Magazine Culture

Critique Ciné : Maléfique, Angelina Jolie au jardin d'enfants

Publié le 29 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

160545.jpg

Maléfique // De Robert Stromberg. Avec Angelina Jolie, Elle Fanning et Brenton Thwaites.


Maléfique ou Maleficent pour les plus anglophones est un personnage que tout le monde connait car tout le monde a déjà vu La Belle au Bois Dormant. Afin d’incarner dans une version live le personnage, Disney a porté son choix sur Angelina Jolie (Salt), actrice devenue légèrement absente ces dernières années des écrans. Elle fait ici un retour flamboyant alors qu’elle rayonne tout au long de ce film mais le problème de Maléfique c’est d’être un peu Angelina Jolie au jardin d’enfants. C’est un Disney qui aurait probablement mérité plus de développement, plus d’histoire, notamment car il jouait sur le double sens du personnage : le fait que d’un côté c’est une vilaine fée déchue et de l’autre c’est une femme gentille avec un grand coeur qui va apprendre à aimer la fille qu’elle a condamné. Si l’issue n’est pas surprenante (et ce n’est pas un problème), j’aurais peut-être aimé que le film soit plus sombre et ne passe donc pas son temps à chercher son ton. Car c’est plus ou moins ce qui se passe dans ce film, il se cherche entre satanisme et rêve bleu. Malgré ces méchancetés, j’ai trouvé le tout assez divertissant, notamment car Disney a mis les moyens et que visuellement c’est plutôt pas mal.
Maléfique est une belle jeune femme au coeur pur qui mène une  vie idyllique au sein d’une paisible forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l’harmonie. Un jour, une armée d’envahisseurs menace les frontières du pays et Maléfique, n’écoutant que son courage, s’élève en féroce protectrice de cette terre. Dans cette lutte acharnée, une personne en qui elle avait foi va la trahir, déclenchant en elle une souffrance à nulle autre pareille qui va petit à petit transformer son coeur pur en un coeur de pierre. Bien décidée à se venger, elle s’engage dans une bataille épique avec le successeur du roi, jetant une terrible malédiction sur sa fille qui vient de naître, Aurore. Mais lorsque l’enfant grandit, Maléfique se rend compte que la petite princesse détient la clé de la paix du royaume, et peut-être aussi celle de sa propre rédemption…
Pas mal oui car ce n’est pas non plus transcendant. Il n’y a pas de choses particulièrement épiques dans ce film et c’est peut-être ce qu’il y a de plus regrettable. Malgré l’émotion de la scène cruciale du film, je n’ai pas réussi à voir en ce film quelque chose de réellement surprenant ailleurs. Le film avait le potentiel de faire beaucoup plus, surtout avec à sa tête Angelina Jolie mais finalement celui-ci semble faire le choix de la sécurité ce qui est assez regrettable finalement. Le coup de la dualité chez le personnage m’a plu mais c’est un peu trop superficiel pour un film qui ne semble pas toujours savoir quel public cibler. Maléfique est pourtant un personnage emblématique et connu mais il ne se passe pas suffisamment de bonnes choses pour en faire un bon film. Cela ne veut pas dire qu’il ne m’a pas plus. Le film a de nombreux atouts et pas seulement visuels. Il faut dire qu’avec Robert Stromberg (qui a travaillé sur des films comme L’odyssée de Pi ou Pirates des Caraïbes 3 jusqu’au bout du monde) a voulu ne pas trop nous décevoir. Malgré quelques fonds verts très mal placés (notamment sur la scène finale), le tout est assez sympathique.
Surtout que rien que de voir Angelina Jolie avec des ailes, c’est amusant. Il y a aussi les fées qui sont drôles et qui permettent d’apporter un peu de légèreté. Mais Maléfique joue un peu trop sur tous les tableaux, à la fois le gentil film pour le public d’enfants qu’il y aura dans la salle et le méchant pour le public plus averti qui connait l’histoire de La Belle au Bois Dormant. La relecture est tout de même assez étrange par moment, donnant l’impression que le film a été fait sous l’emprise d’une substance illicite. Ecrit par Linda Woolverton (Teen Wolf, Alice au Pays des Merveilles), Maléfique manque parfois de beaucoup de choses. Quand on sait qu’elle est à l’origine de l’un des plus gros fiasco de la carrière de Tim Burton (d’un point de vue purement qualitatif). Finalement, Maléfique est une déception qui ne parvient pas à changer la qualité de la filmographie de son actrice principale. C’est divertissant mais légèrement crétin. C’est la preuve que finalement Maléfique ne méritait peut-être pas de film (même si le personnage avait largement le potentiel) on alors aurait-il fallu la rendre beaucoup plus méchant, comme elle l’est réellement. Surtout que l’on sait que dans le conte de La Belle au Bois Dormant c’est certainement l’une des plus vilaines du genre.
Note : 4.5/10. En bref, sympathique mais sans plus. Dommage.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog