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DIMA, CLIPA et autres: les questions

Publié le 18 mai 2008 par Gabrielle Lamotte
Le DIMA (Dispositif d'initiation aux métiers par alternance) annoncé dans la circulaire de rentrée 2008 laisse encore beaucoup de questions en suspens: quid des CLIPA et CPA dans ce cadre?Ainsi, le député Jean-Marie Sermier interroge le ministre sur le préapprentissage qui semble être remis en cause par une circulaire de l'éducation nationale du 10 avril 2008. Cette préformation, entre 14 et 16 ans, est déterminante pour assurer par la suite un apprentissage de qualité. Sur une période de deux ans, elle permet aux élèves de mieux se préparer à la vie en entreprise, aux métiers, de parfaire leur réflexion ainsi que leur orientation. Au final, elle est déterminante pour réduire le taux de rupture des contrats et assurer un apprentissage de meilleure qualité. Alors que cette filière demeure plus que jamais un des meilleurs outils de l'insertion professionnelle des jeunes, il souhaiterait qu'il lui précise quel dispositif sera mis en place pour le remplacer efficacement, sans qu'il soit considéré comme une issue de secours pour élèves en situation d'échec scolaire . (question du 6 mai 2008 (http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-22382QE.htm)) Jean-Luc Préel demande, de son côté, quel est le sort réservé aux dispositifs existants: CLIPA et CPA: Nicolas Sarkozy avait annoncé, en juin 2007, la suppression de l'apprentissage junior. Mais alors qu'il a été inscrit dans la loi par le gouvernement Villepin, c'est par le biais d'une circulaire ministérielle, et non à la suite d'un débat parlementaire, que la législation concernant le préapprentissage connaît des évolutions. En fait, l'apprentissage junior va bien être supprimé, mais pour être remplacé par un dispositif très proche : le Dima. Ce parcours qui se substitue à l'apprentissage junior, mis en place en 2005, s'adresse à la différence des dispositifs précédents seulement aux jeunes âgés de 15 ans alors que les classes d'initiation préprofessionnelles par alternance (CLIPPA) et les classes préparatoires à l'apprentissage (CPA) permettaient le préapprentissage dès 14 ans. Certes, les élèves ne seront plus sous contrat de travail, mais c'est bien la seule différence avec l'apprentissage junior. On renoue donc avec le principe de l'obligation scolaire jusqu'à 16 ans qui avait été supprimé de fait par l'apprentissage junior. Ce nouveau dispositif ne doit pas être une voie de relégation pour exclure du collège les élèves en difficulté. Les bienfaits de l'apprentissage ne sont plus à démontrer. Un électrochoc éducatif est nécessaire pour valoriser l'apprentissage. Réussir une formation par apprentissage avec des adolescents suppose d'organiser un sas de préparation suffisamment long pouvant aller jusqu'à deux ans. Bien mené, l'apprentissage est une voie de réussite dans de nombreux secteurs, du CAP à bac+5. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer le sort réservé aux classes CLIPPA et CPA et, en cas de remise en cause de ce dispositif, les modalités de cette dernière. (question du 6 mai (http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-22381QE.htm)) A une question plus ancienne de Franck Marlin, posée avant la publication de la circulaire de rentrée, qui demandait: Le conseil régional d'Île-de-France aurait dernièrement sensibilisé les directeurs de centres de formation des apprentis (CFA) sur le fait que le Gouvernement envisagerait la suppression de cette formation pour nos concitoyens âgés de quatorze ans. Or les classes d'initiation préprofessionnelle en alternance répondent aux besoins de ces adolescents qui ne pouvant bénéficier de l'apprentissage, renforcent par ce biais non seulement leurs connaissances scolaires, mais acquièrent également autonomie et responsabilisation. À l'issue de ce dispositif, les intéressés peuvent poursuivre leurs études en intégrant, à l'âge de quinze ans, une classe préparatoire à l'apprentissage (CPA), puis à seize ans entrer en apprentissage en vue d'obtenir un CAP dans le métier choisi. La suppression pure et simple des CLIPA, en contradiction par ailleurs avec la scolarité obligatoire jusqu'à seize ans, ne saurait être envisagée en raison de leur nécessité. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui préciser le sort réservé à ces classes et, en cas de remise en cause de ce dispositif, les modalités de cette dernière , le ministère vient d'apporter une réponse qui commence à expliciter ce que sera le DIMA (question du 4 mars et réponse du 13 mai (http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-18163QE.htm)):

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