Lunchbox, pas Bento
Et si le cinéma indien c’était autre chose que Bollywood ? Oui le cinéma indien indépendant existerait. Du moins je l’ai rencontré ce week-end pascal.
J’ai fait confiance à ma médiathèque qui me conseillait The Lunchbox de Ritesh Batra, et je ne l’ai pas regretté. Le film dure 1h44m, alors qu’il parait très court, c’est vous dire à quel point ce film peut vous absorber. Loin des frasques de Bollywood, Lunchbox est d’une sobriété rafraichissante.
Une Lunchbox dans le Bombay d’aujourd’hui
Ce film est une peinture très réaliste de l’Inde contemporaine, loin de nos fantasmes qui datent. Même si les traditions sont toujours très fortes en Inde, la modernité a bouleversé la société indienne dans ce qu’elle avait de plus immuable : la famille. Les héros de ce film sont de la classe moyenne indienne, un homme et une femme. D’un côté un veuf en passe de prendre sa retraite, et de l’autre côté, une épouse au foyer. Celle-ci prépare tous les jours le déjeuner de son mari qu’une société de livraison remet au mari sur son lieu de travail. Un service de livraison gigantesque, une institution à Bombay qui livre des millions de repas tous les jours dans les entreprises de Bombay. Un jour, le petit grain de sable qui vient gripper les rouages de ce service de livraison, jusque là infaillible, fera que le déjeuner ne sera pas remis à la bonne personne.
Petit voyage en Inde
Bombay traversée en long et en large, un aperçu de cette mégapole où la rencontre avec l’autre a l’air très compliquée. Je ne peux pas vous raconter le film, mais vous aurez compris que l’intrigue tourne autour de ce quiproquo pour déboucher sur une réflexion plus large sur la société indienne. Le poids des traditions en conflit avec la modernité, source de vies sacrifiées.
Les personnages sont très attachants, un climat plein de tristesse et de légèreté à la fois. Un film qui ait du bien ! Allez voir votre médiathèque…
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