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Une semaine, un disque I France de Griessen – Saint Sebastien

Publié le 10 juin 2014 par Generationnelles @generationnelle

Avec sa pochette qui ne cache rien et ses mélodies mélancoliques, France de Griessen fait partie de ces filles qui en ont du courage, du métier et surtout du talent. 

« Cachez -moi ce sein que je ne saurais voir ». Un peu comme Etienne Daho et Gustave Courbet, France de Griessen a connu la censure. Enfin, pas de disques au feu, ni de passage sous le manteau, mais la jeune fille s’est plus fait connaître par ses mésaventures avec Mark Zuckerberg que par sa musique.

France de Griessen 2013

Et pourtant avec son deuxième album Saint Sebastien, France de Griessen a tout d’une grande : la pop, l’univers et la grâce.

Mais avant tout, c’est qui la dame? C’est France de Griessen et c’est une de ces filles qui sait manier le clash comme une reine. Chanteuse/musicienne/auteur-compositeur/metteur en scène/comédienne /performeuse/aquarelliste, France de Griessen fait tout comme une artiste et l’univers de cette touche -à- tout s’entend totalement dans l’album Saint Sebastien.

Et rien n’est douloureux mais tout est délicat. Dans des chansons langoureuses principalement en anglais, l’artiste multi-tâches module sa voix voilée voire saturée comme une comédienne, changeant à tout moment, comme une fille. Et au niveau des changements, on peut dire qu’on est servi avec du léger même frivole Honey Lake très pop au pesant Stick and Stone. Au niveau de l’émotion c’est plutôt sombre bien sombre entre la mélancolie et la tristesse. Seule ombre au tableau? L’ actrice qui fut dans la troupe surréaliste d’Edouard Baer s’exécute comme une funambule dans la chanson; rajoutant des mots en français à l’accent anglais délicieux, et surtout s’adonnant à du rock pur mais doux. Il ne faut écouter que « Je ne saurais pas » pour voir la délicatesse sous les guitares branchées à fond. Du rock quand l’album évoque un saint? Un bon moyen de donner encore de la singularité et du mysticisme à l’opus.

A l’écoute de Saint Sebastien, on se sent transpercé des flèches de Cupidon et tombé en amour pour France de Griessen.

Crédits photo : Richard Dumas


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