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Spielberg, le Pape et l’enfant juif

Par Mickabenda @judaicine
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Le Hollywood Reporter révèle que Steven Spielberg veut porter à l’écran le livre de David Kertzer THE KIDNAPPING OF EDGARDO MORTARA.

Le média américain décrit la chose comme un drame religieux et historique, inspiré d’une histoire vraie. En effet, le livre de Kertzer conte l’histoire d’un petit garçon juif de 6 ans vivant à Bologne et qui, en 1858, fut enlevé à ses parents par les autorités. Il fut alors élevé dans le catholicisme et devint même prêtre.

Le projet pourrait marquer les retrouvailles de Spielberg avec Tony Kushner, qui lui avait déjà écrit MUNICH et LINCOLN. Le dramaturge  / scénariste était déjà supposé écrire le film en 2008, mais avait finalement dû se rabattre sur LINCOLN. Si le Hollywood Reporter assure que Spielberg devrait se charger de la réalisation de THE KIDNAPPING OF EDGARDO MORTARA, ce dernier ne devrait pas être sa prochaine réalisation.

Le livre de Kertzer a été publié en France sous le titre Pie IX et l’enfant juif : l’enlèvement d’Edgardo Mortara.

En voici le résumé tel que fourni par l’éditeur français, Perrin : « Bologne, 1858. Sur ordre de l’Inquisition, des policiers bolonais saisissent le fils d’un commerçant juif de la ville, Edgardo Mortara, et le conduisent dans un monastère romain afin qu’il devienne un catholique modèle. Son crime ? Avoir été baptisé en secret par la servante de la famille, alors qu’elle le jugeait à l’article de la mort. Edgardo ayant survécu devient ainsi l’enjeu d’une lutte entre la hiérarchie catholique et la communauté juive de Bologne, puis d’Italie ; entre la volonté missionnaire, au besoin par la force, du Vatican et l’esprit libéral et républicain qui gagne du terrain. Au centre de la querelle, les intentions de Pie IX. Depuis son élection, en 1846, celui-ci était apparu comme un pape libéral, amnistiant les prisonniers politiques, laïcisant la censure, créant un Conseil des ministres et allant jusqu’à faire déposer les portes du ghetto. Et voilà que l’affaire Mortara ravive la question de l’antisémitisme catholique, au moment où l’aspiration italienne plaçait l’Église sur la défensive. C’est toute l’Europe qui se saisit de l’affaire : les Rothschild se mobilisent, de Londres à Paris ; l’Amérique s’inquiète ; Napoléon III intervient et les partisans du Risorgimento, autour de Mazzini et Garibaldi, s’en prennent à la domination jugée réactionnaire de l’Église. A sa manière, l’affaire Mortara crée dans l’Italie en quête d’unité un traumatisme comparable à celui de l’affaire Dreyfus en France. »


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