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Pertuis breton : une réponse sur la mortalité des moules

Publié le 07 juin 2014 par Blanchemanche
Les chercheurs approchent la cause de la mortalité des moules. Ils désignent notamment la bactérie vibrio splendidus. 
Les mytiliculteurs peuvent être inquiets...
La mortalité des moules rappellerait-elle celle des huîtres ?.. Effet en plus... Puisque le seul vibrio splendidus décimerait massivement et sans distinction toutes les générations de moules...
Illustration : Copie d'écran de l'article de Philippe Baroux du 5 avril 2014 : Les mytiliculteurs sont inquiets
Pertuis breton : une réponse sur la mortalité des moules
Les chercheurs approchent la cause de la mortalité. Ils désignent notamment la bactérie vibrio splendidus.
Dans un rapport transmis lundi dernier à la direction générale de l'alimentation dont les mytiliculteurs n'ont pas encore connaissance, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) pose les premiers éléments sur les causes de mortalité des moules de Charente-Maritime.
Source : Sud Ouest par Philippe Baroux
Les recherches engagées depuis le mois de mars sur cinq lots morts dans le pertuis Breton désignent la famille des bactéries classées sous le groupe des vibrio splendidus*, comme « agent infectieux posant problème », explique en substance Jean-Pierre Baud, coordinateur sur les dossiers conchylicoles, à l'Ifremer. Un agent infectieux qui n'est pas nocif pour l'homme.
Des travaux génétiques et génomiques poussés ont été conduits à la station trembladaise de l'institut. La mortalité des moules a été reproduite en laboratoire par injection d'un broyat de moules mortes à des moules vivantes. Après 24 heures d'incubation, 100 % des lots travaillés étaient morts eux aussi.
Une grande famille
La filtration opérée alors a écarté la présence de virus, de même qu'a été réfutée la contamination par une toxine. En revanche, les doutes qui subsistaient encore sur la bactérie vibrio splendidus se sont confirmés. Elle est bien associée au problème que rencontrent les mytiliculteurs de la Charente-Maritime.
La difficulté, c'est que derrière la dénomination splendidus se retrouvent environ 200 souches variables de la bactérie. Une grande famille que les chercheurs connaissent depuis vingt ans sur l'huître, mais qui, jusqu'alors, « n'avait posé aucun problème sur les moules ».
« La grande question est : pourquoi cette émergence aujourd'hui sur les moules ? », interroge Jean-Pierre Baud. La dégradation du milieu et la fragilisation de l'animal lors de sa période de reproduction sont des pistes associées dont les chercheurs tentent aujourd'hui de démontrer les interactions avec la bactérie, et l'issue fatale pour les moules. « Cela peut sembler un peu facile d'évoquer ici le changement global. Mais il est démontré dans le cas du pertuis Breton que l'année a été exceptionnelle avec des tempêtes à répétition (et les apports de matières minérales, donc la turbidité associée), la baisse de la salinité, et une température de l'eau plus élevée de 1 à 2° que la moyenne. »
*Au sein des écosystèmes aquatiques, les bactéries appartenant au genre Vibrio forment l'un des groupes bactériens les plus abondamment représentés. Deux espèces, Vibrio splendidus et Vibrio aestuarianus, sont fréquemment associées et de façon récurrente, à des mortalités sévissant dans les élevages d'huître creuse Crassostrea gigas, le plus souvent en période estivale.

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