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Le monstre humain et les humains monstrueux

Par Suzybishop @DLACDI

"Edward Scissorhands" Original Expanded Soundtrack - Theme from Edward

Oui, il fait chaud, l'été est là, donc on va parler de ... neige. Oui, c'est sadique je sais, mais pourquoi ? En fait, je me demandais quel était le film qui m'a rendu obsédée par le cinéma. Et il se trouve que c'est Edward aux mains d'argent, de Tim Burton. Je ne savais pas du tout qui était Burton, c'était il y'a pas mal d'année déjà. C'était le premier film que j'ai emprunté à la médiathèque, comme ça. Et depuis, vous voyez le résultat. 

Le monstre humain et les humains monstrueux

De quoi ça parle ? Edward est une créature qui habite dans un petit château en ruine qui surplombe une ville clichée des années 50 et qui a été crée par un inventeur. Du moins, jusqu'à ce que Peg Boggs, vendeuse en cosmétiques décide de le faire habiter dans sa famille avec son mari, son fils Kevin et surtout sa fille Kim. Edward fascine d'abord tous les voisins même si cela va vite mal tourner... 

Alors pourquoi est-ce que j'ai tant aimé ce film ? 

Ce film est une sorte de conte. C'est grace à ce film que je me suis rendue compte que des images pouvaient nous raconter une histoire et pouvaient nous toucher. C'est un film qui nous emmène dans un endroit que l'on ne connaît pas. J'ai découvert que des images peuvent faire rêver. En fait, j'ai découvert avec ce film ce qu'était le cinéma. Et j'ai découvert qui est Tim Burton. Si il y'en a bien un capable de nous faire rencontrer des créatures bien bizarres, c'est lui. En fait, ce film me parle, c'est un univers que j'aime vraiment, comme celui du cinéaste. ( même s'il y'a eu des râtés, il faut quand même l'avouer ) Tout est vraiment partit de ce film, que je dois presque connaître par coeur. Oui, c'était la révélation grace à laquelle j'ai eu à nouveau foi dans le cinéma. 

Le monstre humain et les humains monstrueux

Alors j'ai appris avec ce film comment des images pouvaient à elles seules révéler quelque chose d'une histoire. En effet, ici par le jeu de contraste entre la ville de toutes les couleurs et le château très sombre, on remarque tout de suite qu'il y'a un fossé qui sépare deux mondes trop différents. Il faut quand même le dire : Burton a grandit dans une banlieue similaire à celle du film qu'il n'aimait pas. Il a toujours été plus proche des choses bizarres. Ici, la banlieue reflète bien l'état d'esprit des habitants : ils agissent tous des la même manière, c'est l'essor de la société de consommation. En clair, ce sont tous des moutons. Et tout seul dans son petit chateau vit Edward, qui lui est bien différent du reste, à la fois physiquement, mais surtout moralement.

Le monstre humain et les humains monstrueux

Et il y'a le personnage d'Edward qui lui est bien un freak ( ici ). En fait, il fait peur et en même temps fascine puisqu'il est différent de tous. Il devient vite une bête de foire auprès de tous les habitants. Edward ressemble beaucoup à la créature créée par Frankenstein : tous deux font peur aux hommes par leur différence et veulent tant bien que mal devenir des humains. Le truc, c'est que Edward est bien plus humain que les humains eux même. C'est un être simple mais généreux, qui fait confiance aux humains, et à tous sans exception. Mais eux n'ont pas l'humanité d'Edward et peuvent parfois devenir des monstres. Comme quoi, les rôles s'inversent facilement. D'ailleurs, ce qu'il y'a de plus paradoxal, c'est qu'Edward commence à inquiéter son entourage au moment où il devient humain. 

Le monstre humain et les humains monstrueux

Et surtout, Edward est un vrai artiste et tout le monde l'admire pour sa créativité assez hors-norme. C'est un être unique et sincère qui tombe amoureux de Kim. Comme je le disais, ça m'ennuie tellement les histoires d'amour banales, je préfère entre les fous ou des gens bizarres. J'ai bien l'impression que plus je grandis, plus je trouve ce film touchant, et je pleure ( oui, j'ai pas toujour pleuré devant les films, mais ça s'accroît avec le temps ! ). Il y'a donc dans ce film l'une de mes scènes préférée dans tout le cinéma, celle de l'ange de glace qui est vraiment belle. Il y'a de la neige, une musique incroyable, une histoire qui me fait rêver de plus en plus. 

J'ai donc appris avec ce film à aimer le cinéma comme une fiction. C'est une histoire que j'adore, un film que j'adore, un réalisateur que j'ai fini par adorer. C'est merveilleux dans tous les sens du terme. Depuis, je ne me passe pas de ce film, comme je ne me passe plus du cinéma tout entier. 


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