Training vocal : le premier tournant

Dès le choix du projet et de la distribution, nous nous penchons assez rapidement sur les personnages et leur mise en place quand bien même les textes ne seraient pas sus ou…pas totalement ou…pas encore…ou pas du tout.

Dès janvier, les jours rallongent et notre jeu s’éclaircit, se fluidifie et notre interprétation devient plus généreuse.

Qu’a-t’il pu se passer ? Quel rapport avec le mois de janvier ? En soi, aucun. C’est habituellement le mois où le premier tournant de la mise en place de notre projet s’opère grâce au coaching bienveillant de Georges Roiron. Deux jours de stage avec Georges et Anne, notre metteur en scène permettent de mettre en musique le travail des premiers mois.

En guise d’introduction, notre coach nous fait prendre conscience à quel point la langue, notre langue, chaque langue est une musique complexe composée de rythmes, de souffles, de sons. Sans parler de grammaire qui opère le lien entre les éléments de la phrase. Pour être parfaitement comprise par celui qui la reçoit, le sens (de la phrase) doit s’ajouter au mécanisme de la musique. Et pour être magnifiée aux oreilles du spectateur cette musique doit être amplifiée par les intentions des comédiens.

Pendant les deux jours de stage, nous avons travaillé en profondeur chaque étape, creusant les intentions de Goldoni, puisant dans nos sensations, transposant les dialogues dans des lieux et à des époques différents, formulant les textes selon nos propres mots, cherchant la puissance, la rupture, le comique, le tragique….

Grâce à cela, nous reprenons les répétitions du mercredi plus imprégnés par les caractères de nos personnages respectifs, plus alertes dans les enchaînements. Notre compréhension de la structure de la pièce et des interactions entre personnages s’est largement améliorée. On peut continuer à avancer.

Merci Georges.