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Le PK Subban de la gestion de portefeuille

Publié le 19 mai 2014 par Fabien Major @fabienmajor

Samantha est une enseignante de 50 ans. L’an dernier, elle m’a contacté pour faire fructifier ses économies. Samantha est diplômée d’une grande université d’Europe et parle couramment quatre langues.  Elle est  très cultivée et suit l’actualité de près. Bref, une femme allumée et dégourdie. Nous avons établi son profil d’investisseur.  N’ayant pas besoin de son capital avant plus de 10 ans et n’ayant pas de dette, de nombreuses possibilités s’offraient à elle.

Étant un peu réfractaire à la volatilité des marchés, la diversification qu’offrent les fonds de placement lui convenait parfaitement. Pour s’agencer à son profil « Modéré », nous avons sélectionné un portefeuille contenant 16% de liquidité, 41% de titres à revenus fixes et 43% en actions à dividendes. Bref un portefeuille construit comme un fonds de pension sécuritaire et maîtrisant les risques de marchés.

Samantha était enchantée de voir qu’elle avait un accès web à son compte et le consultait frénétiquement tous les jours. Rapidement son investissement a gagné 900$ mais en mai 2013 des nuages noirs sont apparus. L’économie chinoise s’enlisait et les finances publiques américaines avaient du plomb dans l’aile. Bref, des éléments d’économie mondiale qu’on ne contrôle pas et qui ont des effets temporaires.  À la fin juin, le portefeuille de Samantha avait reculé de 1,5%. Du déjà vu, mais rien d’inquiétant. Malgré les avertissements et les nombreux documents lui expliquant la volatilité, elle a cédé à la panique et a transformé sa baisse temporaire en perte réelle. Elle a tout vendu. « A ce rythme, j’aurais tout perdu mes économies en un mois ».

Laisser PK sur le banc

bushell
Samantha avait tort. Il suffisait de voir le contenu de son portefeuille. Il contenait des centaines de titres dont près de la moitié en obligations, ces dernières garantissent un revenu fixe et le capital à l’échéance. Quant aux actions, on ne retrouvait que des sociétés en excellente santé financière. Croire que le CN, CIBC, Banque Scotia, GreatWest, Manuvie, Rogers, RBC, Telus, Michelin… etc, peuvent fermer simultanément est totalement fantaisiste.

Le portefeuille que Samantha a abandonné cavalièrement sans s’en tenir aux faits a remonté rapidement. En le laissant tranquille, elle aurait fait près de 8000$ en moins d’un an! Malgré qu’il soit qualifié de prudent, le « mandat privé Signature revenu élevé » réalise des gains bien au-dessus des moyennes. Depuis 1996, son rendement annuel moyen est de 9,8% net de frais.

Eric Bushell en est le stratège principal. Il est le PK Subban de l’investissement. Un défenseur étoile combiné à un marqueur naturel. Son équipe de gestion vient d’ailleurs de gagner la coupe Stanley de la gestion d’actifs, le prix « Top Gun Team Leader » décerné par Brandan Wood International.

À retenir

  • Un placement à long terme peut être volatil
  • Il est impossible de prévoir les mouvements futurs
  • Tant qu’on ne vend pas, il n’y a pas de perte réelle
  • Lorsque les marchés se replient, les pros achètent
  • Prenez du temps avant de choisir et gardez vos positions
  • Il est inutile de regarder quotidiennement la valeur de ses comptes

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