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Pêcheur d’Islande, Pierre Loti

Par Nelcie @celinelcie

Lors du swap Classiques à la folie, Anouchka a eu la bonne idée de m’offrir un roman de Pierre Loti, auteur que je ne connaissais que de nom

Pêcheur d’Islande, Pierre Loti

Synopsis

Entre Gaud, fille d’un gros commerçant de Paimpol, et Yann, le pêcheur, il y a bien des obstacles : la différence des conditions et des fortunes, bien sûr ; mais aussi la timidité farouche du jeune homme, de ceux qu’on nomme les " Islandais " parce que, chaque année, leurs bateaux affrontent, durant des semaines, les tempêtes et les dangers de la mer du Nord.
C’est l’histoire d’un amour longtemps jugé impossible que nous conte ce roman, publié en 1886, et depuis lors redécouvert et admiré par plusieurs générations. Mais c’est surtout un grand drame de la mer, et l’une des expressions les plus abouties de ce thème éternel. Marin lui-même, Pierre Loti y déploie une poésie puissante, saisissante de vérité, pour dépeindre la rude vie des pêcheurs, l’âpre solitude des landes bretonnes, le départ des barques, la présence fascinante et menaçante de l’Océan.

Mon avis

J’ai trouvé ce roman touchant et émouvant. Pêcheur d’Islande, c’est une belle et triste histoire. Mais attention ! Il ne s’agit aucunement d’une histoire déprimante.
Ce roman fait la part belle aux marins bretons, à cette région qu’il aiment par-dessus tout, pour ses paysages sauvages balayés par les vents, et surtout pour cette mer qui est leur raison de vivre. Aussi, même lorsque l’auteur embarque le lecteur vers l’Islande ou des contrées bien plus lointaines, ce n’est que pour mieux revenir vers les ports de Bretagne. Les saisons sont d’ailleurs rythmée par les départs et retours des pêcheurs, avec à chaque fois, pour les femmes restées au port, la boule au ventre de voir leurs maris s’en aller sur cette immensité hostile. Puis l’attente du retour, l’angoisse de ne pas revoir l’être aimé, et enfin la joie des retrouvailles pour les chanceux. Mais hélas, il y a ceux qui ont été moins chanceux et qui ne reviennent jamais sur terre…
Yann fait partie de ces pêcheurs dont le cœur ne peut choisir entre son amour pour l’océan et son amour pour une femme, en l’occurrence Gaud. Or si pour lui il est aisé de déclarer sa flamme à la mer, en faire autant devant la jeune femme est une autre paire de manches…
Et c’est en quelque sorte une lutte acharnée pour conquérir le cœur du jeune homme qui va opposée les deux femmes. Car oui, tel que Pierre Loti nous décrit la mer, ses tempêtes, ses acalmies, ses colères, ses surprises… on peut parler de personnification de l’Océan. Celui-ci a du caractère et il le fait savoir !
La plume de Pierre Loti est empreinte de poésie et de mélancolie. Il y règne une atmosphère de tristesse, mais on a envie de se laisser bercer par ce récit qui, même s’il nous mène vers une tragédie, reste plein de vie. Celle des pêcheurs et des femmes, bien sûr, mais également celle de la nature, à travers les paysages de la Bretagne et de ses côtes qui ne cessent de surprendre et d’émerveiller.


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