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L'armée furieuse

Publié le 01 juin 2014 par Pralinerie @Pralinerie

Grand amateur d'Agatha Christie dans ma jeunesse, c'est avec grand plaisir que j'ai replongé dans l'univers policier, en découvrant par la même occasion Fred Vargas. Son héros, le commissaire Adamsberg, n'en jette pas autant qu'Hercule Poirot ou Sherlock Holmes. Lui est juste un flic, basé à Paris et commandant une brigade criminelle. Parfois forcément méthodique, ni académiquement génial, il n'en reste pas moins un enquêteur hors pair, capable de déceler un crime passionnel au sein d'un couple d'octogénaires là où tout le monde y avait vu une simple mort naturelle. Si Adamsberg est haut en couleurs, sa brigade l'est encore plus : son bras droit, méthodique et à la mémoire inépuisable, a tout de même un sérieux problème avec la bouteille. Les divers lieutenants ou brigadiers constituant son unité sont eux tour à tour narcoleptique, paniqué à la vue du sang ou inadapté socialement... Et pourtant tous géniaux à leur manière.

L'armée furieuse

DR

Dans cet opus de Vargas, alors qu'Adamsberg est confronté à une affaire hautement politique de meurtre de magnat de l'industrie, il reçoit la visite d'une dame habitant une petite ville de Normandie, qui lui raconte une histoire des plus étranges. Selon elle, des meutres seraient en préparation dans le village d'Ordebec, où sa fille aurait vu l'armée furieuse, une sorte de compagnie fantômatique moyenageuse qui se montre tous les siècles environ, et exécute dans l'ombre les habitants qui ont commis des crimes inpunis. Bien entendu, contre toute attente, Admasberg réussit à se faire saisir de l'enquête alors que celle de Paris piétine et que sa place est en danger. Confronté à une population qui croit dur comme fer à l'armée furieuse, et avec une disparition sur les bras, la situation semble bien problématique... Fred Vargas m'a réellement bluffé dans la façon dont elle réussit à tisser la trame policière, à la lisière du fantastique, en nous fiasant par là même occasion découvrir des personnages tout à fait inhabituels. Le dénouement est digne de celui d'un Agatha Christie : autrement dit, on ne s'ennuie pas ! 

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