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Mr Gwyn, Alessandro Baricco

Par Fannybleichner

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Alessandro Baricco. Rien que le nom, j’adore. J’ai l’habitude de me cantonner à des auteurs français parce que l’idée de traduction (et donc de dénaturisation de certaines sonorités, échos et subtilités) me dérange beaucoup. Il est pourtant dommage de passer à côté de certains génies, de ne pas découvrir certaines cultures et de négliger des chefs d’oeuvres pour cette simple question de « testament trahi ». Avec l’italien je me dis que la proximité des langues peut éviter ces écueils liés à la traduction. J’ai découvert Alessandro Barrico au lycée à travers « Noveccento pianiste », une œuvre très courte mais qui m’avait profondément marquée à l’époque (aujourd’hui il m’en reste simplement le souvenir d’une histoire de bateau, de citron et de TNT). Par la suite j’ai également lu "Soie" et "Sans sang", qui m’avait moins plu.

Bref, j’avais vraiment hâte de revenir à mes amours anciennes lorsque j’ai ouvert « Mr Gwyn ». Mr Gwyn est un écrivain un peu particulier. Après avoir publié trois oeuvres à succès, il rédige un article dans le Guardians dans lequel il évoque 52 choses qu’il ne fera plus. La dernière étant : écrire un roman. C’était sans compter sur ce besoin physique de manier la plume. Il décide de devenir copiste et de reproduire non pas des ouvrages mais des personnes. Une sorte de portraitiste qui aurait troqué ses pinceaux pour des mots. Pour cela il met en place un dispositif très particulier, le sujet pose nu durant près d’un mois dans un atelier à la lumière très étudiée, sur une bande musicale elle aussi très chiadée. Jasper Gwyn va ainsi découvrir une nouvelle façon d’appréhender l’écriture , de découvrir fondamentalement ses sujets et de les toucher personnellement.

Il en ressort donc une réflexion assez intéressante sur l’acte littéraire et les différentes formes qu’il peut emprunter. Le personnage principal, assez lunaire, est plutôt attachant et l’univers poétique, presque enfantin m’a séduite un moment. Cependant je dois avouer que je n’ai apprécié plus que cela ce roman, qui pour moi emprunte un peu trop la forme d’une "petite histoire" et manque parfois de finesse (notamment en ce qui concerne des "rebondissement" plutôt prévisibles).



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