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Kasabian au Bataclan – Setlist et chronique (Paris, 30/04/2014)

Publié le 01 mai 2014 par Dookiz @merseysideband

Kasabian au Bataclan – Setlist et chronique (Paris, 30/04/2014)Kasabian était hier soir au Bataclan pour la sortie de leur album 48:13. Chronique d’une setlist gonflée de tubes par les anglais survitaminés, transformant le Bataclan en un Wembley bourré d’anglais (et d’anglais bourrés !). 

Ce concert s’annonçait comme un événement : places vendues en 2 minutes, teasing régulier de l’album à sortir en juin. Le tout pour un groupe qui devient de plus en gros d’années en années. L’ambiance, boostée par des anglais qui suivent le groupe partout, ne pouvait s’annoncer que très rock’n'roll !

48:13

Le groupe arrive sur scène à 20h45 devant un énorme écran rose fluo, à l’image de l’album et de tout le marketing qui va avec. L’écran ne tardera pas à afficher 48:13 en noir comme la pochette de l’album. La grosse caisse est elle aussi peinte en rose avec 48:13. Sergio arbore un t-shirt blanc frappé de 48:13 en noir, Tom, pantalon rouge, chemise noire et lunettes de soleil très glam. Kasabian entame son set avec Bumblebee, nouveau morceau extrait de 48:13 (le deuxième morceau de l’album exactement après l’intro Shiva). Une parfaite entrée en matière pour ce morceau à la fois très rock, parfois glam avec les choristes derrière, avec un son très lourd et puissant et un refrain (révélateur ?) qui sent le tube à plein nez « I’m in ecstasy« . Le batteur Ian Matthews se déchaîne sur ses fûts, ça fait plaisir.

[Mise à jour] On avait publié une vidéo de Bumblebee ici, mais le groupe a fait la demande de ne pas diffuser les nouveaux morceaux. On respecte donc ce choix.

Stone Roses et Primal Scream

Le groupe enchaîne avec une grosse intro qui reprend Black Skinhead de Kanye West avant de lancer Shoot The Runner qui, évidemment, déchaîne les foules. Sergio est parfois limite sur la voix qui peine à monter dans les aigus. Mais on n’y verra presque que du feu, le public couvrant aisément cette petite imperfection. Quitte à taper dans les tubes, Sergio lance un Underdog relativement rapide, avec le chrono qui défile en noir sur fond rose. Le break central à la batterie sonne très Stone Roses (me fait penser à Daybreak précisément) avant de lorgner vers Exterminator de Primal Scream. Jugez plutôt à 2min40 ci-dessous :

A titre de comparaison :

On s’attend à chaque instant à un nouveau morceau, notamment au single Eez-Eh récemment dévoilé, mais pour nous faire patienter, Kasabian continue sa déferlente de tubes, affichant des mots sur l’écran en arrière-plan (canister, tezza, swap, detergent…). Le mot choisi pour Club Foot est particulièrement bien choisi : conjunctivitis. En effet, on ne ressort pas indemne de cette déflagradation d’une puissance phénoménale, tant sonore que visuelle ! Même Where Did All the Love Go? passe une ballade à côté, reprise en choeur par un Bataclan qui ressemble de plus en plus à un stade en délire. Justement, tant que l’ambiance est au top, Kasabian balance Beanz, la face B du single Eez-Eh. L’ambiance retombe d’un cran devant ce morceau qui ne semble pas recueillir les faveurs d’un public pourtant conquis. Ce morceau ressemble à du Radiohead qui aurait inhalé de l’hélium ! Peu convainquant, on sombre dans un brouhaha électro-rock assez fouillis et peu raffiné. Franchement pas fan.

[Mise à jour] On avait publié une vidéo de Beanz ici, mais le groupe a fait la demande de ne pas diffuser les nouveaux morceaux. On respecte donc ce choix.

Eez-Eh, pour la première fois en live

Au niveau du son, j’ai l’impression que le concert a basculé à ce moment là. Après l’excellent et très groovy Re-Wired extrait de Velociraptor, Kasabian termine par un Empire qui s’embourbe dans maëlstrom sonore un peu pataud avant le lancer ce fameux Eez-Eh que tout le monde attendait. Première fois en live, on est honoré que ce soit à Paris. Pas fan de la version studio, je dois avouer que le morceau passe très bien en live, sans doute par son côté plus rock. Mais je trouve le morceau finalement assez pauvre musicalement. Là où il arrive à son zénith électro-rock, j’aurais envie de laisser les Chemial Brothers prendre le relais. Un Hey Boy Hey Girl ou Block Rockin Beats fonctionnerait très bien derrière.

L’anglais bourrin

Le groupe quitte la scène alors que le public, pas franchement dupe, chante le refrain de Fire en guise de rappel. Kasabian revient pour un rappel comme je les aime : la salle est plongée dans le noir, les lumières blanches puissantes en rotation donnent l’impression qu’un nouveau concert commence, et plutôt que de lancer un titre acoustique comme le font certains groupes, ils reprennent avec la grosse artillerieSwitchblade Smiles que je trouve très bourrin, Vlad the Impaler avec Tom en mode conquérant, les poings en avant, et l’incontournable Fire que la salle continuera de chanter même après les lumières rallumées.

On a assisté à un très très gros concert de Kasabian, aucun doute. Mais, comme sur les albums, je trouve que le groupe tombe parfois dans la surenchère du gros son pas très raffiné. Le côté anglais du bourrin fan de foot. Oui bon, Kasabian, c’est pas l’anglais raffiné et subtil qui boit son thé, on est d’accord. J’aurais aimé peut-être l’excellente face B Julie And The Moth Man, un L.S.F ou Reason Is Treason, j’avoue. Mais du premier album, on a eu le délicat Running Battle et un Club Foot de folie. Pour les nouveaux morceaux, il faudra encore patienter…

Kasabian au Bataclan – Setlist et chronique (Paris, 30/04/2014)
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Kasabian au Bataclan – Setlist et chronique (Paris, 30/04/2014)
Kasabian était hier soir au Bataclan pour la sortie de leur album 48:13. Chronique d’une setlist gonflée de tubes par les anglais survitaminés, transformant le Bataclan en un Wembley bourré d’anglais (et d’anglais bourrés !). 

Ce concert s’annonçait comme un événement : places vendues en 2 minutes, teasing régulier de l’album à sortir en juin. Le tout pour un groupe qui devient de plus en gros d’années en années. L’ambiance, boostée par des anglais qui suivent le groupe partout, ne pouvait s’annoncer que très rock’n'roll !

48:13

Le groupe arrive sur scène à 20h45 devant un énorme écran rose fluo, à l’image de l’album et de tout le marketing qui va avec. L’écran ne tardera pas à afficher 48:13 en noir comme la pochette de l’album. La grosse caisse est elle aussi peinte en rose avec 48:13. Sergio arbore un t-shirt blanc frappé de 48:13 en noir, Tom, pantalon rouge, chemise noire et lunettes de soleil très glam. Kasabian entame son set avec Bumblebee, nouveau morceau extrait de 48:13 (le deuxième morceau de l’album exactement après l’intro Shiva). Une parfaite entrée en matière pour ce morceau à la fois très rock, parfois glam avec les choristes derrière, avec un son très lourd et puissant et un refrain (révélateur ?) qui sent le tube à plein nez « I’m in ecstasy« . Le batteur Ian Matthews se déchaîne sur ses fûts, ça fait plaisir.

[Mise à jour] On avait publié une vidéo de Bumblebee ici, mais le groupe a fait la demande de ne pas diffuser les nouveaux morceaux. On respecte donc ce choix.

Stone Roses et Primal Scream

Le groupe enchaîne avec une grosse intro qui reprend Black Skinhead de Kanye West avant de lancer Shoot The Runner qui, évidemment, déchaîne les foules. Sergio est parfois limite sur la voix qui peine à monter dans les aigus. Mais on n’y verra presque que du feu, le public couvrant aisément cette petite imperfection. Quitte à taper dans les tubes, Sergio lance un Underdog relativement rapide, avec le chrono qui défile en noir sur fond rose. Le break central à la batterie sonne très Stone Roses (me fait penser à Daybreak précisément) avant de lorgner vers Exterminator de Primal Scream. Jugez plutôt à 2min40 ci-dessous :

A titre de comparaison :

On s’attend à chaque instant à un nouveau morceau, notamment au single Eez-Eh récemment dévoilé, mais pour nous faire patienter, Kasabian continue sa déferlente de tubes, affichant des mots sur l’écran en arrière-plan (canister, tezza, swap, detergent…). Le mot choisi pour Club Foot est particulièrement bien choisi : conjunctivitis. En effet, on ne ressort pas indemne de cette déflagradation d’une puissance phénoménale, tant sonore que visuelle ! Même Where Did All the Love Go? passe une ballade à côté, reprise en choeur par un Bataclan qui ressemble de plus en plus à un stade en délire. Justement, tant que l’ambiance est au top, Kasabian balance Beanz, la face B du single Eez-Eh. L’ambiance retombe d’un cran devant ce morceau qui ne semble pas recueillir les faveurs d’un public pourtant conquis. Ce morceau ressemble à du Radiohead qui aurait inhalé de l’hélium ! Peu convainquant, on sombre dans un brouhaha électro-rock assez fouillis et peu raffiné. Franchement pas fan.

[Mise à jour] On avait publié une vidéo de Beanz ici, mais le groupe a fait la demande de ne pas diffuser les nouveaux morceaux. On respecte donc ce choix.

Eez-Eh, pour la première fois en live

Au niveau du son, j’ai l’impression que le concert a basculé à ce moment là. Après l’excellent et très groovy Re-Wired extrait de Velociraptor, Kasabian termine par un Empire qui s’embourbe dans maëlstrom sonore un peu pataud avant le lancer ce fameux Eez-Eh que tout le monde attendait. Première fois en live, on est honoré que ce soit à Paris. Pas fan de la version studio, je dois avouer que le morceau passe très bien en live, sans doute par son côté plus rock. Mais je trouve le morceau finalement assez pauvre musicalement. Là où il arrive à son zénith électro-rock, j’aurais envie de laisser les Chemial Brothers prendre le relais. Un Hey Boy Hey Girl ou Block Rockin Beats fonctionnerait très bien derrière.

L’anglais bourrin

Le groupe quitte la scène alors que le public, pas franchement dupe, chante le refrain de Fire en guise de rappel. Kasabian revient pour un rappel comme je les aime : la salle est plongée dans le noir, les lumières blanches puissantes en rotation donnent l’impression qu’un nouveau concert commence, et plutôt que de lancer un titre acoustique comme le font certains groupes, ils reprennent avec la grosse artillerieSwitchblade Smiles que je trouve très bourrin, Vlad the Impaler avec Tom en mode conquérant, les poings en avant, et l’incontournable Fire que la salle continuera de chanter même après les lumières rallumées.

On a assisté à un très très gros concert de Kasabian, aucun doute. Mais, comme sur les albums, je trouve que le groupe tombe parfois dans la surenchère du gros son pas très raffiné. Le côté anglais du bourrin fan de foot. Oui bon, Kasabian, c’est pas l’anglais raffiné et subtil qui boit son thé, on est d’accord. J’aurais aimé peut-être l’excellente face B Julie And The Moth Man, un L.S.F ou Reason Is Treason, j’avoue. Mais du premier album, on a eu le délicat Running Battle et un Club Foot de folie. Pour les nouveaux morceaux, il faudra encore patienter…

Kasabian au Bataclan – Setlist et chronique (Paris, 30/04/2014)
Pour suivre les news de rock indé, suivez Merseyside sur Facebook :

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Setlist Kasabian Bataclan Paris

1. Bumblebee
2. Shoot the Runner
3. Underdog
4. Fast Fuse
5. Days Are Forgotten
6. Me Plus One
7. Running Battle
8. Take Aim
9. Club Foot
10. Where Did All the Love Go?
11. Beanz
12. Re‐Wired
13. Empire
14 Eez-eh


15. Switchblade Smiles
16. Vlad the Impaler
17. Fire
Kasabian au Bataclan – Setlist et chronique (Paris, 30/04/2014)

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