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Rachat de SFR : Numéricable dans le collimateur de l’État français

Publié le 23 avril 2014 par Telephonissimo

Dès le début du bras de fer entre Numéricable et Bouygues Telecom, le gouvernement français, par l’intermédiaire de son ministre de l’Économie, n’a pas caché sa position. Malheureusement pour lui, les administrateurs de Vivendi ont préféré céder SFR à Numéricable. Ce dernier entre toutefois dans le domaine sous surveillance étroite des dirigeants.

 

Numéricable est prévenu

Quelques jours après sa nomination à la tête du ministère de l’Économie, Arnaud Montebourg essuie son premier échec. Contre toute attente, Numéricable est sorti vainqueur du duel qui lui opposait à Bouygues Telecom pour le rachat de SFR, un des leaders français en appels internationaux et nationaux. Pourtant, il y a quelques jours, le ministre avait ouvertement qualifié le câblo-opérateur de « groupe à pratique financière floue ».

Le ministre a toutefois laissé entendre qu’il y aurait une surveillance étroite à l’égard de Numéricable, notamment en ce qui concerne les engagements relatifs à l’emploi et aux investissements. Le câblo-opérateur ne devra procéder, selon les clauses du contrat de vente, à aucun licenciement pendant trois ans. Les 8.500 travailleurs de chez SFR et 2.400 du côté de Numéricable  seront toujours opérationnels jusqu’en 2017. Par ailleurs, Patrick Drahi et son équipe sont tenus d’investir dans la fibre jusqu’à la prochaine décennie. Pourtant, pour réussir leur entrée, ils doivent proposer des tarifs raisonnables pour appeler en Israël ou vers toute autre destination.

 

Progresser vers une situation d’endettement

Selon Arnaud Monterbourg, il est dans le pouvoir du gouvernement d’utiliser toutes ses prérogatives pour réguler le secteur des télécoms. Si celui-ci juge donc utiles les offres moins chères permettant de téléphoner au Maroc, il fera pression sur les opérateurs.

L’endettement est donc inévitable pour Numéricable. Pour rappel, ce dernier a dû investir 17 milliards d’euros afin de s’offrir l’un des plus grands opérateurs français de la téléphonie mobile. Ses dirigeants ne devraient pas trouver cela alarmant. En effet, avec un gouvernement qui impose des offres permettant aux Français de téléphoner pas cher, les autres acteurs, notamment Bouygues Telecom, aligneront leurs tarifs en conséquence.


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