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Le boss de Boulogne, Johann Zarca

Publié le 09 avril 2014 par Erika @PE_Erika

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Le résumé

« Les potos voulaient fêter ma sortie de placard à la Loco, la boîte à banlieusards de Pigalle. Simplement, débouler à sept paires de couilles sapées comme des scarlas, c’était sûr qu’on allait se faire refouler comme des trimards. Résultat, on pointe au Bois de Boubou. Perso, ça m’arrange, j’étais plus saucé par une mission underground que pas une session guénave avec des michetonneuses de quinze piges. Quand j’ai proposé de bouger au Bois, j’ai pensé que les soces se démotiveraient. Mais nan, ce soir, c’est ma rapta.
Le seul truc qui leur a cassé les yeucs, ce sont les barrettes qu’on trimballait sur nous. Mais comme j’ai dit : on débarque au Bois, on planque le matos, on bicrave quelques morceaux et on tise tranquille. Les potos me font confiance depuis le bahut, ils savent qui est le boss et qui prend les initiatives. Je n’ai pas l’habitude de proposer des plans foireux, les srabs me connaissent, on a tous poussé dans le même tièque. »

Ainsi commencent les confessions du Boss, dealer officiel des prostitués(es) transsexuel(le)s, des michetons et vagabonds du Bois de Boulogne et des environs. À la tête du BDB-crew, une équipe organisée, constituée entre autres de Youssouf et Vamp ses fidèles lieutenants, Souleymane et Makita les mecs hardcore, Miki et Ahmé les jeunes guetteurs, le Boss s’impose comme le maître des lieux, pulvérise ses concurrents, s’éloigne de Smoke l’ancien grossiste du quartier et nargue Philippe, le condé.

Le business fait florès jusqu’au jour où Paola, un trans brésilien, véritable star du Bois, se fait assassiner. La police quadrille alors tout le secteur. Mauvais pour les affaires. D’autant que ce meurtre n’est que le premier d’une longue série.

Mon avis

On se plonge très rapidement dans ce livre, oubliant complètement ce langage peu commun, peu commun parce que c’est bien la première fois que je retrouve autant d’argot dans un roman. Ce n’est pas une barrière, quelque chose qui pourrait vous empêcher de le lire car derrière tout ça se cache un récit prenant ! Johann Zarca alias le Mec de l’underground nous entraîne dans des sorties au Bois de Boubou. Le Boss de Boulogne s’impose comme le dealer des lieux, le maître des lieux.

On découvre les rouages de cet univers à part lorsque Paola se fait assassiner et que le petit se fait agresser. Depuis ce moment, tout part en vrille : la police enquête, tout le monde déserte le coin, bref rien de bon.

C’est étonnant comme on se retrouve vite accroché dans le récit, curieux d’en savoir toujours plus sur cet univers du Bois, sur cette organisation que domine le Boss de Boulogne. Ce roman est un récit inattendu (en tout cas pour moi) qui apporte son lot de questions, de suspens. Entre savoir combien de temps durera le règne du Mec de L’underground sur le bois, qui a tué Paola, pourquoi cette violence ? … Des réponses qui arrivent plus ou moins rapidement, comme une claque en pleine face.

Pour suivre Le mec de l’underground sur Twitter et sur son blog, j’avais découvert un style unique, une plume percutante. Si vous le suivez déjà, je vous conseille fortement de lire son livre. Si vous êtes curieux, que vous voulez tout savoir sur l’envers du décor du Bois de Boulogne, vu de l’intérieur alors lancez-vous. Vous découvrirez un récit intéressant, un style unique parfois déconcertant, un rythme plutôt soutenu … Bref, tout ce qui fait un bon roman.

La seule raison d’avoir mis du temps à vous en parler, c’est de l’avoir rangé dans un tiroir au bureau pour ma pause déj et de l’y avoir oublié pendant plusieurs jours. Beaucoup de twittos et blogueurs en ont parlé, l’ont défendu, je comprend pourquoi, il faut le lire. C’est un livre qui vaut le détour.

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