Magazine Journal intime

Robinsonnade

Par Emia

Depuis peu, je poste (« publier » est un vain mot ici) mes photos sur un site web dédié à cela. Mes clichés – numériques – vont rejoindre des milliards d’autres clichés pris par une foule immense de photographes amateurs ou professionnels tous en quête de reconnaissance.

Cet océan d’images ainsi collectées ne vaut peut-être pas encore le Pacifique (le vrai, le réel) en termes de pixels cubiques (le pixel n’étant pas soluble dans l’H2O), qu’il fussent méga ou tera ; et de toute manière il paraît absurde de chercher à quantifier le déluge d’images, de la même mesure qu’il est absurde de vouloir quantifier (et qualifier) le flot de paroles échangées virtuellement, que ce soit par l’intermission d’une page web, par e-mail ou toute autre messagerie.

Qui d’ailleurs pourrait vouloir se confronter à l’intégralité de la production d’images, de paroles et de sons déversés sur le web ? Et dans quel but ? L’acteur culturel sait qu’il s’agit avant tout d’être membre du bon réseau d’ « amis » (le réseau virtuel reflétant dans le meilleur des cas le réseau réel). L’amateur isolé qui publie ses textes ou ses images sur le web n’est pas dupe : son œuvre a la portée d’une bouteille jetée à la mer, son action est une Robinsonnade, avec, en son île (son blog, son profil, son compte), une poignée de suiveurs zélés pour Vendredi.


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