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A dangerous method - 4/10

Par Aelezig

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Un film de David Cronenberg (2011 - UK, Allemagne, Canada, Suisse) avec Michael Fassbender, Viggo Mortensen, Keira Knightley, Sarah Gadon, Vincent Cassel

Hyper déçue je suis...

L'histoire : Début du XXe. Suisse. La jeune Sabina Spielrein, hystérique, est amenée au Docteur Jung, qui se passionne pour la nouvelle discipline mise en oeuvre par son confrère autrichien, Sigmund Freud, la psychanalyse. Le traitement sur Sabina est spectaculaire, et elle redevient rapidement autonome. Mais médecin et patiente vont vivre une histoire d'amour, ce que Freud ne peut tolérer : beaucoup trop dangereux et malsain. Jung se rebelle car selon lui, le docteur Freud base tout sur la sexualité et il lui semble que l'être humain est beaucoup plus complexe qu'il ne le professe et qu'il ne peut être résumé à cette seule dimension. Il développera bientôt sa propre méthode, dissidente.

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Mon avis : Ce film avait tout pour me plaire. D'abord, c'est du Cronenberg et j'adore ce réalisateur (mais de moins en moins ses derniers films hélas...). Ensuite un contexte que j'aime : la médecine, la psychologie ; une époque que j'aime : le XIXe. Des acteurs que j'aime (à part Keira, mais je dois dire qu'elle est assez convaincante ici, sauf ses contorsions du début qui sont un peu poussées... genre je-vais-avoir-l'Oscar-je-vais-avoir-l'Oscar).

Et pourtant quel ennui ! Que du blablabla du début jusqu'à la fin ! Autant lire un bouquin. J'ai tenu le coup parce que le sujet me parlait, et que les dialogues étaient plutôt intéressants, mais franchement j'ai eu du mal, je n'ai rien appris de plus et j'ai trouvé les personnages pas très sympathiques. Normal, d'ailleurs, puisqu'ils ne font que jacter et ne bougent guère.

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Le film fait bien sûr penser à Augustine : même relation entre docteur et patient, même si Augustine et Charcot ne passent pas à l'acte ; même époque et même discipline : les débuts de la psychanalyse. Même inspiration par des personnages et des événements réels. Moi qui adore pourtant la psychologie, ni l'un ni l'autre ne m'ont plu ! Ce serait pourtant passionnant d'avoir un bon vrai biopic de Freud (qui avait ses propres névroses...), et/ou de Jung, par exemple.

Je ne trouve plus en tous cas le Cronenberg que j'aimais, obsédé par les relations morbides et la transformation de la chair. Pour moi, depuis A history of violence, Cro n'est plus cro ; dans ce dernier film, qui reste fort bon néanmoins, il s'éloignait déjà de ses fantasmes (on retrouve juste le thème de l'identité, mais abordé de façon très classique). Ensuite, Les promesses de l'ombre, polar également classique sur la mafia, est assez sympa, mais il n'y a plus rien d'étrange du tout à part peut-être la relation au corps du personnage de Viggo, mais bon, ce n'est pas l'essentiel... Quant à Cosmopolis, j'ai carrément trouvé ça assez cliché et prétentieux malgré une mise en scène intéressante et quelques vagues assimilations bio-techniques qui rappellent le bon vieux temps... C'est comme si Cro était enfin délivré de ses obsessions et du coup n'avait plus grand chose à nous dire !

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On ne va pas le blâmer d'avoir trouvé la sérénité... mais bon, j'aimais mieux ses films torturés.

La critique professionnelle a adoré, retrouvant dans le simple fait que ça parle de psychologie les obsessions d'antan du maître... M'ouais. Ils feraient mieux de revoir les vieux films. C'était quand même beaucoup plus tourmenté !

Le public, lui, est nettement moins enthousiaste.

Cet article a été programmé car je suis absente jusqu'au 25 mai. Je répondrai à vos commentaire dès mon retour.


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