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L’Auvergne n’existe plus, Vive l’Auvergne !

Publié le 04 juin 2014 par Philauvergne @Philauvergne

Si la réforme proposée par le Président de la République est appliquée en 2015 avec son périmètre actuelle, la région Auvergne n’existera plus administrativement parlant. Cependant, notre province l’Auvergne existera toujours ! Retour sur l’Histoire de l’Auvergne présente dans l’Histoire de la France depuis plus de 2 millénaires !

L’Auvergne continuera d’exister

Tout comme de Béarn, le Pays Basque (côté français), le Berry, le Dauphiné, la Gascogne, … ces anciennes provinces françaises, l’Auvergne devrait disparaitre des cartes administratives. Cela n’empêche pas de toujours parler de ces zones géographiques pour le tourisme, dans le quotidien des habitants.

L’Auvergne et les auvergnats existeront toujours. C’est nos racines historiques ou affectives et personne ne nous enlèvera notre identité régionale ! Ce n’est pas une nouvelle réforme territoriale qui mettra à genoux les auvergnats !

L’Histoire de l’Auvergne

Comme l’indique Wikipédia, « L’histoire de l’Auvergne est celle de l’une des plus anciennes unités régionales de France ». L’Auvergne se situe au cœur du Massif Central, au cœur de cette magnifique zone volcanique.

Tout commence par le peuplement de la région par des peuples d’origine ibérique ou ligure (IIe millénaire avant J.-C.). Le peuple Arvernes marquera l’Histoire de notre futur région entre le VIIe siècle avant J-C jusqu’au Ie siècle avant J-C. Vercingétorix sera l’un des symboles avec ses batailles et sa défaite contre Césart à Alésia en 52 avant J-C.
Sous l’emprise romaine, elle devient la civitas Arvernorum, dépendante de la province romaine d’Aquitaine (27 avant J.-C.). La Capitale est alors transférée de Gergovie à Augusto nometum (Clermont).

Au VIIesiècle, l’Auvergne est disputée entre Francs et Aquitains. Conquise par les Carolingiens, elle est intégrée un temps au royaume d’Aquitaine, sauf un alleu formant le comté d’Aurillac qui est donné au père de Géraud d’Aurillac et qui ne relèvera plus du comté d’Auvergne, mais directement du roi. Les comtes d’Auvergne, les Guilhemides vont lentement acquérir leur autonomie. Au Xesiècle, l’Auvergne fait l’objet de la rivalité entre les comtes de Poitiers et de Toulouse.

Le comté d’Auvergne couvre au Moyen Âge les actuels départements du Puy-de-Dôme, la moitié nord du Cantal ainsi que le petit tiers nord-occidental de la Haute-Loire avec le canton de Brioude. L’autre partie du Cantal constitue le domaine direct de Abbaye d’Aurillac, dont une partie a été inféodée aux vicomtes de Millau et forme le Carladès. Rattachée au duché (718) puis au royaume (781) d’Aquitaine, elle forma à partir de 980 un comté indépendant. Vers 1155, une querelle d’héritage aboutit à la création d’une seigneurie au cœur du comté, le Dauphiné d’Auvergne (du nom de Dauphin, auquel elle fut attribuée).

Au XIIIe siècle, l’Auvergne fut divisée en quatre grands fiefs : le comté d’Auvergne fut réduit à la région de Vic-le-Comte ; le comté épiscopal de Clermont engloba un vaste territoire à l’est de Clermont ; le Dauphiné d’Auvergne comprit la région du sud de Vodable ; le reste de l’Auvergne forma la Terre d’Auvergne avec Riom pour capitale. Annexée au domaine royal par Philippe II Auguste (1212-1213), la Terre d’Auvergne fut érigée en duché en 1360 et donnée en apanage à Alphonse de Poitiers (1241) puis à Jean, duc de Berry, et devint possession de Jean Ier, duc de Bourbon, gendre du duc de Berry (1416). Le Dauphiné d’Auvergne passa également à la maison de Bourbon par mariage (1427). Désormais inclus dans l’État bourbonnais, le duché et le Dauphiné d’Auvergne furent confisqués par François Ier lors de la trahison du connétable de Bourbon (1523), puis réunis à la Couronne (1531). Constitué en 1230 par Louis IX, le comté d’Auvergne passa par héritage au xve s. à la maison de La Tour d’Auvergne, qui le légua à Catherine de Médicis en 1524. Rattaché au comté épiscopal de Clermont en 1551, il fut réuni à la Couronne par Louis XIII en 1610.

Rattachée dès lors tout entière à la France, l’Auvergne forma un gouvernement (capitale Clermont puis [1631] Clermont-Ferrand) et reçut un intendant en 1616. En 1790, la Constituante la divisa en deux départements (Cantal et Puy-de-Dôme), incorpora sa partie sud-est au département de la Haute-Loire et sa partie nord dans le département de l’Allier.

Sources : Wikipedia, Larrousse, région Auvergne.

Création de la région Auvergne (administrative)

Dans les années 1950 sont créés les comités régionaux d’expansion. Puis, les décrets du 14 mars 1964 créent vingt et un préfets de région. Parallèlement, sont mises en place des commissions de développement économique régionales (CODER).

En 1972, la loi du 5 juillet 1972 indique : « Il est créé, dans chaque circonscription d’action régionale, qui prend le nom de région, un établissement public qui reçoit la même dénomination ». Le découpage territorial n’est pas modifié. La loi définit aussi les acteurs de l’administration régionale : « Le conseil régional par ses délibérations, le conseil économique et social par ses avis, et le préfet de région par l’instruction des affaires et l’exécution des délibérations, concourent à l’administration de la région » (art . 3).

C’est à l’été 1981 que le projet de loi pour la création des régions comme collectivité locale de plein exercice est voté.  La loi promulguée en mars 1982 a pour titre « loi relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions ». Au terme d’une période de transition, jusqu’à l’élection au suffrage universel direct des conseils régionaux, prévue en 1986, la région devient une véritable collectivité locale.

Aujourd’hui, les régions ont de nombreuses compétences : l’aménagement du territoire, le développement économique, la formation professionnelle, la construction, les transports, les lycées, …

Cartes de la région

carte_anciennes_provinces

Carte des anciennes provinces françaises

les_departements-1790

Carte des départements en 1790

ProvincesRegions

Juxtaposition des provinces et des régions administratives françaises

L’Histoire des départements auvergnats

L’Histoire administrative des départements débute avec la Révolution française, en 1789. La loi du 15 janvier 1790 créée 83 départements dont les 4 départements auvergnats. Le principe est que la taille des départements doit permettre à chaque citoyen d’accéder à son chef-lieu en une journée de cheval au maximum.

C’est en 1800 que Le Consulat installe le Conseil général et le Préfet.

Depuis 1871, les conseillers généraux sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans le cadre des cantons. La durée de leur mandat est de six ans et les conseils généraux sont renouvelés par moitié tous les trois ans.

Avec la loi de décentralisation 1982, le pouvoir exécutif du département passe du Préfet au Président du Conseil général. Le Département devient une collectivité locale à part entière avec des compétences propres.

En 2004, la 2ème loi de décentralisation attribut de nouvelles compétences au département.

  • L’Allier : le département reprend en partie l’ancienne province du Bourbonnais. Le nom Allier est choisi en référence à la rivière qui le traverse. Il comprend également une partie de l’ancienne province Auvergne au niveau de Cusset, Saint-Pourçain_sur-Sioule.
  • Le Cantal : le département du haut-pays d’Auvergne dit « Cantal » a pris son nom en référence aux monts du Cantal et particulièrement de son point culminant le Plomb du Cantal (1858 m). Le département faisait parti intégrante la province Auvergne.
  • La Haute-Loire : le département comprend des territoires de 3 provinces : L’Auvergne (l’arrondissement actuel de Brioude et quelques communes actuelles des cantons d’Allègre, Saint-Paulien et Loudes), Le Languedoc (le pays du Velay, les actuels cantons de Saugues et de Pradelles, quelques localités de l’actuel canton de Fay, plusieurs communes de l’actuel canton de Bas en Basset) et Le lyonnais (l’actuel canton de Bas en Basset, ainsi que Saint Férréol d’Auroure).
  • Le Puy-de-Dôme : le département correspond à la Basse-Auvergne. A l’origine, le département s’appelle Mont-d’Or, mais le député de Clermont-Ferrand, Gaultier de Biauzat intervint et finalement, le département s’appela Puy-de-Dôme.

Des symboles auvergnats qui continueront d’exister

Malgré la disparition administrative de l’Auvergne, nous conserverons :

  • Michelin et son symbole Bibendum.
  • l’ASM Clermont Auvergne. J’espère que le nom restera graver dans le marbre pour les 100 prochaines années comme symbole de la victoire en 2010 et comme symbole de notre Histoire.
  • toutes les eaux auvergnates : Volvic, Saint-Yorre, Vichy, Rozana, Mont-Dore, … L’Auvergne sera toujours en concurrence avec Evian, Badoit, …
  • tous nos fromages AOP d’Auvergne : Saint-Nectaire, Cantal, Salers, Fourme d’Ambert, Bleu d’Auvergne.
  • nos volcans d’Auvergne : la Chaîne des Puys, les Monts du Cantal, le Rocher Aiguille, …
  • nos produits locaux : lentilles vertes du Puy, lentilles de Saint-Flour, volailles fermières d’Auvergne, Jambon d’Auvergne, …
  • l’Auvergnat Cola

Mais attention, cette fusion avec Rhône-Alpes ne doit pas aboutir à faire disparaitre notre Auvergne, notre Histoire. Par exemple, le Cantal a toujours fait parti de notre Auvergne, ce département ne doit pas quitter notre région ! Il faudra être attentif pour que notre identité, nos villes se développent. L’attraction de Lyon de doit pas nuire à notre économie, à nos valeurs, à nos racines.


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