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Nolife Online devient NoCo

Publié le 03 juin 2014 par Be-Games @be_games

nolife

Nolife comes to life

Nolife 2
En ces temps incertains où les médias s’affrontent à coups d’investissements colossaux et de rachats indécents, rendant chaque engagement périlleux, on se dit qu’il vaut mieux marcher dans les rails pour réussir. N’étant apparemment pas au courant de cette réalité économique, une paire de Gaulois a trouvé un beau matin que leur vie manquait de piment, qu’il leur fallait un projet un peu fou. Quelques mois plus tard, grâce à papa Sébastien et papa Alexandre (oui, on est très ouverts d’esprit chez eux), Nolife est né. Né d’un pari fou, de cette bande de passionnés qui se sont dit « on le fait », et qui ont monté leur propre chaîne, afin de diffuser des émissions qui leur plaisent, mais qui étaient systématiquement refusées par les studios auxquelles elles étaient présentées.

Nolife Story
Vu sous cet angle, l’affaire peut sembler simple. Et pourtant, la route a été constamment parsemée de cailloux. Tantôt simple grain de sable irritant, tantôt pan de montagne dont on ne voit pas la fin, la suite des obstacles rencontrés n’a pourtant pas découragé notre paire d’entrepreneurs, qui ont finalement pu lancer leur « Grande Première » le 1er juin 2007. Et quand je parle d’obstacles, le terme n’est pas galvaudé. Je ne peux que vous inciter à écouter le podcast 234 de Gameblog dédié au livre Nolife Story qui vous en contera les hauts et les bas, il est absolument passionnant et vous prouvera si besoin est qu’il faut parfois s’accrocher à ses rêves pour qu’ils se réalisent. Le livre est d’ailleurs disponible sur notre boutique Amazon, aux éditions Omaké Books (via Florent Gorges) et va plus loin que le podcast, n’hésitez donc pas à vous faire plaisir. D’une façon générale, on peut dire que Sébastien Ruchet et Alex Pilot ne ménagent pas leurs efforts pour promouvoir leur chaîne et s’investissent réellement pour son succès.

Sans trop rentrer dans les détails (lisez le livre, faites-nous confiance), on pourra relever les points forts suivants ayant jalonné l’histoire de Nolife :

Des débuts tendus

logo mediametrie
À son lancement, la chaîne tourne avec 1000€ de budget mensuel, soit moins qu’un tiers de seconde de publicité sur TF1 en prime time. À cela s’ajoute la difficulté de se faire reconnaître par Médiamétrie, étant donné que la chaîne n’émettait que par ADSL. Or, pas de Médiamétrie, pas de relevés d’audience, et peu ou pas de rentrées publicitaires, les gros annonceurs n’ayant que peu d’intérêt pour les chaînes secondaires. La première année se boucle malgré tout… sur un écran de game over ! Une mauvaise blague qui a duré quelques secondes, avant de vite enchaîner sur un bruit de pièce de monnaie, annonçant l’arrivée d’Ankama dans le capital de Nolife.

Ankama : insert coin

Ankama Logo
Avec le soutien d’Ankama, l’aventure peut continuer. Malgré tout, la situation reste précaire, et l’idée de proposer un abonnement commence à se dessiner. La situation se redresse alors tout doucement, et permet également au public belge que nous sommes d’avoir accès au contenu de Nolife. Bien entendu, les abonnés bénéficient de plusieurs avantages, dont la vision des émissions à la demande sur le net et du contenu exclusif.

Néanmoins, l’argent prend du temps à rentrer, et la manne financière des abonnements n’arrive pas à combler le déficit. Sébastien Ruchet prend alors la décision de relancer les abonnés et arrive à démontrer que ce n’est qu’une question de temps pour que la chaîne soit viable. Le tout sans apitoiement ni sentimentalisme exacerbé, mais plutôt grâce à une transparence exemplaire, qui explique la situation dans laquelle se trouve la chaîne. Et ça marche. L’or ne rentre pas par caisses, mais le soutien des abonnés leur permet de se maintenir à flot le temps nécessaire. Plus de trois ans après son lancement, Nolife arrive enfin à être évaluée par Médiamétrie et peut finalement intéresser de potentiels annonceurs.

Extra Life
La chaîne est entre-temps arrivée à maturité et propose un contenu éclectique. Ils ne parlent pas uniquement de jeux vidéo, mais aussi de tout ce qui touche à l’univers geek : japanimation, Jpop, Cosplay (avec Costume Player), Tôkyô Café, figurines (Metal Missile and Plastic Gun), hardware (Very Hard avec MO5 et technologies de l’IT), programmation (Compiler), JDR papier, BD, séries, fictions, speedruns, la minute du geek, … Difficile de ne pas y trouver son compte ! Et même si certaines émissions ont été mises au « grenier », elles restent accessibles, et telles Big Bug Hunter ou Hidden Palace, c’est un réel plaisir de les revoir épisode après épisode. Et soudain, alors que Nolife semble trouver son rythme de croisière, c’est le moment du changement.

Level 2 : Nolife devient NoCo

Noco
Ca y est, Nolife tourne enfin correctement, et les deux gaillards pourraient enfin contempler leur garage (virtuel, mais c’est déjà ça) rempli de Ferrari, leur seule préoccupation étant de choisir entre celle en or ou en platine. Mais c’est mal connaître nos deux compères, qui décident de voir grand. Très grand même, en lançant Noco, leur nouvelle plateforme.

Changement de site, d’interface, mais aussi de volonté : au lieu de se refermer sur eux-mêmes, ils s’ouvrent à d’autres catalogues et proposent un service de SVOD. Actuellement, le service reprend tout le contenu de Nolife, mais il compte offrir à terme la programmation d’autres sociétés de publication, qui seront disponibles à la carte. On parle de Dybex, Wakanim, Olydri, WE Prod, Black Box et d’autres studios qui pourront être rajoutés à la volée à votre abonnement en cours. Vous faites votre menu à la carte, en fonction de vos envies.

L’abonnement de base passe de 3€ à 5€/mois, il n’existe plus d’abonnement annuel, mais on gagne la HD au passage. Cette hausse de tarif est liée également à la volonté d’avoir un prix fixe par catalogue, afin de simplifier les choix du client. L’abonnement soutien continue quant à lui, et permet, outre le geste symbolique, d’obtenir quelques bonus (avatars, wallpapers, …).

Dans un futur plus distant, ils proposeront des apps pour consoles new gen, un plugin XBMC, et même des apps iOS et Android*. Et tant que nous sommes au rayon des petits trucs sympas, citons entre autres l’espace amis avec tchat, ou la visualisation d’émissions synchronisée avec vos amis grâce au Simulwatch.

Bref, vous l’aurez compris, la formule est peut-être payante, mais vous en avez pour votre argent. Je suis abonné depuis deux ans, et je viens de renouveler mon abonnement pour une troisième année consécutive. J’ai vite pris l’habitude de mettre un casque sur ma tablette et de me mâter un Superplay ou un épisode de Chez Marcus, sans déranger la petite famille par mes vidéos, avec l’avantage de choisir ce que je veux regarder, où et quand j’en ai envie. Nolife/Noco fête ses 7 ans, et je ne peux que leur souhaiter encore de belles années de succès à venir.

Qu’est-ce qu’on regarde ce soir ?

Voici un petit melting pot de quelques-unes de mes émissions préférées, qui valent le coup d’œil.

Chez Marcus

Chez Marcus
Marc Lacombe, ancien rédacteur de Tilt Magazine, nous gratifie de belles vidéos dans sa gaming room de geek pur et dur. Ses gros doigts, sa maladresse légendaire, son chat Lord Wellington et ses boulette time sont un pur régal. Il suffit de le voir cliquer sur « tour terminé » lors d’un match quasiment gagné dans Heartstone, alors qu’il vérifiait les piles de sa souris, pour comprendre qu’il ne fait même pas semblant, et c’est ça qui est bon. Définitivement mon émission préférée, qui justifie à elle seule mon abonnement ;)

Les Oubliés de la Playhistoire

Les oubliés de la Playhistoire
Aaaaaah, monsieur le professeur Florent Gorges. J’adore le personnage, son savoir vidéoludique et sa façon de voir les choses. Sa petite capsule hebdomadaire expliquera à une classe de consoles l’histoire de jeux injustement méconnus, avec des anecdotes en pagaille à la clé. Mais où va-t-il chercher tout ça ?

Metal Missile & Plastic Gun

Metal missile and plastic gun
Ce mec est fou. J’ai déjà vu des gens qui ont une vraie passion des anciens jouets, mais chez lui ça tourne au fétichisme. Non seulement il a une collection impressionnante, mais en plus il est incollable sur le sujet ! C’est toujours un réel spectacle de le voir nous parler des Maîtres de l’Univers, des Grendizer « Soul of Chogokin » ou encore des Gurren Lagan. Seule précaution, évitez de garder votre Visa près de vous, j’ai déjà été tenté plus d’une fois de céder à l’acte d’achat impulsif après avoir regardé une de ses émissions.

Critique

Critique
Simple, rapide et efficace, les critiques des jeux récemment sortis vous feront en condensé le test d’un jeu en mettant objectivement en avant ses points positifs et négatifs. Pas de présentateur en surimpression, que des extraits de jeu, des avis qui tapent souvent juste, n’hésitez pas à prendre quelques minutes avant d’investir vos euros dans un jeu sur lequel vous avez un doute.

Chaud Time

Chaud Time
Mon petit moment de nichons mensuel. Bien que l’émission semble abandonnée depuis plusieurs mois, Medoc assure sa présentation comme personne d’autre. Et il s’y investit le bougre, passant parfois un nombre assez ahurissant d’heures juste pour débloquer quelques maids fort dévêtues. Ah oui, il est payé pour ça, mais il le mérite ;)

Superplay

Superplay
Attention, complexes en approche. Mâter Superplay, c’est comme regarder une vidéo de Bruce Lee : l’assurance de se prendre un coup de nunchaku dans les couilles alors que ça semble si simple quand on le regarde. Ben Shinobi, un des plus fameux Superplayers, y présente quelques vidéos réellement impressionnantes, avec un talent insolent.

Big Bug Hunter

big bug hunter
Bien que remise au placard, BBH était un réel moment de watzefeuk, vous présentant des glitches, bugs et autres énormités qui étaient faisables si on avait beaucoup de temps, de talent et de manettes à exploser. Pour les moins doués comme moi, la simple vision de ce que certains programmeurs de l’époque avaient pu laisser passer comme bugs était du pur jus de bonheur. Malheureusement, le temps nécessaire pour réussir à reproduire ces défauts pour les illustrer en vidéo a eu raison de l’émission, au demeurant fort sympathique.

Hidden Palace

Hidden Palace
Vous pensiez tout connaître des anciens jeux ? Le Professeur Lakav va vous prouver que vous en êtes loin. J’avoue qu’il ne sera pas toujours facile de placer dans une conversation que l’oiseau de Flicky sur Megadrive se retrouve dans l’arrière-plan de Green Hill Zone, mais tout au fond de votre petit cœur de gamer, vous savez que ça compte.

Trivia de fin de niveau

Petite astuce sympa : la barre horizontale sous le logo de Nolife en haut à gauche de l’écran marque la progression de la vidéo en cours de visualisation, permettant de savoir si on approche de la fin de celle-ci sans afficher la timeline.

*Entre la rédaction de cet article et sa publication, l’application Nocodroid pour Android est sortie, ainsi que le plugin Noco pour XBMC. J’ai pu tester Nocodroid, qui est diablement efficace, et qui se trouve désormais en bonne place sur mon téléphone et ma tablette, encore un bon point pour eux ;)

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