Magazine Beaux Arts

Sur le rebord de sa fenêtre

Par Fadingpaper
«Quiconque vit abandonné et voudrait cependant, çà ou là, lier quelque relation, quiconque, en face des changements que lui imposent les heures, les saisons, le métier ou toutes autres circonstances, veut trouver un bras, un bras quelconque auquel se tenir – celui-là ne pourra se passer longtemps d’une fenêtre sur rue. Et même s’il en est au point de ne plus rien chercher, même s’il n’est plus qu’un vieil homme recru de fatigue qui s’appuie à sa fenêtre et promène ses yeux entre le public et le ciel, la tête un peu rejetée en arrière, sans plus rien vouloir, les chevaux l’entraîneront cependant dans leur cortège de voitures et de bruit, pour le replonger enfin dans le concert des hommes.»
KAFKA Franz, Fenêtre sur rue, 1913.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Fadingpaper 931 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte