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Train Paris-Barcelone pas cher

Publié le 21 mai 2014 par Esther Baruchel

Lorsque j’ai appris qu’un train direct Paris-Barcelone était en service, et qu’il desservait la Costa Brava en 5h27, je me suis dit, quelle bonne idée, moi qui n’aime pas trop l’avion ! Et puis, c’est si pratique avec un enfant en bas âge, on part de la gare de Lyon, on arrive à Figueras, à 30 minutes en taxi des plages de Rosas. Pas d’attente à l’aéroport, ni de risque de retard, ceinturés dans l’avion avec un petit hurlant sur les genoux.

J’avais tout prévu : après avoir réservé l’hotel en bord de mer pour le mois de Juin, j’ai patiemment attendu le mois de Mars (soit 3 mois à l’avance, dixit l’employée de la Sncf) pour réserver mes billets vers l’Espagne au meilleur prix.

J’ai bien réfléchi, je voulais :

- des billets en 1ere classe pour avoir plus de place (car les affaires d’un petit, ça en prend, de la place), et tant pis pour les éventuels grincheux en quête de tranquillité. Le charme naturel de mon fils leur ferait oublier qu’il court partout, pousse des cris, renverse ce qui est renversable, se traîne par terre, et j’en passe. Au moins, on ne serait pas coincés, comme en avion, et on pourrait harpenter les 12 wagons du train de long en large.

- un carré de quatre (nous sommes trois) avec 2 couloirs et une fenêtre (pour que le malheureux qui partage notre carré soit piégé contre la fenêtre, et que l’on puisse librement circuler).

- un départ vers 10h pour arriver vers 16h (l’idéal, avec le déjeuner et la sieste pendant le trajet).

Vous pensez bien que les choses ne se sont pas passées comme je l’imaginais. Sans entrer dans tous les détails (enfin, si, je ne résiste pas !) :

- le site de la Sncf a buggué pendant plusieurs jours, autour de la date prévue d’ouverture de mon train, ce qui fait que les prix ont flambé car le site était inaccessible aux heures où je me connectais, mais pas pour tout le monde apparemment. En clair, je devais payer environ 500 euros pour nous 3 (plus les 60 euros de taxi aller-retour pour Rosas). Je précise que la RENFE ne prévoit pas de tarif bébé, et qu’à moins de le prendre sur les genoux, il faut payer le tarif enfant (soit demi-tarif).

- pas de train à 10h du matin (ou alors, avec un changement galère et deux heures d’attente à Perpignan), mais plutôt à 7h15, ce qui veut dire lever mon fils aux aurores, et le supporter pendant de longues heures sans repas ni sieste, puisque le train arrive à 12h42 !

Me croyant plus maline que les autres, j’ai imaginé un autre scénario, un train jusqu’à Perpignan (moins de 300 euros en première classe, pour nous 3) puis un taxi jusqu’à Rosas pour 120 euros (et 1h de trajet). L’avantage, c’est que le train était à un horaire convenable (vers 10h du matin). Je réserve donc, en Mars.

Et puis… récemment, au détour d’une conversation, je me rends compte que la route pour se rendre de Perpignan à Rosas est une route de montagne (forcément, faut passer les Pyrénées), avec des virages très serrés.  Et là, problème. Mon fils est malade en voiture, au moindre coup de frein un peu brusque. Je me suis vue, épongeant la moquette et les sièges en cuir du taxi. Et je me suis dit, non, ça va pas le faire.

Mes billets Paris-Perpignan étaient échangeables sans frais. Sauf que j’avais acheté une carte « Enfant + »  à 75 euros pour bénéficier d’un bon tarif, et que cette carte n’est pas valable sur les trajets internationaux. J’ai donc déjà perdu 75 euros (car on n’est pas prêt de reprendre le train cette année, on préfère en général se déplacer en voiture).

Retour à la case départ. Les seuls billets encore disponibles pour un Paris-Figueras étaient donc par le train de 7h15 du matin, avec aller en 1ere classe et retour en seconde classe, 2 fenêtres et 1 couloir (ce que je ne voulais pas), avec des conditions d’annulation pas terribles. Et pour la modique somme de 630 euros (contre 500 euros, en 1ere classe, et annulables sans frais, si je les avais pris en Mars).

C’est donc de mauvaise grâce que j’ai sorti ma carte bleue au guichet Sncf, et me suis vue ponctionner de 337 euros (déduction faite des billets Paris-Perpignan qu’on a annulé). Autant vous le dire, je suis très véxée. De par ma profession dans le tourisme, j’ai cru que j’allais profiter d’un bon plan. Au lieu de ça, je me dis : « je me suis fait eu ».

Enfin, la bonne nouvelle c’est qu’on a des vacances sympa prévues au soleil dans 3 semaines, et on compte bien en profiter (plage, piscine, balades…)

:-)
Et la suite au prochain numéro, pour vous raconter mon séjour familial sur la Costa Brava !


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