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Top 10 #6: Les Meilleurs Personnages de Kaamelott

Publié le 18 avril 2014 par Wtfru @romain_wtfru

karadoc perceval

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Le précédent top 10 (les plus mauvais personnages de Kaamelott) ne vous ayant pas laissé insensibles, on ne pouvait pas rester là les bras croisés sans faire son anti-thèse, à savoir les meilleurs cette fois-ci.
Et là, autant vous dire que le casse-tête a été immense. Non pas pour en trouver dix, mais surtout pour en écarter quasiment le double! Il va de soit que ce top comprend une part de subjectivité et si votre chouchou n’est pas dedans, ça ne veut pas forcément dire qu’on ne le considère pas comme un personnage génial, peut être même qu’il aura le droit à sa mention de fin…

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10- Bohort de Gaunes (Nicolas Gabion, permanent) 

bohort

Fidèle parmi les fidèles, Bohort se distingue des autres chevaliers par son raffinement et sa propension à toujours se planquer en temps de guerre. Peureux comme pas deux, toute la drôlerie du personnage se trouve dans ses craintes (des fantômes aux animaux en passant par Attila…) et son côté quelque peu efféminé qui fait avoir des doutes à la Cour sur ses préférences sexuelles – il a pourtant une femme… que personne ne verra jamais.
Il est l’un des chevaliers de la Table Ronde les plus à contre-courant, n’étant pas à proprement parlé aussi idiot que la majorité mas n’ayant pas non plus la bravoure des tauliers.
Le fil sur lequel Alexandre Astier peut tirer avec Bohort, c’est certainement celui-ci de la surprise: l’utilisation d’un langage châtié qu’on ne lui connait pas quand celui-ci a bu ou a peur, le courage quand il est en colère, …

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9- Le Roi Burgonde (Gullaume Briat, à partir du Livre I)

LeRoiBurgonde

« Il pue, il pète, il lâche des ruines ». Voilà qui résume assez bien le Roi Burgonde. Idiot, vulgaire et bien porté sur la nourriture, le Burgonde ne comprend rien à la langue bretonne et ne fait que répéter des bouts de phrases qui n’ont, bien évidemment, aucun sens avec le reste de la conversation, rendant tout négociation difficile pour ne pas dire impossible.
Ici, ce sont les situations de quiproquos qui font toute la caractéristique de ce personnage ainsi que l’originalité des phrases qu’il s’amuse à crier « Arthuuuur, pas changer assiette pour fromage! » ou « J’apprécie les fruits au sirop », en terminant par un pet, le plus bruyant si possible.
Dans le même genre, on aurait très bien pu citer le grand Kadoc également.

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8- Gauvain & Yvain (Aurélien Portehaut et Simon Astier, permanents)

yvain gauvain

Clairement indissociables l’un de l’autre, Gauvain et Yvain sont censés représenter la nouvelle génération de chevaliers de Kaamelott. Malheureusement faut-il dire tant les deux jeunes hommes se complètent (/complaisent) dans leur idiotie. Gauvain, neveu d’Arthur, est peut être le plus volontaire des deux, voulant à tout prix rendre service à son oncle tandis qu’Yvain, beau-frère du Roi, se caractérise par sa fainéantise et esprit très mais trèèès oisif.
Comportement d’adolescents, craintifs de tout, incompétents, ils se distinguent toujours par des aventures qui se retournent contre eux.
Et monter leur propre clan lors du Tome V ne les rendra pas forcément plus adultes…

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7- Goustan le Cruel (Philippe Nahon, à partir du Livre I)

goustan

S’il ne fait qu’une seule apparition lors des cinq premiers tomes (Goustan le Cruel), le père de Léodagan trouve une place prépondérante dans le dernier Livre et porte extrêmement bien son nom. Ancien roi de Carmélide (il passe le pouvoir à son fils lors de sa première intervention dans le Livre VI), il se contente, quand il ne pense pas à bouffer, de rappeler ses exploits passés et d’humilier les différents chefs de clan s’ils ne se montrent pas assez durs et intransigeants. Et toujours avec le bon mot qu’il faut, s’il vous plait. « Tarlouze », « les sent-la-pisse »,  « les autres fumiers », « lopette de jardiner ». Un poète, un vrai.

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6- César Imperator (Pierre Mondy, Livre VI)

CaesarImperator

Guest de la dernière saison, Pierre Mondy va ENFIN retrouver un rôle à la hauteur du talent que TF1 lui a injustement planqué. Dans la peau de l’empereur, il va camper un vieil homme à l’esprit enfantin « fatigué » de manger de la compote et de devoir rester au lit, nostalgique de sa grandeur passée. Il va vite prendre Arturus sous son aile en lui prodiguant des conseils pour devenir un bon chef de guerre. A la fois drôle (lors de sa sortie en ville) et touchant (son monologue final… du génie), Mondy parvient à donner une épaisseur folle et une vraie humanité à une catégorie de personnage que l’on a plus l’habitude de voir sérieux et fier. Là encore une vraie bonne idée d’écriture.

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5- Les Paysans (Serge Papagalli, Gilles Graveleau, permanents et François Morel Livre II)

paysans

REVOOOOOOOOOOLTE! Représentants du monde paysan, syndicaliste avant l’heure, Guethenoc et Roparzh (aidé de leur copain Belt sur deux épisodes) mettent de côté leur querelle permanente dès qu’il faut aller se plaindre au Roi de leurs conditions de travail.
Pas forcément réputés pour la qualité de leurs produits, les deux exploitants agricoles se distinguent surtout par leurs bons mots et leur ping-pong verbal l’un envers l’autre (l’intro de Feue la Poule de Guethenoc, du grand art) et par leurs airs de bourrin. Les Mélenchon de l’époque Arthurienne.

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4- Léodagan et Dame Séli (Lionnel Astier et Joëlle Sévilla, permanents)

beaux parents

Comme Yvain & Gauvain, difficile de les séparer. Les beaux parents stéréotypés dans toute leur splendeur, toujours prompts à emmerder le Roi et lui faire à l’envers. Si chaque confrontation avec Arthur ou même entre eux est du véritable petit lait, c’est tout d’abord parce que le père Astier et Madame sont de très grands acteurs et maitrisent parfaitement le rythme scénaristique imprimé par leur fils.
Evidemment, le fait que les parents biologiques d’Alexandre Astier jouent ici ses beaux parents participent aussi à la drôlerie de la chose avec le côté décalé de la situation qui ne la rend que plus jouissif.
Si on doit déceler un côté Audiard dans l’écriture de Kaamelott, ils en sont sûrement l’une des meilleures cautions.

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3- Le Roi Loth (François Rollin, à partir du Livre III)

loth

Écouter François Rollin parler est un bonheur pour qui aime la richesse de la langue française autant que l’humour absurde. Ici, Alexandre Astier construit un personnage sur mesure à l’immense talent de Rollin avec le Roi Loth d’Orcanie, chef de clan puis traitre quand vient l’heure pour Lancelot de foutre le camp. Si ses premières apparitions, dans le format short-com se font bonnes mais trop brèves, c’est véritablement à partir du Livre V que l’on peut se délecter de l’aisance oral du beau-frère du Roi (puisque marié à la demi-soeur d’Arthur) qui utilise avec intelligence cette qualité pour retourner sa veste à volonté et éviter de trop gros ennuis. Il y a trop de citations parfaites pour n’en choisir qu’une, servez-vous ici.

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2- Perceval (Franck Pitiot, permanent)

perceval

Il est sans doute le personnage le plus emblématique de Kaamelott. Pour son fameux « C’est pas faux », rentré dans les mœurs de tout un chacun mais également car il est la synthèse de tout les autres personnages, ou presque. Il est celui qui représente le mieux l’idiotie, l’incompétence, la couardise mais aussi le respect et la fidélité.
Chaque passage de Perceval est synonyme de franche rigolade, que ce soit parce qu’il ne comprend rien, parce qu’il doit raconter une de ses missions, pour son duo avec Karadoc ou lorsqu »il fait preuve d’une intelligence surprenante (pour les jeux et tout ce qui mathématiques notamment). Le décalage entre ses capacités chevaleresques limitées et sa probable grande destinée crée également un angle amusant puisqu’il parvient à surprendre le Roi plus d’une fois, pas habitué à voir son protégé réussir quelque chose.
Tout le monde aime forcément Perceval, aidé par la prestation de Franck Pitiot, avec sa voix et son physique de gentillet qui en fait le parfait bon copain.

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1- Karadoc (Jean-Christophe Hembert, permament)

karadoc

Le meilleur, tout simplement. Parce que Karadoc c’est tout d’abord une philosophie de vie que l’on qualifiera d’alimentaire. Si ses faits d’armes ne jouent guère en sa faveur, sa connaissance parfaite en matière de bouffe lui confère, à nos yeux, une crédibilité certaine. « La joie de vivre et le jambon », « Le gras, c’est la vie », « moi on me sert ça dans une auberge, le tavernier prend une quiche dans sa tête », « et le mec qui m’fera manger de la soupe il est pas encore né! ». Qui n’a jamais eu envie de mettre en place ces préceptes parfaits de la vie, la vraie ?
On peut également citer sa relation avec Perceval (les Unagi putain!), son haute et ridicule estime de ses capacités, sa bonhommie invariable (sauf lorsqu’il est question de bouffe, où le décalage humoristique est implacable), sa naïveté. Bref, le mec qu’on a forcément envie de connaître.
Si J-C Hembert n’est pas l’acteur le plus incroyable de la série, il est par contre celui qui maitrise le mieux le rythme à dicter à ses tirades, donnant le meilleur aspect possible à l’écriture d’Astier. Temps fort, temps faible, musicalité même, c’est du tout juste. Pour reprendre la comparaison Audiard, J-C Hembert serait un peu le Bernard Blier d’Astier. Pas le plus charismatique mais celui qui se moule le mieux au tout.

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BONUS: Le Roi Arthur (Alexandre Astier, permanent)
Le taulier, tout simplement. Incomparable avec les autres donc pas dans le classement officiel. Mais évidemment un autre personnage en tout point parfait. Merci pour tout.

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Mentions pour: Caïus (Bruno Salomone), le Tavernier (Alain Chapuis), Guenièvre (Anne Girouard), Méléagant (Carlo Brandt), La Dame du Lac (Audrey Fleurot <3 ), Vérinus (Manu Payet), Kadoc (Brice Fournier), Manius Macrinius Firmus (Tchéky Karyo), Angharad (Vanessa Guedj), Le Maitre d’arme (Christian Bujeau), Attila (Lan Truong), Dagonet (Antoine de Caunes), Le Duc d’Aquitaine (Alain Chabat), etc etc

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