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Dans les coulisses du label clermontois Freemount Records

Publié le 07 juin 2014 par Camillegreen @camillegreen03
Dans les coulisses du label clermontois Freemount Records
Après avoir entassé beaucoup d’instruments chez eux, après avoir écouté des centaines et des centaines de chansons et après s’être certainement dit qu’il faut un peu d’audace pour réussir à concrétiser leurs rêves, Mike Chassaing et Adam Wood ont créé en 2013 le label Freemount Records, à Clermont-Ferrand. Leur métier : confectionner un objet déjà mort pour certain… A quoi sert un label pour un artiste ? Comment les labels choisissent-ils les artistes qu’ils souhaitent produire ? Comment les professionnels de la musique voient-ils l’avenir du secteur ? Mike décrypte son métier en nous ouvrant les portes de Freemount Records qui fête son premier anniversaire.

Dans les coulisses du label clermontois Freemount Records

Mike Chassaing

Comment est né le label Freemount Records ? Il a été créé en avril 2013 par Adam Wood  et moi (Mike Chassaing). Nous avons eu cette idée car l’artiste fer de lance du label, Adam Wood, avait besoin d’une structure pour sortir ses disques. Au lieu de passer un temps fou à chercher une maison de disques, on a décidé d’en créer une. Et du coup, par la même occasion, nous avons ajouté d’autres artistes au catalogue, des projets qui nous tiennent à cœur et qu’on a envie de défendre. Adam Wood s'occupe de la production artistique et je m’occupe de la production exécutive du label.
Pourquoi avoir choisi d'installer le label à Clermont-Ferrand ? Cela n'aurait-il pas été plus stratégique d'être à Paris ? Etant originaire tous les deux d’Auvergne, il nous semblait plus opportun de baser le label sur Clermont-Ferrand, notre réseau et nos partenaires étaient déjà sur place. Avec les technologies d’aujourd’hui on peut très bien travailler en province, et quand nous avons besoin, nous nous rendons à Paris.
Comment Freemount Records se différencie-t-il des autres labels ? Nous avons fait le choix de sortir tous les projets du label en K7, cela va être le fil conducteur, notre marque de fabrique en quelque sorte. Nous sortirons aussi des Vinyles et des CD, voire même des supports encore plus oubliés que la K7.

Dans les coulisses du label clermontois Freemount Records

Adam Wood

Ce choix peut être surprenant, la vente de vinyles est certes en croissance continue depuis 5 ans environ mais elle reste dans des proportions faibles et concernant les K7, tous les foyers ne sont plus toujours équipés de lecteurs de K7. Vous pariez sur la génération Y qui a envie d’un retour aux sources ? Oui bien sûr mais pas que, il y a aussi les plus anciens qui ont conservé leur lecteur K7 et leurs platines vinyles. Un bon nombre de personnes achètent aussi des vinyles pour les accrocher au mur ou décorer leur étagère Ikea, ils se servent du code de téléchargement inclus pour écouter la musique. La K7 c’est aussi ça, le plaisir d’avoir un support (redevenu) original et si on n’a pas le lecteur à la maison ou dans la voiture on télécharge la version numérique. Tous les vinyles et les K7 que nous allons sortir auront un code de téléchargement.
A quoi sert un label pour un artiste ? Le label permet de produire ses disques, les fabriquer, les distribuer et d’en faire la promotion. Le travail du label rentre dans la dynamique de développement de la carrière de l’artiste ou du groupe.
Comment choisissez-vous les artistes qui travaillent avec Freemount Records ? Nous fonctionnons au coup de cœur bien sûr, mais nous parions aussi sur un certain potentiel de développement et par conséquent de ventes de disques.

Dans les coulisses du label clermontois Freemount Records

© Freemount Records

Comment voyez-vous l'avenir de la musique ? Nous voyons dans l’avenir de la musique surtout chez les labels indépendants, un fort retour du support, c’est d’ailleurs pour ça que nous nous positionnons sur la K7 qui est un support qui redevient tendance, enfin nous ne sommes pas les premiers sur ce coup-là...
Selon nous, le crowdfunding va bientôt être incontournable. N’oublions pas que son ancêtre est la souscription. Nous avons d’ailleurs réussi à collecter sur Ulule 3000€ pour financer le prochain disque d’Adam Wood. Et en ce qui concerne le téléchargement illégal, je l’assimile aux K7 vierges qu’on s’échangeait quand on était gosse, on faisait des copies autant qu’on pouvait, la musique circulait de cette manière. C’est un mal pour un bien, les « kids » n’ont pas plus d'argent que nous à l’époque, si le téléchargement illégal leur permet de se cultiver musicalement, qu’ils le fassent. Je considère qu’une personne peut télécharger illégalement (ou écouter en streaming) pour se faire une idée, si le son lui plait il achète le support.
Le festival Europavox s’installe à Clermont-Ferrand du 5 au 7 juin, quel concert ne faut-il pas louper ? Girls In Hawaii
Les festivals de musiques servent-ils aux labels pour repérer de nouveaux artistes à produire ? Oui bien sûr ! Le Printemps de Bourges est un bel exemple avec entre autre Les Inouïs. Ce genre de festival permet aussi de trouver des partenaires pour un label.
Quel est votre coup de cœur musical du moment ? Sans hésitation « Brace ! Brace ! » Première sortie de Freemount Records !

Dans les coulisses du label clermontois Freemount Records

© Freemount Records


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Soundcloud

Bandcamp
E-mail : [email protected]

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