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L'Exception, Audur Ava Olafsdottir

Par Laurielit @bloglaurielit

exception01-hd-572091Floki, ça sonne bien non ? Ca connote un univers rieur et plein de joie, non ? Et bien non, ce sera même tout le contraire dans ce roman. Floki, c’est le prénom du mari de Maria depuis 11 ans avec lequel elle a eu des jumeaux. Floki, un prénom qui va changer la vie de Maria un soir de réveillon quand il lui annonce qu’il la quitte pour un autre homme, prénommé Floki aussi. Maria se retrouve donc seule, avec ses deux enfants, un ex-mari qui a changé d’orientation sexuelle mais qui l’aime « Tu seras toujours la femme de ma vie.», un père biologique qui refait surface, une voisine, naine, écrivain, qui la soutient….et tout cela au cœur d’un hiver islandais.

Ce roman est particulier de par son scénario, ses personnages mais également son lieu, l’Islande. Pour ma part je me suis sentie hâpée par cette langueur des insulaires, là où les gens n’ont pas de stress. Cette langueur se heurte au questionnement incessant (et pour cause) de cette femme délaissée « y avait-il des signes qu’elle n’a pas vu en 11 ans de vie commune ? » « S’agit-il d’une lubie et peut-il revenir ? ». Maria est émouvante dans ce rôle que lui donne son ex, elle sera L'Exception de sa vie à lui, la seule femme qu’il ait vraiment aimée. Parfois aussi l’auteure joue avec nos sentiments et nous laisse penser que Maria risque de faire une bêtise, comme se retrouver seule au bord d’un lac gelé et imaginer sa mort. A d’autres moments la voisine, Perla, auteure de roman policier, conseillère conjuguale, intrusive, nous agace. J’ai ressenti de nombreuses contradictions au cours de ma lecture. Je suis passée de l’empathie pour Maria, à de l’agacement pour Perla, en passant par des moments où je me suis dit que ce n’était pas réaliste (que ce soit les escapades de Maria, la relation avec les jumeaux à qui on explique rien...) J'ai donc été tiraillée avec l'envie d'arrêter ce livre puis de le reprendre...il y a quand même quelque chose qui m’a donné à chaque fois envie de poursuivre ma lecture, des phrases qui m’ont parlées, un truc particulier…

 L’avis de Séverine, qui m’a donné envie de découvrir ce livre et petite mention spéciale pour la couverture, qui dénote et dont en plus les losanges ont une signification dans le livre. Bravo aux éditions Zulma !

Quelques phrases au fil de ma lecture :

 "Un mariage réussi ne dure pas forcément jusqu'à la tombe. La durée n'est d'ailleurs pas un critère de qualité. une union plus courte peut donner lieu à de très beaux souvenirs, comme un feu d'artifice ou un jaillissement d'étincelles."

"Etre mère (...), c'est être constamment dérangée. Toute pensée, tout travail est interrompu par un enfant"

"L'absence des miens est si oppressante que j'ai le sentiment d'être la seule à avoir survécu. Le silence est assourdissant."


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