Magazine Culture

Game, set and match

Publié le 11 juin 2014 par Pomdepin @pom2pin

Il n’y a pas que le foot dans la vie, il y a aussi le tennis. Alors qu’en France, on se remet à peine de Roland Garros, ici, on se prépare pour Wimbledon. Pour s’échauffer, on regarde le tournois de Queen’s, à Londres aussi, on subit admire en boucle les images de l’année dernière quand Andy Murray est définitivement devenu un joueur britannique et non plus un tennisman écossais. (Pour ceux qui ne suivent pas, il a gagné Wimbledon, ça faisait 1500 ans qu’ils attendaient ça, au moins. La dernière fois qu’un british avait gagné, on n’avait même pas découvert le feu, c’est dire!)

20140611-111004-40204050.jpg

Les anglais sont très polis. Ils reconnaissent donc sans mal que le tennis vient du jeu de paume français. Mais c’était un bazar incompréhensible quand ils l’ont récupéré bien sur, et c’est grâce à eux qu’il y a des règles limpides. D’ailleurs, il suffit de voir la façon dont on compte les points au tennis, c’est d’une simplicité enfantine et d’une logique imparable (pourquoi 15, 30 et 40? Ca devrait être soit de 15 en 15, soit de 10 en 10…), un peu comme les scores de cricket. Les accessoires indispensables pour pratiquer le tennis en Angleterre ne sont pas des balles et une raquette, mais des fraises, de la crème et du Pimm´s (c’est une boisson, c’est alcoolisé). Éventuellement, si le temps est beau, il vous faudra aussi un grand chapeau, pour mieux cacher la vue aux spectateurs derrière vous.

Quelques agités, probablement dangereux, préfèrent cependant jouer au tennis, plutôt que de le regarder poliment en trempant leurs fraises dans la crème fouettée, comme tout être civilisé qui se respecte. A part Murray, on ne peut pas dire que le pays regorge de champions. Vous avez donc toutes les chances de vous retrouver classé parmi les 10 meilleurs joueurs britanniques simplement en réussissant à ramasser une raquette qui trainait par terre. Si en plus vous vous en servez pour renvoyer la balle dans le filet, vous risquez de vous faire sélectionner pour la coupe Davis ou la Fed cup. C’est motivant. J’ai donc essayé, avec mon sens sportif inné, qui me permet de me faire un croc en jambe à moi même quand je cours, m’étalant avec la grâce d’une baleine échouée sur un banc d’oursins.

A ma décharge, il faut savoir que Marichéri mesure 32 centimètres de plus que moi, et qu’il a refusé que je mette des talons pour jouer. Forcément, ses balles me passaient largement au dessus de la tête. Et comme je me suis déjà tordu la cheville en dormant, je préfère ne pas sauter. Il paraît que le fait que je tienne la raquette comme une poêle à frire n’aide pas. Je ne vois pas le rapport, c’est clairement le filet qui est trop haut. Heureusement, je peux jouer avec L’Ado. Il a pris des leçons quand il était petit, ce fut un échec. Il servait systématiquement derrière lui, et était incapable de renvoyer la moindre balle, on aurait dit sa mère. Pourtant, il faisait exactement comme le coach, et tenait bien sa raquette de la main droite. Il est gaucher. Un fois ce léger problème réglé, son jeu ne s’est pas amélioré beaucoup pour autant. Il a abandonné et s’est mis au rugby.

On a donc à peu près le même niveau. On passe plus de temps à ramasser la balle dans tous les coins qu’à taper dedans avec la raquette. Au moins, on prend l’air. Mais j’ai un avantage: comme L’Ado déteste être vu en public avec ses parents, il perd volontairement le plus vite possible, pour écourter la chose! C’est imparable. Cela dit, je vais plutôt aller m’entraîner pour les fraises et la crème fouettée, je maitrise mieux.

20140611-111307-40387572.jpg

(Lovefood.com)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pomdepin 10255 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines