Magazine Football

Football : LDC quarts de finale Session 1

Publié le 12 avril 2014 par Diesemag @diesemag

Real Madrid – Borussia Dortmund : 3-0/2-0/aggregate : 3-2

Aller : La revanche est en route ! L’an dernier en demi-finales, Dortmund avait marché sur les madrilènes au match retour après s’être incliné 2-0 au Bernabeu. Cette année les allemands arrivent moins fringants dans le jeu et surtout avec un effectif miné par les blessures, alors que le Real entame une dépression post classico qui a pour tâche de faire oublier le parcours en ligue des champions. Voilà donc le match aller lancé sur les chapeaux de roues entre des espagnols déchainés et un Borussia apathique, il n’en faut pas plus à Bale pour ouvrir précocement le score (3ème). Cela ne change pas grand-chose à la physionomie de la rencontre, les allemands continuent d’encaisser les coups de boutoir sans laisser penser qu’ils peuvent relever la tête et Isco double rapidement la mise (27ème) sur une nouvelle action construite qui perfore la défense des jaunes. À cet instant du match on sent vraiment venir la grosse déculottée, mais les joueurs de Jurgen Klopp se reprennent et tentent de fermer les vannes, ce à quoi ils arrivent plus ou moins jusqu’à la mi-temps. À la reprise les occasions s’équilibrent un peu, mais encore une fois les madrilènes se montrent les plus efficaces et l’inévitable Ronaldo y va de son but dans son style tout en puissance et en technique (57ème). Si les occasions multiples rendent le match plaisant la domination du Real est claire, Bale manque d’ailleurs l’exploit à la 84ème et le match retour ne s’annonce pas dangereux pour les madrilènes tant leur domination fut évidente.

LDC Real Madrid – Borussia Dortmund

Retour : Une semaine plus tard le match retour s’annonce moins palpitant étant donné l’écart que le match aller a révélé entre les deux formations. Ça commence d’ailleurs mal pour le Borussia qui voit Piszczek sanctionné assez sévèrement d’un penalty pour une main. Heureusement pour le spectacle le penalty est manqué par Di Maria, ce qui nous permet dans la foulée d’annoncer l’absence de Ronaldo pour cette confrontation. Ce penalty manqué semble redynamiser les allemands qui se mettent à dicter le rythme de la rencontre et finissent par ouvrir logiquement le score par Reus qui profite d’une erreur de Pepe sur une remise en retrait de la tête (24ème). Cette ouverture du score est rapidement suivie d’un second but de Reus (37ème), encore lui, qui reprend un tir sur le poteau de Ledwandowski. À ce moment du match la tension est palpitante, il ne manque qu’un but au Borussia pour égaliser ! Celui-ci ne viendra jamais, après avoir attendu la mi-temps en faisant le dos rond, le Real revient sur le pré avec des intentions bien meilleures et donne une réplique qui lui permet de rester complètement dans le match. En milieu de seconde mi-temps les hommes d’Ancelotti acceptent de subir le jeu et laissent les allemands se procurer les occasions les plus nettes. Pour autant, et grâce à un immense Casillas, le score en restera là et verra donc un Real Madrid malmené en championnat tenter de sauver sa saison par les joutes européennes.

Real Madrid vs Borussia Dortmund - UEFA Champions League Quarter Final

PSG – Chelsea : 3-1/2-0/aggregate : 3-3 (Chelsea qualifié par le nombre de buts à l’extérieur)

Aller : Parcours très tranquille pour Paris jusqu’ici, qui ne lui a pas vraiment permis de s’étalonner sur le gratin européen dont il a pour prétention de faire partie. On avait dit la même chose l’an dernier et finalement les deux matchs contre le Barça avaient permis de conclure que Paris était là, et qu’il était prêt. L’adversaire : beaucoup de peine en début de saison, un entraîneur qui pleure sur son effectif pas assez doté en attaquants, un projet de jeu aléatoire, le départ difficilement compréhensible de Juan Mata (en fait si, totalement compréhensible sur le plan tactique dixit l’excellent article des Dé-managers), etc etc etc. Paris a décidé de jouer son jeu : les hommes de Laurent Blanc rentrent à fond dans le match et brinqueballent les anglais d’un bout à l’autre du terrain en maintenant un pressing démoniaque qui paye tout de suite : mauvaise relance de la tête dans l’axe, Lavezzi punit (4ème). Chelsea n’étant pas non plus une équipe de novices sans caractère, les blues remettent le pied sur le ballon et commencent à sortir de leur camp. David Luiz, le tahiti bob londonien lance son marathon de poulpe à la récupération et pour moi c’est d’ailleurs l’homme de cette double confrontation : sur les deux matchs il a mangé Motta, Verratti et Matuidi. Et c’est sur une erreur de quasi novice que les parisiens vont encaisser un but regrettable : Thiago Sylva crochette Hazard qui bien que dans la surface était quand même suffisamment excentré pour ne pas représenter un trop grand danger. Le belge transforme lui-même la sentence et Chelsea revient dans le match. Mais Paris est supérieur, Paris joue plus vite et la mi-temps permet justement aux parisiens de prendre du recul sur leur supériorité. Ils reviennent gonflés à bloc et les blues ne parviennent à produire que des embryons d’actions construites tout de suite avortées par des parisiens redevenus plus maîtres du milieu. Mais c’est un match très équilibré qui a finit par basculer sur tout d’abord un coup du sort : coup franc dangereux, ballon envoyé fort devant le but sans être sur le gardien non plus, dans la mêlée David Luiz marque contre son camp. Puis après la sortie d’IBrahimovic sur blessure et l’entrée de Moura, c’est Pastore, entré à la place de Lavezzi, qui y va de son coup d’éclat en champions league annuel (rappelez vous l’an dernier le but au Nou camp) : récupération au poteau de corner, double contact, infiltration, frappe puissante à ras de terre au premier poteau : il mystifie la défense londonienne dans un geste de très grande classe. Mission accomplie pour Paris qui laisse entrevoir un match retour fantastique.

paris-saint-germain---chelsea-1-4finale-aller-champions-league

Retour : l’encre a coulé à flots cette semaine sur les supputations du résultat de ce soir, Chelsea devant marquer deux buts on s’attend à ce que Paris subisse une pression maximal dès le coup d’envoi. En fait Mourinho l’a joué beaucoup plus subtilement. Pour résumer, le plan de jeu des blues a plutôt consisté en une construction lente mais inexorable du jeu parisien. Ils ont démarré lentement pour ne pas se griller les ailes mais aussi pour éviter de placer Paris dans la position du château fort assiégé. Le problème c’est que Paris a voulu cette stratégie et l’a appliqué, ce qui du coup permet à Chelsea de récupérer plus facilement le ballon. Ça ne résout par leurs problèmes offensifs pour autant, surtout qu’Hazard, blessé, laisse rapidement sa place (18ème). La technique alors employée est simple : on met du poids et de la taille devant les buts adverses et on balance des grands ballons dans la surface. À ce petit jeu les anglais finissent par ouvrir la marque sur une erreur de concentration de la défense parisienne et un réflexe vif de Schurrle. Mais là encore on a l’impression d’un fait de jeu, que Paris a toujours la possibilité de s’extirper du piège en relevant la tête. Malheureusement le nœud coulant se resserre : moins de possession, quasiment pas d’occasions hormis quelques banderilles de Cavani qui auraient d’ailleurs très bien pu finir dans la lucarne de Cech (ce pourquoi je trouve que ceux qui lui tombent dessus à bras raccourcis sont injustes). Le temps s’écoule, Chelsea n’avance plus trop et on commence à se dire que Paris a réussi son opération, mais cruauté ultime digne des pires scénarios catastrophes écrits à l’avance : dans les derniers instants un ballon vicieux file à ras de terre devant le but de Sirigu, Demba Ba surgit au second poteau et qualifie son équipe dans une glissade tragi-comique héroïque… Malgré un jeu, pour moi, intrinsèquement supérieur à celui de son adversaire Paris manque le dernier carré de très très peu. À mon avis victime de son manque d’ambition et de confiance en soi lors du match retour, nul doute que cette expérience servira lors des prochains exercices.

topelement ldc psg ch

#TroisièmeJambe



Retour à La Une de Logo Paperblog