Ce troisième et dernier tome s'est avéré inutilement long, ou a suscité un sentiment de longueur. J'ai franchement été déçue par le dénouement de cette série, qui avait pourtant connu un démarrage foudroyant. Déjà le deuxième tome était plutôt moyen. Cette fois, plus d'excuse, l'auteur a trop tiré sur la corde, puisé dans un vivier de clichés et autres niaiseries. C'est un livre où il ne se passe quasiment rien, où les personnages sont puérils, inconstants, grotesques. L'histoire tourne en rond, et c'est uniquement dans le dernier chapitre que tout se dégoupille !
Le ballet entre America et Maxon est désormais une valse d'hésitations devenue harassante, et non plus source à émerveillement et romantisme absolu. Non, clairement j'ai trouvé ce livre bâclé, sans nouvelle proposition dans l'intrigue. La compétition pour la Sélection est même inexistante (on assiste juste à une épreuve), et forcément il faut toujours que l'héroïne tire son épingle du jeu et attire l'attention sur ses bravades. À côté de ça, elle n'est que retenue et pudeur en présence du prince, à l'exception d'une scène où elle tente de le vamper mais se prend une veste. Hu, hu. Par contre, j'ai moins considéré la relation avec Aspen comme étant intrusive, car il n'y a plus de séduction entre eux. Mais il semblerait que America soit la dernière au courant !
J'ai frôlé l'ennui, soupiré d'exaspération, jugé l'ensemble bien pauvre et attendu. Les personnages, transparents à mes yeux, manquent de maturité et ont oublié d'intégrer leur réalité en s'imaginant toujours les héros d'un conte de fées. Hélas, ils ne m'ont pas fait rêver non plus... ce qui est tout de même un comble, puisque cela semblait être l'optique de l'auteur et de sa série. Tant pis.
Robert Laffont - coll. R ♦ mai 2014 ♦ traduit par Madeleine Nasalik
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