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Critiques Séries : Penny Dreadful. Saison 1. Episode 6. What Death Can Join Together.

Publié le 20 juin 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Penny Dreadful // Saison 1. Episode 6. What Death Can Join Together.


Penny Dreadful a beau être une série malicieuse, elle en oublie parfois d’être suffisamment intelligente pour nous tenir en haleine jusqu’au bout. Disons qu’il y a quelque chose que j’aime bien et qui fonctionne dans cette série, c’est le fait qu’elle semble constamment changer sa narration et lui donner par la même occasion une nouvelle direction. On a pu apprendre par le passé dans un épisode comment Sir Malcolm et Vanessa Ives se sont connus, dans quelles circonstances et plus ou moins quelles sont leurs motivations. C’était déjà une bien belle avancée pour la suite des histoires de la saison. En tout cas, je trouve le tout assez réussi dans son ensemble. Mais ce que j’aime aussi dans Penny Dreadful c’est le fait que la série reste flou sur ce qu’elle veut réellement nous dire sous une forme plus globale. Chaque épisode apporte une pièce à l’édifice et le tout fonctionne même très bien de ce point de vue là. Cette semaine, Vanessa découvre une piste que Sr Malcolm va suivre seul, de son côté. J’aime bien le fait que Vanessa passe du temps avec d’autres personnages que Sir Malcolm aussi, notamment car elle est toujours plus intéressante quand elle part à la rencontre d’autres personnages de la série. L’épisode précédent avait donné un nouveau souffle au personnage de Vanessa en nous révélant la relation entre Vanessa et Mina.
Du coup, John Logan, en sachant qu’il ne reste que deux épisodes après celui-ci, choisi de faire quelque peu avancer son histoire avec « What Death Can Join Together ». Un épisode singulier mais terriblement bien ficelé qui nous emmener de bout en bout sans problème. L’histoire de la saison reprend donc sa place de droit et je trouve ça remarquable. Cela n’empêche pas Penny Dreadful de faire quelques digressions plus ou moins bien venues, notamment du point de vue de Sir Malcolm. Ce dernier se retrouve donc plus ou moins d’un coup propulsé au centre de l’épisode. C’est une occasion en or pour Timothy Dalton qui en plus de ça parvient à réellement nous surprendre. Je ne m’attendais pas du tout à ce que son personnage soit aussi important à l’issue de la saison mais j’aurais dû me douter que Penny Dreadful ne pourrait pas avoir un tel membre dans son casting et le laisser dans les méandres de la série. Mais cela va permettre aussi d’en découvrir un peu plus sur lui et le fait qu’il n’est peut-être pas l’homme que l’on aurait pu croire. Bien entendu, la série ne se prive pas de nous divertir en bonne et due forme. De ce point de vue là le spectacle est soigné, léché et tout ce que l’on ne peut qu’apprécier dans une telle série.

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L’épisode précédent avait su donner de nouvelles idées à Penny Dreadful et je dois avouer que celle-ci parvient à bien les exploiter. Pour ce qui est de Vanessa et Dorian Gray, je suis tout aussi charmé. Voire beaucoup plus. Il y a quelque chose dans cette relation qui est mis en scène de façon à ce que cela dénote. Le tout est donc beaucoup plus voluptueux, plus léger aussi que ce que l’on a à côté. En choisissant d’être moins sombre visuellement sur Vanessa et Dorian, Penny Dreadful se permet de donner un autre ton à l’épisode. Eva Green étant de toute façon au sommet de son art dans cette série, John Logan n’a pas trop de souci à se faire. Elle délivre donc de très belles perles dialoguées qui ruisselles encore une fois très bien dans les oreilles des téléspectateurs. Surtout que ce côté romancé (qui semble plus ou moins être forcé mais amusant) transforme légèrement la série en quelque chose de beaucoup plus fun tout d’un coup. C’est grâce à ce genre de moments que je retrouve American Horror Story. Je crois même que Penny Dreadful est tout ce qu’aurait dû être « Coven », la dernière saison de la série de Ryan Murphy, véritable déception sur pattes.
La série en oublie peut-être d’autres personnages, un peu trop mis au second plan à mon goût mais je suppose que l’avant dernier (et prochain) épisode saura redonner un peu de pep’s ou d’intérêt à ces personnages. Finalement, Penny Dreadful délivre ici un très bon épisode encore une fois. Malgré la folie de la série et la singularité de sa narration, elle parvient à aller de bout en bout sans grande embuche. Et je dois avouer que je trouve ça remarquable.
Note : 9/10. En bref, excellent.


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