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Reflecta RPS 7200 et Silverfast

Publié le 07 avril 2014 par Paul

En ayant marre de voir s’entasser dans un coin des cartons contenant des milliers de photos de famille, il y a quelques mois, je me suis décidé de numériser « tout ça ». J’ai d’abord commencé la numérisation des « photos papier » avec mon scanner à plat, un Epson Perfection V330 Photo (remplacé depuis par le V370). Ce dernier étant équipé d’un rétro-éclairage, il est aussi en mesure de numériser des films négatifs et positifs (diapositives). Je me suis rapidement tourné vers ce type de numérisation puisqu’il s’avère que je dispose également de plusieurs milliers de diapositives. Ainsi je me suis rendu compte que j’obtenais de bien meilleurs résultats en numérisant directement le film au lieu de scanner la « photo papier ». Ceci étant, à chaque fois que le choix m’était offert, je préférais (largement) numériser le négatif. En outre, seules les photos dont le négatif était absent furent scannées dans leur version papier. Succinctement, c’est ce qui m’a poussé à investir dans un scanner à films : le Reflecta RPS 7200.

Avant toute chose il faut savoir que dans le cadre de la numérisation de négatifs, aucun scanner à plat n’est en mesure de rivaliser avec un scanner dédié à cette tâche : je vous conseille la lecture de cet article. Comme il est dit dans l’article cité précédemment, le scanner à plat reste le plus polyvalent puisqu’il est capable de numériser une multitude de supports d’une multitude de dimensions.

Une fois mes critères déterminés, j’ai écumé les pages-tests du site filmscanner.info qui est une référence dans le domaine : certains tests sont disponibles en français. Au départ je pensais acheter un Reflecta DigitDia 6000 ou un Braun Multimag SlideScan 6000 :

reflecta-digitdia-6000

L’aspect « tout automatique » de ces deux modèles me séduisait puisqu’ils étaient en mesure de traiter directement mes magasins/paniers/caddies de 100 diapositives. Néanmoins, après plusieurs retours-utilisateurs, il s’est avéré que l’aspect « tout automatique » pouvait être à relativiser. Effectivement, dans les faits, lorsque l’appareil ne « s’enrayait » pas, il pouvait numériser en masse une centaine de diapositives en une dizaine d’heures (7 à 14H selon réglages). D’autre part, la faible polyvalence de ces modèles, tout de même vendus environ 1500€, m’a fait renoncer à l’achat. En effet, une fois vos diapositives numérisées, vous n’avez plus qu’à mettre l’appareil à la poubelle ou à le revendre puisqu’il ne sait faire « que ça » ; scanner des diapositives. A ce stade, ayant déjà numérisé la moitié de mes diapositives, j’ai préféré m’orienter vers un modèle qui saurait a minima numériser mes films négatifs en plus de mes diapositives. Dans ce contexte, un brin plus polyvalent, il m’est même possible de conserver l’appareil, le prêter, etc.

nikon-super-coolscan-5000-ed

Une fois le choix d’un minimum de polyvalence fait, inutile de chercher (à un tarif qui ne dépasse pas l’entendement) un produit capable de traiter des diapositives avec une telle productivité. A savoir que dans le domaine des scanners de films, tout n’est pas uniquement question de budget mais aussi, et peut être même surtout, de disponibilité. Par exemple, les Nikon Coolscan V ED, 5000 ED et 9000 ED sont régulièrement cités comme les meilleurs mais ces derniers ne sont plus commercialisés et leur rareté font qu’ils s’arrachent souvent à prix d’or sur le marché de l’occasion. D’ailleurs en parlant d’occasion, le Minolta DiMAGE Scan Elite 5400 reste un excellent choix !

reflecta-proscan-7200

Pour simplifier, deux modèles cohabitent, ceux qui (comme le Reflecta ProScan 7200 ci-dessus) nécessitent de monter les films/diapositives dans un passe-film/passe-diapositives (dans un support quoi) et ceux qui « gobent » directement les négatifs/diapositives. Les premiers sont généralement dépourvus d’autofocus et nécessitent un avancement manuel du support, les seconds généralement dotés d’un autofocus ont une avance motorisée : mon Reflecta RPS 7200 (ci-dessous) est de ceux là.

reflecta-7200-rps

En théorie et à première vue, un modèle comme le mien est plus intéressant puisqu’on insère directement les médias, l’avance est automatique, gain de temps, etc… Sans compter que dans l’autre cas il est préférable d’avoir deux supports à chaque fois pour gagner en productivité : préparer le second support pendant que le premier est utilisé. En pratique c’est un peu différent et le choix s’avère plus compliqué qu’il n’y parait.

plustek-holders

Le Reflecta RPS 7200 est actuellement et à ma connaissance le seul scanner qui gobe directement diapositives et films avec une avance automatique pour ces derniers. Le revers de la médaille est qu’il n’accepte que des films au format 35 millimètres à l’inverse de certains scanners (plutôt onéreux) qui peuvent accepter des moyens formats (supérieurs au 35 millimètres) : Reflecta MF 5000, Plustek OpticFilm 120, Nikon Super Coolscan 9000 ED, etc. A noter qu’il n’existe, à ma connaissance, aucun scanner à films grand public qui permet de numériser des négatifs très inférieurs au 35mm : Minox, 10x14mm, 12/13x17mm, etc.

Le logiciel compte autant que le matériel !

screenshot-silverfast

Inutile de tourner autour du pot, le logiciel (CyberView) livré avec mon Reflecta ne vaut pas grand chose, il est rapidement passé à la trappe. Quelque soit le constructeur, les logiciels livrés avec ce type de scanner sont souvent d’infâmes daubes. Après avoir fait le tour de nombreux logiciels, les deux qui me semblent dignes d’intérêt sont Vuescan et SilverFast. Chacun regorge de fonctionnalités, l’interface de Vuescan, un peu vieillissante, rend le logiciel peut être un peu moins accessible que SilverFast. Pour ma part j’ai totalement adopté SilverFast bien que plus onéreux et je réprouve totalement leur système de licence qui est le diable incarné ! Pour faire simple (et ce n’est pas évident), il y a trois versions de SilverFast (SilverFast SE, SE Plus et Ai Studio vendues respectivement 49, 119 et 299€) et la licence est attachée à votre marque/modèle de scanner… la folie !

Choisir une version n’est pas une mince affaire et il faudra vous renseigner car une version trop « basse » pourrait bien ne pas exploiter toutes les possibilités de votre scanner. Vous trouverez ici un tableau comparatif récapitulant succinctement les possibilités de chaque version ; lui aussi, il fallait le trouver. Le module NegaFix qui se charge de la conversion négatif vers positif est performant mais renferme un nombre limité bien qu’important de pellicules. Personnellement je n’ai utilisé pratiquement que les « Kodak Gold » en 100, 200 et 400ASA quand la bonne génération de négatif était disponible.

Quelques mots sur mon Reflecta RPS 7200

Aucune surprise particulière puisque je l’ai acheté en connaissance de cause : capacités, limites, etc. Il faut néanmoins savoir qu’il n’accepte pas les « films courts », à savoir un film coupé à moins de trois clichés. Le mode « ICE » de suppression des poussières est vraiment performant, suffisamment pour que je préfère m’abstenir de préalablement nettoyer mes films. Auparavant je nettoyais au spray Tetenal Film Cleaner mais je ne suis pas convaincus des bienfaits apportés par un tel nettoyage depuis que j’utilise « ICE ». Le supposé gain de temps lié à l’absence de montage dans un support et à l’avancement automatique est vraiment à relativiser, puisque je pense que nous sommes nombreux à ne pas avoir un film entier (non coupé) de 36 poses (par exemple). Ainsi il sera de toutes façons nécessaire d’insérer un autre « morceau de film » toutes les 4 à 6 poses/images. Avec ce modèle de scanner, n’hésitez pas à opter pour l’onéreuse version Ai Studio de SilverFast qui sera la seule à vous donner accès (notamment) au JobManager et à la numérisation ADF (par lots) !

Si c’était à refaire et dans la même gamme de prix, je pense que je ne changerais rien tant je suis satisfait de ce produit. J’attends néanmoins le test du prometteur Reflecta ProScan 10T qui se situe dans une gamme de prix similaire et qui annonce notamment une Dmax de 3.9 (contre 3.6) et une résolution de 10000dpi (contre 7200). De son côté, toujours en matériel neuf, le Reflecta MF 5000 ne manquera pas d’intérêt pour ceux qui souhaitent numériser du moyen-format.

Voilà, c’était un petit tour d’horizon et j’espère rapidement pouvoir vous montrer quelques photos numérisées avec mon RPS 7200 (bien que très compressée, la photo d’illustration de l’article en est une)

:-)


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