De la ferme à l’assiette

La Ruche qui dit oui s’installera à La Rochelle en juin. Avec cinq ruches dans le département, la consommation de produits locaux est de plus en plus forte.

Valérie Rialland, du Verger à Saint-Jam, à Port-d’Envaux, en compagnie d’Ameline Bosson, qui va diffuser ses produits avec La Ruche qui dit oui, à La Rochelle.© PHOTO PHOTO XAVIER LÉOTY/http://www.sudouest.fr/2014/06/02/de-la-ferme-a-l-assiette-1572960-1391.phpDes fruits de Port-d'Envaux, des légumes de Louzignac, des œufs de Saint-Georges-du-Bois. Pour Ameline Bosson, manger local, c'est primordial. La jeune femme a donc décidé de lancer La Ruche qui dit oui à La Rochelle dès ce mois de juin.Cette plateforme en ligne, créée en septembre 2011 et reconnue entreprise sociale et solidaire, favorise les échanges directs entre les producteurs locaux et les consommateurs qui se retrouvent plusieurs fois dans le mois lors d'un marché éphémère. Les producteurs, bio ou pratiquant une agriculture raisonnée, doivent se situer dans un rayon de 250 kilomètres maximum.La distribution aura lieu deux fois par mois, le mercredi de 17 h 30 à 19 h 30, dans le bar culturel et solidaire Aiôn, situé 41, rue de la Scierie, à La Rochelle.100 membres minimumC'est parce qu'elle en avait assez de faire ses courses dans les supermarchés et qu'elle s'approvisionnait déjà auprès de la ruche de Bourgneuf, deux fois par mois, qu'Ameline Bosson a eu l'idée d'ouvrir sa propre ruche à La Rochelle. « J'aimerais réussir à me passer des centres commerciaux, où il y a beaucoup d'aliments avec une liste d'ingrédients à rallonge. Et les légumes des supermarchés proviennent souvent de loin. J'ai envie de manger sainement, de savoir ce que je mange et d'où ça vient. Et comme je ne suis pas forcément disponible le matin pour aller au marché… »Pour ouvrir sa ruche rochelaise, Ameline Bosson a besoin de 100 membres. Pour le moment, une cinquantaine de personnes se sont déjà inscrites sur le site (1). L'inscription est gratuite et sans engagement. Les consommateurs commandent à la fréquence de leur choix.Sept producteurs ont déjà accepté de se joindre à Ameline. Ils se trouvent dans un rayon de 100 kilomètres au maximum. « La plupart sont bio. Je me déplace à chaque fois avant de les choisir. Je me rends sur leur exploitation et je discute avec eux à propos de leur manière de produire. »Un dispositif qui est également intéressant pour les producteurs. « Quand vous vendez sur les marchés, il arrive que vous jetiez les invendus. Au moins, avec La Ruche, vous évitez le gaspillage. On peut gérer les quantités », précise Sandra Vequaud, qui tient les Délices du potager avec son frère Yann, à Louzignac, et qui alimente déjà les ruches de Royan et de Dampierre-sur-Boutonne.466 ruches en France« C'est important de consommer local. On fait travailler les gens du coin et on sait comment c'est fabriqué. Ça ne résoudra pas tous les problèmes liés à la crise, mais ce sera déjà un bon début pour aider l'économie locale, insiste Ameline Bosson. Et on peut ainsi rencontrer les producteurs. » En effet, ils sont tenus d'être présents lors de la distribution.Au total, 466 ruches ont vu le jour en France depuis 2011. En Poitou-Charentes, 14 ruches ont ouvert, dont cinq en Charente-Maritime (2). Cinq sont en construction dans la région, et trois verront bientôt le jour dans le département (3). « Il y a une grosse accélération dans les ouvertures. On compte entre 20 et 50 nouvelles ruches par mois, explique Lucie Réchard, de La Ruche qui dit oui. Les consommateurs veulent de plus en plus une alimentation de qualité et un mode d'approvisionnement indépendant. »(1) www.laruchequiditoui.fr/5847. Page Facebook : www.facebook.com/lrqdo.larochelle.aion (2) Dampierre-sur-Boutonne, Marans, Royan, Bourgneuf, Saint-Jean-d'Angély. (3) Deux à La Rochelle et une à Saintes.