevé dans la solitude d’une ferme française, fasciné par les indiens d’Amérique. Dès qu’il peut fuir son univers, il saute dans un bateau et s’apprête à traverser clandestinement l’Atlantique. Il découvre qu’il s’est trompé sur la destination et se retrouve bientôt en vue des côtes de Guyane. Sur ce territoire hostile qu’il n’a pas choisi, il va vivre sans papiers, en marge, avant de tomber sur un certain Manu, mal en point après un violent passage à tabac…

En quête de racines

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Manu va en fait succomber à ses blessures. Avant de mourir, il avait confié à Geronimo sa carte bancaire pour aller en ville chercher vivres et médicaments. Toujours seul, sans trop réfléchir, il va endosser l’identité de ce Manu, rentrer à Paris et occuper l’appartement du mort.

Il ira de surprise en surprise, découvrant par exemple une certaine Eugénie avec laquelle il va vivre une histoire d’amour. Celle-ci l’aidera dans la recherche de ses racines, notamment la rencontre d’une mère oubliée pendant des années.

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Le personnage de Geronimo est à la fois imparfait et authentique, plein d’insouciance et de gravité, fragile et touchant. On retrouve là la « patte » Davodeau, captant sur le vif l’humanité d’un personnage. Le trait de Joub, les couleurs directe donnent à l’ensemble une sensation de légèreté. Un peu à l’image de l’ensemble de cette histoire qui nous aura laissé comme un goût d’inachevé. La lecture est plaisante, les planches pleine page ont parfois de quoi séduire mais au bout du compte on peut se demander: Mais où donc ont-ils voulu en venir ?

* L’album est prolongé par un cahier graphique, « Sur les pas de Geronimo » (Photos, textes et dessins retraçant la genèse de l’album)

  • « Il s’appelait Geronimo ».
  • Auteurs: Etienne Davodeau et Joub
  • Editeur: Vents d’Ouest
  • Parution: 9 avril 2014
  • Prix: 18, 25 €

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