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UnionStreet Radio Mix #3 : Everydayz

Publié le 01 juin 2014 par Unionstreet

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Union Street : Présentes toi pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas encore.

Everydayz : Everydayz, producteur, beatmaker originaire de Perpignan et globe-trotter dans la vie

US : Tu as sorti Né sous le Sun le 15 avril dernier. Parles nous un peu de ce projet.

E : C’est un EP 7 titres, différentes influences, des sons plus axés trap, bass music et des morceaux plus planants, plus hip-hop, avec plus de samples.

US : Il y a une collaboration sur cet opus avec le rappeur américano-tunisiano français ZI, parles nous de cette rencontre et de cette collaboration.

E : Il m’a contacté via facebook, il cherchait des prods pour son projet, il m’a envoyé des vidéos et j’ai vraiment aimé ce qu’il faisait. J’ai trouvé qu’il avait vraiment une personnalité et une histoire qui était intéressante mais, à ce moment là, je n’avais pas vraiment de temps pour faire des prods pour d’autres personnes comme je travaillais à fond pour cet EP.

Je lui ait dit qu’on pourrait faire un son ensemble sur mon EP, je lui ait envoyé une boucle, lui m’a renvoyé des couplets,… Tout s’est fait par internet on ne s’est malheureusement pas encore rencontré.

US : Pourquoi avoir sorti ce projet chez Cosmonostro ? Comment s’est passé la rencontre avec 96 aka Guillaume Bonte ?

E : Tout ça c’est fait de façon assez naturelle, on a pas vraiment forcé les choses… J’avais des morceaux que j’avais l’intention de sortir et je suis allé démarcher des labels mais sans vraiment le faire activement.

Guillaume a vite répondu présent, on s’est skypé, on a rigolé ensemble et le contact s’est établit. Il suivait déjà ce que je fais depuis longtemps et je suivais son label depuis un petit moment aussi.

C’est un peu la référence en France pour ce qui est de la beat music ou la bass music, je ne sais pas trop comment la définir car il n’y a pas vraiment de nom, simplement une espèce de « vibe » commune à pleins d’artistes.

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« …Dans la musique électronique il y a des protocoles qui ne sont pas du tout institionnels mais qui sonnent bien et que le public apprécie… »

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US : On sent un vrai travail dans l’agencement des sons, le mix et le mastering. Je sais que c’est toi qui fait tes mixes par exemple.Tu es autodidacte à ce niveau là ? Travailler soi même ses mixes, c’est rester fidèle à l’état d’esprit de ses compositions ?

E : Lorsque l’on compose aujourd’hui j’ai l’impression que le mix fait de toute façon parti de la composition. Rien qu’un charley par exemple, ça peut te changer l’intention du morceau…

Quand j’ai commencé à sortir des projets, j’ai travaillé avec des ingés son qui m’enlevaient, par le mix, toute l’intention du morceau. Pour moi la meilleure solution c’est de le faire soi-même. Après si tu veux faire des projets mainstream et que tu as les moyens de passer par des NIV, des tables analogiques, ça va forcément embellir ton morceau.

Mais pour nous je pense que le meilleur moyen c’est de le faire nous-même, voire même de masteriser pour les plus hardis d’entres nous.

Dans la musique électronique il peut y avoir des protocoles qui ne sont pas du tout institutionnels mais qui sonnent bien et que le public apprécie. C’est ces quelques techniques que tu as et qui ne sont pas forcément « homologuées » qui font ta patte.

US : Tu as déjà travaillé la musique à l’image avec la B.O des « Lascars » sur Canal, le projet « Cycles » pour l’atelier de création Avoc et ta musique est naturellement très imagée. Comment est ce que tu définis ton rapport à l’image dans ton processus de création ? 

E : Les contextes sont assez différents. Pour « Les Lascars » il fallait travaillé sur des scènes bien précises, mettre des ambiance sur des images quoi !

J’ai travaillé avec Lucien Palalu à la direction artistique, qui avait de très bon conseils et des directives bien précises. On peut dire que c’était une commande, j’appliquais mon savoir-faire pour un projet qui ne m’appartient pas.

En revanche pour Avoc c’était complètement différent, c’était très libre. La vidéo avait déjà été tourné avec une musique, j’ai pris le montage, j’ai commencé à réfléchir à ce que tout cela m’évoquait et j’ai commencé à construire la musique sur l’image. Ce sont deux approches très différentes.

US : Après « Temps Mort » et « L’Absence », est ce que l’on peut s’attendre à d’autres collaborations avec le réalisateur Valentin Petit ?

E : Justement, le morceau « Né sou le Sun » a déjà été tourné, il est en cours de montage et il devrait sortir très bientôt. Toujours avec Valentin Petit à la réal’, Avoc qui s’est occupé de toute la scénographie, costumes,… Une grosse collaboration !

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« …J’aime le hip hop, j’aime la musique électronique, j’aime la musique un peu perchée, donc je ne vois pas pourquoi je m’empêcherait de faire tout ça à la fois.… »

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US : Tu as travaillé avec Agoria, Dj international et l’un des fondateurs du label Infiné. Qu’est ce que t’as apporté cette rencontre ?

E : On vient de deux écoles et deux univers assez différents, on s’est rencontrés par la force des choses parce que j’ai habité à Lyon, j’ai pas mal côtoyé le milieu de la musique électronique et fais pas mal de concert là-bas.

Agoria est un vrai passionné donc quand il y avait des artistes qui l’intéressait il se déplaçait, on avait quelques amis en commun donc on a discuté et on s’est trouvé pleins de points communs.

On a commencé à bosser ensemble sur un remix, qui a beaucoup plu à Michael Mayer, le producteur que l’on avait remixé,…

Le but c’est aussi de faire des projets originaux pas seulement des remixs et il y aura sûrement un side-project ensemble, peut-être un EP selon notre temps libre à tous les 2.

US : Tu reviens d’une tournée des zéniths avec Némir pour la première partie de Stromae. Comment est ce que ça s’est passé ? 

E : Au début, je pensais que c’était une blague, on a un tous halluciné quand on nous a proposé de faire ces premières parties. Je respecte énormément Stromae, il arrive a insuffler quelques chose aux gens qui ne s’intéressent pas forcément à la musique ou du moins pas en profondeur.

Il aime beaucoup le travail de Némir et notre travail sur scène donc c’est lui qui a choisi que l’on soit sa première partie pour cette tournée des Zénith. C’est une foule énorme qui réagit à tous nos faits  et gestes, il y a un aspect assez grandiose qui est grisant et stressant à la fois.

US : Tu es d’origine russe, tu as habité Perpignan, Lyon, tu tournes un peu dans toutes la France et ailleurs en Europe et l’on sent un vrai mélange de genre dans ta musique et tes collaborations. C’est ça la musique pour toi ? Le mélange, le métissage ?

E : J’aime le hip hop, j’aime la musique électroniques, j’aime la musique un peu perchée, j’aime vraiment tout ça donc je ne vois pas pourquoi je m’empêcherait de faire tout à la fois. J’essayes quand même de créer une cohérence dans la manière de concevoir les choses. Retrouver les mêmes couleurs, les mêmes sons…

US : Avant de finir, j’aimerais te poser une question sur le sample de voix d’homme sur le morceau « Hiéroglyphes » de ton dernier projet à la fin. Qu’est ce que ça signifie ? 

E : C’est lié à mes grandes pérégrinations noctures ou j’enchaîne les reportages les plus douteux du monde (rires). J’aime bien les histoires de complots, James Bond, ou les bandes dessinées… Mais cette phrase je trouve qu’elle a du sens ouais !

US : Qu’est ce que c’est la suite pour Everydayz ? 

E : Un EP en septembre avec Phazz, on a bossé en sous-marin et ça va sortir chez Nowadays Records. La grosse tournée avec Némir fin 2014 avec un nouveau live, il y aura des musiciens sur scène ça va être très excitant !

Propos recueillis par David Dupoirieux 

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