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Jimmy’s farm

Publié le 07 juin 2014 par Pomdepin @pom2pin

Marichéri refusant avec une obstination incompréhensible d’adopter une vache, je dois me rabattre sur les fermes environnantes. L’avantage, c’est que même si les vaches ne sont pas potty trained, c’est quand même tout pimpant, pour de simples raisons de health and Safety (hygiène et sécurité). On y perd en authenticité ce qu’on y gagne en propreté.

On a de la chance, le nord de notre comté, l’Essex est très, très agricole, pour ne pas dire plouc (mais je laisse ça aux londoniens. Auxquels il est d’usage de vouer un mépris profond, tout en sachant que la moitié de la ville commute tous les jours et que l’autre est composée d’anciens londoniens en mal de grands espaces). Du coup, il y a plein de fermes, plus ou moins éducatives qui se visitent autour de chez nous. J’avoue que celles avec des panneaux explicatifs, un passage bien pavé entre deux enclos fleuris et des poules bien peignées me rebutent un peu. Je suis pour la campagne qui sent bon et qui a été bien nettoyée, mais il y a des limites. Ce n’est pas que je veuille absolument patauger dans le fumier, mais ça tient plus du zoo que de la ferme. On préfère donc aller à Jimmy’s farm, une vraie ferme en activité où on peut s’extasier sur les petits cochons avant de passer à la boutique chercher son bacon.

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Jimmy est une célébrité, pour sa seule amitié avec le chef télévisuel Jamie Oliver. Ils ont grandit ensembles (et oui, Jamie Oliver est un essex boy. Après David Beckam, on collectionne les intellectuels), étaient à l’école ensembles, ont même fait quelques programmes télé ensembles (Jamie food fight club) bref ils ne se quittent plus. Et Jimmy fournit les restaurant de Jamie. C’est pratique. Il est extrêmement entreprenant et a réussi à vendre ses aventures à plusieurs producteurs télé. Quand on visite sa ferme, on peut pour une somme modique, acheter du "animal feed" de la nourriture pour les animaux et le leur donner. Non seulement, on paie pour visiter, mais aussi pour faire son boulot, c’est un petit futé ce Jimmy!

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Même Pré Ado nous accompagne quand on va à Jimmy’s farm. Il sait qu’on passe toujours à la boutique, et c’est un fan de charcuterie. Ça lui donne un alibi pour s’extasier devant les agneaux sans casser son image de futur ado cool et blasé. Par contre, les filles et moi n’hésitons pas à pousser des cris ravis à la vue de ses pauvres bêtes qui a peine nés doivent affronter des hordes de gamines (et moi) en délire qui se battent pour leur donner le biberons. Sérieusement, c’est pas mignon?

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Par contre, Bébé 5 n’a manifesté qu’un intérêt poli, sauf quand on est arrivé à l’étang des canards. J’ai cru que j’avais enfin gagné un allier dans ma grande bataille pour convaincre la famille d’adopter un canard en attendant d’avoir un jardin assez grand pour y mettre une vache, mais pas du tout. Bébé 5 voulait juste se flanquer à l’eau. Avec insistance. Après tout, maintenant qu’il maitrise la marche, il n’y a pas de raison qu’il ne se lance pas dans la natation aussi. C’est un futur grand sportif, c’est évident. En attendant, c’est Marichéri qui a fait du sport en lui courant après pour éviter de le récupérer dans l’étang.

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On a donc décidé de remettre Bébé 5 dans sa poussette, malgré ses protestations énergiques, mais elle était prise d’assaut par une chèvre, à moitié grimpée dans le panier en dessous. La chèvre broutait avec ravissement le plan de la ferme, après avoir fini, non pas le goûter, mais la couche de rechange. Ça a beaucoup plus à bébé 5, lui même gourmet accompli (il vient d’inventer une recette de petit pois au chocolat dont il est ravi). Il a même essayé d’embarquer la chèvre avec lui dans la poussette, j’étais très fière, mais Marichéri n’a pas voulu céder.

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Jimmy est un visionnaire, il a introduit de nouveaux animaux dans sa ferme. Alors, bien sur une autruche ne fait pas vraiment couleur locale au plein milieu de l’Essex, mais j’adore son air ahuri! Comme les filles avaient déversé la totalité de leur animal feed sur la tête des poules, on a fouillé dans ce qui restait du panier de la poussette pour essayer de trouver quelque chose pour l’autruche. Elle n’a pas voulu de cookie mais a pris une lingette de Bébé 5. Princesse 1 veut savoir si il y a une lien de parenté entre les chèvres et les autruches, vu qu’elles mangent à peu près la même chose. C’est une très bonne question.

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La deuxième partie de la visite est beaucoup moins amusante, mais on veut que nos enfants sachent d’où viennent ce qu’il y a dans leur assiette (réponse de Princesse 2: ben, du frigo!) on a donc parcouru le potager aussi. Ça m’a permis de me ridiculiser en montrant des plans de haricots aux filles. C’était des carottes. Et depuis quand un garçon de ferme anglais parle français? Vous l’aurez remarqué tout ça manque de vache. Mais Jimmy a pensé à tout, je n’ai même pas eu besoin de demander!

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