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Portishead - Third

Publié le 19 mai 2008 par Alex The Ghit
Portishead ThirdPortishead est au trip-hop ce que Tool et Shellac sont dans leurs genres respectifs : des groupes cultes, qui font référence, que l'on écoute toujours avec attention. Des groupes qui sortent rarement un album (cela faisait 10 ans pour Portishead...), et forcement quand un nouvel album arrive c'est un petit évènement... attendu au tournant !
Donc, Portishead c'est LE groupe de référence du trip-hop. Le noyau dur du groupe est composé de Beth Gibbons, la chanteuse à la voix lancinante, Geoff Barrow, le multi instrumentiste qui manipule les platines, tous deux rejoints secondairement par Adrian Utley, guitariste de jazz de formation. A ce trio se rajoutent quelques autres musiciens ponctuels.
Tout ce beau monde avait plus ou moins vogué de son coté depuis l'album éponyme sorti en 97. Beth Gibbons a sorti un album solo passé un peu inaperçu (dont je n'ai pas été très fan perso...), et les autres ont bricolé des petits trucs dans leur coin. Des rumeurs de séparation définitive ont trainé, sans qu'il n'y ait d'annonce officielle de la part du groupe. Puis en 2003, un nouvel album est plus ou moins annoncé...
Finalement Third (pour un troisième album c'est facile comme titre) sort cette année, près de 10 ans après l'album live de New-York.
Première impression: très peu de sample, beaucoup de vrais instruments, avec une production extrêmement propre (je les ai vu dans Taratata, il n'y avait que des instruments, aucune platine de mix). Exit le coté jazzy et vinyl qui craque. Du coup, paradoxalement, même si la musique est moins synthétique, le son gagne un certain coté froid.
La voix de Beth Gibbons est plus lancinante que jamais, donnant à l'ensemble un côté angoissant plus que mélancolique comme cela l'était auparavant.
Les sons de guitare très noise foisonnent partout, et même un des morceaux (We Carry On) ressemble fortemment à du Sonic Youth période no-wave des années 80. D'ailleurs Adrian Utley n'hésite pas à employer des technique du groupe de New-York (utiliser un archer, coincer une baguette de batterie entre le manche et les cordes). Certains titres tranchent complètement avec le style général de l'album, avec des sonorités plutot electro eighties comme The Rip.
En résumé, un album assez varié qui pourra surprendre voire décevoir les puristes du groupe. Ceci dit, Portishead a su évoluer et heureusement car un album attendu 10 ans qui n'aurait été qu'une redite de ce qui a déjà été fait aurait été une erreur. Le trio de Bristol est ici encore un peu moins accessible, mais signe à nouveau un album majeur !   Discuter de cet article dans les forums. (0 Messages) 

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