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Le drapeau algérien occupera t-il une place de choix lors du centenaire ?

Publié le 04 mai 2014 par Harki45

Le drapeau algérien occupera t-il une place de choix lors du centenaire ?

Nous publions un article de l’association AJIR France sur des rumeurs qui laissent entendre que le drapeau algérien occupera une place de choix lors des cérémonies du centenaire de la première guerre mondiale.

RUMEURS... RUMEURS... RUMEURS !

Rumeurs...

Des rumeurs persistantes, nées des déclarations du Secrétaire d’Etat Kader ARIF lors de sa visite en Algérie, laissent entendre que lors des cérémonies de commémoration du centenaire de la première guerre mondiale le drapeau algérien occupera une place de choix lors de ces manifestations.

Que la France rende hommage aux combattants, de tous les pays ayant participé à sa libération, ce n’est que justice ! Mais faut-il pour autant y associer des pays qui avaient, lors de leur accession à l’indépendance, pratiqué et laissé s’accomplir un véritable génocide de population associée alors à la France en ravivant ainsi les blessures de plus de deux millions de personnes semble incongrue ?

Le gouvernement socialiste de la France, dans la continuité de la reconnaissance officielle du 19 mars et d’autres actes conduisant implicitement à la repentance exigée par l’Algérie, remet au goût du jour le serpent de mer de « la normalisation des rapports franco-algérien » au détriment, bien entendu, des Harkis et de leurs familles ainsi que du million de rapatriés d’origine européenne. Comble de l’ironie ou machiavélisme politique c’est un fils de Harki, Kader Arif, qui est installé à la manœuvre.

Au cas où ils l’ignoreraient rappelons à Monsieur ARIF et au gouvernement français que de nombreux Harkis sont les descendants de ces combattants auxquels ils souhaitent rendre hommage en associant officiellement l’Algérie à ces cérémonies. Ce qui veut dire de fait que les Harkis et les pieds noirs seront exclus de ces manifestations pour ne pas « déplaire » au pouvoir algérien. Rappelons leur aussi que la plupart de ces combattants, revenus vivants des tranchées de Verdun ou de la Somme, ont été les premières du FLN qui en a fait des exemples de sa cruauté à l’égard de tous ceux qui manifestaient un quelconque intérêt pour la France !

Pour d’hypothétiques contrat, le gouvernement bafoue sciemment ses principes les plus élémentaires en fermant les yeux sur les atteintes aux droits de l’homme et aux principes démocratiques.

Sinon comment expliquer autrement que les promesses maintes fois renouvelées soient superbement ignorées aussitôt prononcées ?

En effet lors de sa prise de fonction le ministre ARIF n’avait-il pas fait de la question de la libre circulation des Harkis entre les deux pays sa priorité ? Qu’en est-il aujourd’hui ? Voilà ce qu’il a déclaré aux journaux algériens lors d’une récente visite dans ce pays « Dans les mois qui viennent, la France va s’engager dans un cycle important de commémorations, avec le centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de sa libération. La France est consciente de ce qu’elle doit à tous ceux qui se sont battus pour elle et entend exprimer sa reconnaissance à tous ces hommes, venus du monde entier pour la défendre. C’est d’ailleurs le sens de l’inauguration du mémorial en l’honneur des soldats musulmans morts pour la France, par le président de la République, à la Mosquée de Paris mardi dernier. Les Algériens ont été particulièrement nombreux dans ces combats : 175 000 pendant la Première Guerre mondiale et 150 000 la Seconde Guerre mondiale. Nous devons leur rendre hommage et je suis venu évoquer, avec les autorités algériennes, les modalités pour le faire, à l’occasion notamment des cérémonies qui auront lieu en France cet été ».

Nulle référence à sa priorité ni à ses engagements pris devant un parterre d’associations !

L’actuel chef de l’état n’est pas en reste non plus. N’avait-il pas lui aussi pris des engagements solennels et écrits quant à la reconnaissance officielle du désarmement, de l’abandon et du massacre des Harkis après l’accord du cessez-le-feu de mars 1962 ainsi que la négociation sérieuse avec l’Algérie de la libre circulation. Engagements, aussitôt son élection obtenue, reniés comme ce fut le cas pour son prédécesseur.

Voilà ce qui était déclaré après les visites officielles du président français et de son premier ministre en Algérie : « La visite d’Etat du président de la République le 20 décembre 2012 et celle du Premier ministre un an plus tard ont montré que la France souhaitait développer un véritable partenariat avec l’Algérie par l’intermédiaire, notamment, du Comité intergouvernemental de haut niveau. J’ai assisté à la première session du comité le 16 décembre 2013. Elle a été l’occasion de faire le point sur les relations bilatérales entre nos deux pays. Une feuille de route ambitieuse et répondant à notre volonté commune de hisser les rapports algéro-français à la hauteur des potentialités des deux pays et aux attentes des peuples algérien et français a été définie. Tant sur le plan économique, culturel, diplomatique et politique, des engagements ont été pris par les deux pays. Je pense par exemple à la convention de partenariat sur l’assistance technique dans le domaine des transports, à l’accord de coopération dans le domaine de la communication, à la facilitation de la mobilité des Algériens en France et des Français en Algérie ou à l’ouverture prochaine de quatre instituts d’enseignement supérieur technologique en Algérie soutenue par la France. Tout cela témoigne de notre volonté commune d’écrire cette nouvelle page d’histoire ensemble ».

Au risque d’une énième répétition, la réconciliation algéro-française ne pourra pas se réaliser au détriment d’un pan entier de la population française ni en appliquant la politique de l’autruche en espérant que le temps fera son œuvre.

Pour dépassionner les relations entre les deux pays et les normaliser il est plus que jamais nécessaire d’aborder sereinement en vue de leur résolution les questions conflictuelles laissées en suspens par les deux pays et notamment celle des Harkis et des massacres dont ils ont été l’objet au lendemain du cessez-le-feu.

Sinon ce que les Harkis n’ont pas obtenu, leurs descendants l’exigeront avec force et revendiqueront demain la comparution devant la justice internationale des auteurs du massacre de 150 000 personnes. La responsabilité des ces massacres incombe aussi bien au FLN, qui les a perpétrés, qu’à la France qui a laissé faire...


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