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Love meat tender

Publié le 07 juin 2014 par Pestoune

Il n’y a pas si longtemps que ça, l’objectif majeur des gens était de « gagner son pain ».  Aujourd’hui tout a changé et l’objectif est devenu  de « gagner sa viande ». Manger de la viande était synonyme d’opulence, de richesse. C’est devenu le but ultime : mettre de la viande dans les assiettes quotidiennement voire à chaque repas. La viande perd peu à peu son statut de préciosité pour devenir un aliment banal. Or, produire de la viande demande plus de matière première que produire des céréales ou des légumes.  Nous sommes plus de 7 milliards d’individus sur la Terre et pour fournir assez de viande à la population, tous les moyens sont bons : antibiotiques, anabolisants, transformer des braves animaux ruminants en carnivores afin d’obtenir une croissance maximale la plus rapide possible mais aussi accaparement des terres exclusivement réservé à l’élevage et la nourriture du bétail. A titre d’exemple, en 1950 la population mondiale était de  2 milliards et demi et consommait dans les pays développés environ 50 kg de viande par an et par habitant. En 2050 nous serons 9 milliards et la consommation de la viande passera à 90 kg de viande par habitant et par an. 

Les enjeux sont tels que la filière de production animalière perd toute son autonomie dans nos pays prétendument développés, en effet la production est subventionnée et industrialisée. Les animaux sont élevés dans des conditions inhumaines. De plus l’élevage intensif tel que nous le connaissons déjà est polluant. Responsable de déforestation, de l’érosion et l’épuisement des sols,  du réchauffement climatique, la production de viande nous met en danger. Hormis les résistances aux antibiotiques, l’homme développe des tas de pathologies pour avoir abusé de la viande : obésité, cholestérol, maladies cardiaques, cancers… Mais il y a plus grave encore, la façon de nourrir les animaux a une grave répercussion sur notre santé, l’ajout de produits chimiques, le non-respect de la biologie animale en introduisant dans leur alimentation des mets qu’ils ne mangeraient pas naturellement,  perturbe le métabolisme des bêtes puis le nôtre.   Il faut réapprendre à manger. Notre nouvelle devise devrait être : mangez moins, mais mangez mieux !

Le documentaire belge Love meat tender dont voici un extrait nous explique, parfois avec une pointe d’humour, en détail, avec des images parfois difficiles à voir pour ce qui est des méthodes d’élevage absolument scandaleuses les limites de la production de viande. Si vous avez l’occasion de voir ce documentaire en entier, n’hésitez pas. Vous comprendrez vite qu’il est impossible de continuer ainsi très longtemps.   

https://www.youtube.com/watch?v=3AYVkc703BE

Love meat tender

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