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Deux jours, une nuit

Publié le 29 mai 2014 par Ptiterigolotte @ptiterigolotte
Deux jours, une nuit

Les Frères Dardenne reviennent sur la Croisette avec Deux Jours, Une nuit, film qui s'annonçait on ne peut plus palmérisable. C'était sans compter sur la présence lumineuse de la non moins oscarisée Marion Cotillard. Hélas, le résultat ne s'avère pas à la hauteur des espérances. L'actrice campe le rôle d'une mère dépressive à la quête de votes pour son non licenciement d'une boîte de panneaux solaires. Comme à leur habitude, les Dardenne brosse le portrait d'une femme retranchée dans ses extrêmes, proche ici d'une certaine Rosetta. Marion boit beaucoup, voire trop comme une métaphore de sa noyade face à sa poursuite désespérée envers ses collègues. Elle forme un couple uni avec son mari, ce dernier la soutenant à chaque instant, des plus graves aux plus heureux (voir la chanson rock Gloria claironnée dans la voiture à la tombée de la nuit). Doté d'un rebondissement final, Deux Jours, Une nuit a le mérite de nous tenir en haleine avec un personnage de tous les moments ; Marion irradie la pellicule par sa présence solaire, elle marche, court telle une mère courage, la gorge nouée au bord du précipice. Mais, le film, par son traitement narratif, n'insuffle pas une véritable proposition de cinéma : la caméra suit pas à pas les protagonistes sans véritable effet de mise en scène. De plus, le tout s'avère un peu trop répétitif : un rendez-vous, un refus ou non, un autre deuxième rendez-vous. Mais ne boudons pas trop ce Dardenne là car Marion offre une prestation incroyable, révélant ainsi une autre palette de son jeu. Une seule raison de voir ce film : Marion ! Le reste laisse à désirer.

Deux jours, une nuit

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