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Genesis – Bernard Beckett

Publié le 05 mai 2014 par Biancat @biancatsroom

genesis beckettJ’ai annoncé la couleur dès ma présentation : je suis férue de fantastique et de science-fiction. Si j’en regarde beaucoup sur petit et grand écran, j’en lis curieusement peu alors que les monuments ne manquent pas en la matière. Qu’à cela ne tienne, une amie m’a récemment conseillé le petit roman Genesis du néo-zélandais Bernard Beckett. Une réflexion sur l’intelligence artificielle et la condition humaine, je ne pouvais pas refuser le voyage.

Alléchée et très décidée, je l’ai donc commandé sur le champ en Kindle, en anglais même si je ne l’ai pas fait exprès (voilà ce que c’est de ne pas pouvoir feuilleter ce qu’on achète ^^) et cette lecture a été, disons-le, une excellente surprise.

L’histoire : dans un monde futuriste reconstruit et en paix suite à la Dernière Guerre, Anaximandre est une jeune étudiante dont l’ambition est d’intégrer la fameuse Académie. Aujourd’hui, elle passe son examen d’entrée qu’elle prépare intensivement depuis des mois avec son mentor Périclès : un oral de quatre heures devant trois examinateurs, sur le thème de son choix. Anax commence alors à présenter son sujet, qu’elle connaît sur le bout des doigts : la vie d’un certain Adam Forde, dont l’existence a changé le cours de l’Histoire du monde…

Original, ce livre l’est, sans conteste. Par la forme, déjà, puisque toute l’histoire repose uniquement sur l’entretien d’Anax avec les trois examinateurs. On est donc dans un huis-clos dont on se demande au départ où il va mener, et qui finit ni plus ni moins par mettre au coeur de l’intrigue quelques-unes des questions fondamentales de la philosophie : qu’est-ce qui définit l’essence de notre humanité ? Qu’est-ce que la conscience ? Qu’est-ce que l’âme ? Qu’est-ce qui différencie l’humain de la machine ?

Entre exposition du sujet et questions piège, entre phases d’examen et de pause, le destin d’Anax sera scellé au bout de ces cinq heures. Mais il ne faut pas en dire trop car en plus de sa réflexion existentielle (qui en passant est une très bonne intro à la philo), l’ouvrage propose une fin originale et plutôt bien amenée. Pour les vieux briscards de la science-fiction, le premier twist ne sera pas une grande révélation, mais la toute fin est quant à elle vraiment surprenante, voire bouleversante.

Un petit livre donc, mais avec une portée qui s’avère fascinante, car la science-fiction n’est jamais aussi savoureuse que quand elle fait travailler nos méninges.


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