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simplement tel qu'il est

Publié le 26 juin 2014 par Joseleroy

urgyen-rinpoche

"Quand on vous a pointé votre vraie nature et que vous avez reconnu votre essence, vous voyez qu'il n'y a rien à voir. Comme je l'ai souvent répété : "Ne pas voir une chose est la vision suprême". Nous devons voir cela. C'est vu au moment où vous regardez, et au moment de la vision, c'est libre, sans obstacle.

Cette vision peut ne durer que quelques secondes, peut-être pas plus longtemps qu'un claquement de doigt. Après cette courte période de temps, nous sommes emportés par nos pensées ou nous oublions. Cela arrive à tous les êtres conscients. Depuis des vies sans commencement jusqu'à aujourd'hui, nous avons été continuellement emportés par l'oubli et la pensée.

Au moment où vous le reconnaissez, c'est déjà vu. Il n'y a rien d'autre que vous ne manquiez alors. Ce n'est pas comme l'espace se regardant lui-même, car l'espace ne voit rien. Quand votre esprit, qui est connaissant, se reconnait lui-même, vous voyez immédiatement qu'il n'y a rien à voir (pas de chose). Cela est vu au même moment. En cet instant précis, il n'y a pas de pensée, car la pensée présente s'est évanouie.

Le moment de la reconnaissance de la nature de l'esprit est appelé l'esprit ordinaire, que ce soit dans le Mahamoudra,le Dzogchen ou le Madhyamaka. Quand vous la reconnaissez ne lui faites rien; ne cherchez pas à la modifier ou à l'améliorer; ne la changez pas en acceptant une chose et en rejetant une autre, motivé par l'espoir ou la peur - ne lui faites rien. Une personne ordinaire est impliquée dans la conceptualisation de la pensée présente. Ne conceptualisez pas la pensée présente. La pensée présente signifie vouloir ou ne pas vouloir. Simplement ne suivez pas la pensée. Quand vous êtes libre des pensées des trois temps, cela est l'esprit du Bouddha.

Vous n'avez pas besoin de penser au moment présent. Nous devons nous entrainer à laisser passser ce qui est pensé; c'est une pratique.

Quand nous entendons la consigne "Ne soyez pas distrait",; nous pouvons croire que nous avons à faire quelque chose pour ne pas être distrait. Les gens pensent souvent que ne pas être distrait est une sorte d'acte délibéré. Ce serait le cas si le but était de maintenir un état spécial de concentration pour un temps long. L'action délibérée serait nécessaire dans ce cas. Mais je ne vous demande pas de faire cela. Le moment de la connaissance naturelle et vide ne dure pas beaucoup de temps, mais c'est parfaitement OK. Vous n'avez pas à prolonger ce moment. Mais répétez le souvent: "Des moments courts, mais de nombreuses fois" (‘Short moments, many times’) c'est la pratique de l'état naturel non-conditionné. La nature non-conditionnée signifie que vous n'avez pas besoin de faire quoi que ce soit durant cet état. C'est comme faire sonner une cloche. Une fois que vous l'avez sonnée il y a un son continu; vous n'avez pas besoin de faire quoi que ce soit pour que le son continue. Autorisez simplement ce son de continuer jusqu'à ce qu'il cesse.

Au moment de la reconnaissance de l'essence de votre esprit, laissez le dans son état naturel, simplement tel qu'il est. Si vous continuez de frapper la cloche, le son va être interrompu par l'effort. Laissez la reconnaissance demeurer sans l'altérer. C'est de cette façon qu'on ne perd pas la continuité. La reconnaissance cessera bien assez tôt. En tant que débutant, nous allons l'oublier au bout d'un moment. Nous n'avons pas besoin de nous en prévenir ou de nous en méfier avec un grand effort. Une fois distrait, à nouveau reconnaissez. Telle est la pratique." Tulku Urgyen Rinpoche

 As It Is by Tulku Urgyen Rinpoche, Rangjung Yeshe Publications,


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