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White House Down

Publié le 03 mai 2014 par Olivier Walmacq

Un commando paramilitaire débarque dans la Maison Blanche afin de soutirer une rançon pour la bonne patrie. Sauf qu'ils ont oublié quelque chose: un agent de sécurité qui compte bien protéger le président des USA et surtout retrouver sa fille...

White House Down : Affiche
 

La critique de Borat dédicacée à tous les bourricots du monde

Cela faisait longtemps que l'on n'avait pas vu Roland Emmerich dans les contrées nanardisantes de Boratland. Il fallait donc bien une nouvelle aubaine mémorable pour que son retour puisse avoir un ordre de grandeur. Cela tombe bien, White House Down a montré le bout de son nez mercredi soir pour une petite séance de steaming (cela m'aura éviter de payer ma place ou un BR un peu trop cher pour un film pareil). Dès le départ, White House Down était mal barré puisqu'il entrait directement en compétition avec Olympus was fallen (bêtement retitré La chute de la Maison Blanche en France, soit la traduction du titre du film d'Emmerich!) d'Antoine Fuqua. Sauf que sorti en premier, le poids moyen de Millennium films (80 millions de $) a été plus rentable que le poids lourd de Sony (150 millions de $). Autant dire que ça l'a fout mal à Roland, d'autant que son excellent Anonymous avait été un beau flop lui aussi. Pas grave, il va nous faire un merveilleux dyptique Independence day 2 et 3 et la Fox sera bien contente de retrouver celui qui lui a apporté un de ses plus beaux cartons au box-office des années 90. Avec White House Down, on assiste à l'un des complots les plus drôles du cinéma américain.

White House Down : Photo

Ceux qui l'ont vu comprendront pourquoi, mais franchement j'ai rarement vu une attaque terroriste aussi foireuse au cinéma. En apparence, notre commando est préparé comme les kazakhs d'Air force one; mais en fait il semble tout droit sorti de Mars attacks! Une telle équipe de bras cassés qui à l'heure d'internet, des blogs et des smart-phones restent à découvert au risque de se faire filmer par une gamine qui a un compte youtube! Ne rigolez pas, c'est réellement ce qu'il se passe dans White House Down au point de croire réellement qu'Emmerich deviendrait blagueur. Tout du moins un mauvais blagueur, parce que signer une telle rigolade involontaire à plus de 150 millions de biftons relève du grand art. Que ceux disant que Pacific rim est d'une connerie peuvent aller se rhabiller tant White House Down atteint par moments des records jusque dans le but de l'opération. (attention spoilers) En gros, James Woods est vénère: son fils est mort dans une opération de merde, mais là n'est pas le problème puisqu'il accepte que son fils soit mort pour la patrie (Roland toujours fidèle à lui-même). Non, il n'est pas content parce que le président des USA ne veut plus d'opérations de ce type au Moyen-Orient. Oui car il faut balayer ces vilains barbus du monde occidental et donc leur faire inlassablement la guerre comme de gros bourins.

White House Down : Photo Channing Tatum, Jamie Foxx

Mais mieux encore on se demande comment certains olibrius du commando ont pu passer ne serait-ce qu'une seconde dans la Maison Blanche. La plupart sont fichés et même interdits de séjour là-bas! Bon certes James Woods est le patron de la sécurité, mais ça va deux secondes. Surtout que même le soldat incarné par un Jason Clarke qui doit clairement se demander ce qu'il fout là (il joue sans conviction le méchant bourrin à la Commando, le gilet pare-balle à la place de la cote de maille) ne sait pas tellement pourquoi il est là. Mais encore mieux, en fait tout cela est une conspiration pour que le président de la chambre passe président de la république. Un peu comme si Claude Bartolone voulait déloger François Hollande en faisant péter l'Elysée. Evidemment, on voit bien que tout cela n'est pas crédible jusqu'à l'explosion d'Air Force One expédiée en moins d'une minute. (fin des spoilers) Outre les bourricots de la Maison Blanche, il faut bien dire que Roland Emmerich a tout fait pour rendre actuel son film. Ainsi, son président est afro-américain, joué de manière cool par un acteur cool (Jamie Foxx), avec une femme afro-américaine avec le brushing qui va avec, le désengagement dans certains conflits... On ne voit à peine pas la caricature de Barack Obama.

White House Down : Photo Channing Tatum

On avait droit dans Independence day à un président brushing sortant d'un magazine de mode, là on a la caricature du président actuel. Mais le plus fort reste quand même la gamine de Channing Tatum qui, de ses quinze ans, a déjà des opinions politiques et fait un blog politique vidéo sur youtube. En gros, cette gamine est peut être plus intelligente que ceux qui attaquent la maison blanche alors que c'est censé être le contraire! Pour ce qui est du reste, le film est bouffé par des tonnes d'effets-spéciaux numériques visibles à 20 km jusqu'à la poursuite dans le jardin présidentiel! Même les voitures sont numérisées pour de banals dérapages! On retiendra aussi le décollage de l'avion, le plongeon dans la piscine, les explosions (où objectivement James Woods, Jason Clarke ou Channing Tatum seraient morts) ou les quelques hélicoptères qui explosent d'une rare laideur. Sans compter la scène du toit qui semble tourner sur fond vert. Par ailleurs, McT étant libéré il peut porter plainte pour plagiat parce qu'à un tel niveau de pompage sur son Piège de cristal, c'est juste énorme. Je passe évidemment sur le marcel évident de Tatum pour aborder ce merveilleux savatage sur le toit avec les hélicoptères qui se font exploser. Ah ben tient comme cette séquence où l'hélico se faisait exploser dans Die Hard! Ou encore cette fusillade où McClane passait en mitraillant, pareil pour Tatum. Sinon le coup du drapeau présidentiel, bravo Roland j'ai encore bien ri jusqu'à 3h du mat. 

Roland Emmerich qui fait un bon film c'était une anomalie alors il reprend les bonnes armes naveteuses. 

Note"Chassez le naturel, il revient au galop"!

Note naveteuse: 15/20


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