De : Stuart Gillard.Avec : Mark Caso, David Fraser, Jim Raposa, Matt Hill, Paige Turco, Elias Koteas, Stuart Wilson, Vivian Wu, Sab Shimono, Henry Hayashi, John Aylward, Tad Horino...
Genre : Fantastique - Comédie - Action.
Origine : États-Unis - Hong-Kong.
Durée : 1 heure 31.
Date de sortie : 21 juillet 1993.
Synopsis : Au Japon, au XVIIe siècle. Quatre samouraïs poursuivent le prince Kenshin qui s'est révolté contre son père. Arrêté et emprisonné, Kenshin saisit un sceptre. De nos jours, à New York, la journaliste April O'Neil, est venu offrir à ses amis Leonardo, Donatello, Raphael, Michelangelo et Splinter le même sceptre qu'elle a trouvé chez un antiquaire. Alors qu'elle en lit l'inscription, elle disparaît et Kenshin apparaît à sa place. Les quatre tortues Ninja reviennent au XVIIe siècle pour délivrer April et aider la princesse Mitsu à résister à l'invasion des troupes du roi Norinaga. Elles seront aidées par un jeune pirate, Whit Whitley, l'ancêtre de Casey Jones…
Bande annonce originale
"Eh ouais ! Le saut à l’élastique sans élastique, ça peut présenter des risques."
Et c'est juste après le générique de fin des "Tortues Ninja 2" que je me suis mis à revoir "Les Tortues Ninja 3". Pour celui ci, aucun doute possible, je me souvenais que je n'avais pas accroché et je savais que j'aurais un peu de mal avec cet opus. J'ai donc vite voulu le revoir avec la certitude que je l'oublierais de nouveau assez vite.
C'est assez fidèle en tout cas aux souvenirs que j'en avais. Le scénario écrit par Stuart Gillard d'après l’œuvre de Kevin Eastman et Peter Laird est bel et bien le volet de la franchise que j'aime le moins. Pourtant ça reste encore plus divertissant et encore plus léger seulement voilà, à mes yeux ce volet perds un peu de son âme. Pourtant il y avait une matière de base assez intéressante avec cette idée de plonger nos tortues dans le Japon du Moyen-âge seulement voilà, la mayonnaise ne prends jamais et les Tortues Ninja sans New-York, c'est plus vraiment les Tortues Ninja.
La faute aussi à une intrigue de voyage dans le temps assez ridicule et peu crédible. Quand on va voir un film avec des Tortues maniant les armes, la crédibilité ont la mets de côté mais là, force est de constater que ça ne prends jamais. A aucun moment je n'y ait cru, pire, à de nombreuses reprises j'ai décrocher regardant le film du coin de l'oeil tant j'étais moins passionné. Pourtant on à toujours un peu de combats et l'humour est toujours présent mais ça m'ait apparu nettement moins efficace malheureusement. D'ailleurs, si globalement c'est pas désastreux non plus (j'ai quand même réussi à garder mon âme de gosse), la magie n'est plus là.
Au casting, nos quatre Tortues sont toujours présente (fort heureusement me diriez vous) et ça reste un plaisir de les voir ensemble mais même nos personnages ne semblent plus vraiment y croire. Entre pseudo morale écolo et dialogue aseptisé (même Raphael ne se reconnait plus quand il parle avec un enfant...), heureusement qu'il y à toujours un peu d'humour afin de rendre le spectacle un minimum distrayant. A côté de ça, Splinter disparait quasiment de cette mythologie et le film réussi même à se tirer une balle dans le pied en ayant la très bonne idée de ré-exploiter Elias Koteas en Casey Jones, personnage bien fendard que l'acteur incarne bien je trouve, pour au final le laisser dans un coin et lui faire prendre les traits de Whit, un personnage nettement plus fade et sans intérêt je trouve. Quant à Paige Turco en April O'Neal, elle m'as encore moins convaincu que dans le volet précédent, son personnage devenant même assez agaçant.
Exit Schredder aussi, le grand boss, le méchant par excellence de cet univers n'est plus là et ça se remarque. A sa place, on à Stuart Wilson qui incarne un Walker assez risible et peu convaincant ainsi que Sab Shimono dans la peau de Norinaga, assez charismatique mais jamais exploité à sa juste valeur. Reste la douce Vivian Wu qui n'apporte pas grand chose hormis une autre présence féminine un peu plus glamour en Mitsu mais qui s'en sors quand même assez bien. Pour le reste, c'est plus de la figuration qu'autre chose je trouve et même Henry Hayashi en Kenshin voit son traitement de personnage fait de manière assez ridicule.
Troisième volet et troisième réalisateur sinon avec cette fois ci derrière la caméra Stuart Gillard qui nous livre vraiment le minimum syndical. Il ne se force jamais pour donner de l'ampleur à son récit et son voyage dans le temps est comme un soufflé qui retombe. On nous promets un Japon ancestral, des décors épiques mais il n'en est rien, du moins cela ne se voit absolument pas à l'écran. Même les combats semblent bâclés à l'image de l'issue finale du méchant qui prête vraiment à sourire avec son oiseau et ce spectre qui semble tournoyer dans le ciel pendant des heures.
Visuellement, c'est une nouvelle fois très kitsch avec un look de nos tortues qui à un peu changé. Cela aurait pu être sympathique mais ici aussi on n'y croit pas. Là où le premier film, voire même le second dans une autre mesure, pouvait gagner en charme grâce à son visuel daté, ce troisième film en devient juste un peu plus risible. J'en ai ris nerveusement et je n'ai jamais réussi à vraiment me sentir ancré dans ce monde surtout que le montage est assez plat et qu'on aurait bien pu amputer le film d'une dizaine de minutes. Reste la bande originale signée par John Du Prez qui fait le boulot mais qui manque aussi cruellement d'âme.
Pour résumer, "Les Tortues Ninja 3" est vraiment une grosse déception. Je peux le regarder du coin de l’œil car voir des Tortues distribués des claques reste un plaisir enfantin qui m'amuse mais ce troisième film sors clairement du lot pour son manque de maitrise. L'univers que j'aime tant semble avoir été totalement trahi, les acteurs eux même semblent ne pas y croire tandis que la mise en scène est peu inspiré. C'est vraiment dommage en tout cas que cette franchise se termine sur cet opus assez pauvre. Fort heureusement, elle saura redémarrer par la suite avec un bon film d'animation (j'y reviendrais) avant que l'on puisse voir la prochaine version live.
Liens divers :
Jeu de briques
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Pacman
Bubble