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Il faut espérer que Lily ne reste pas seule, et que sa sœur ne meurt pas avant elle, car qu’elle sera sa situation ? Le billet du jour…

Publié le 29 juin 2014 par Forrestgump54

MOI_pRÉVOLUTION !!!
Bonjour et bises à toutes et tous mes amis (es),
Quand elle est venue au monde, c’était un beau bébé, un bébé en bonne santé, une belle petite fille, elle a fait le bonheur de ses parents, c’était leur premier enfant, il y a de ça plus de 70 ans.
Ils vivaient en France.
Puis un jour, la petite fille tombait malade, elle a fait des convulsions, et là, c’est le choc, la petite fille qui était en bonne santé, doit à partir de ce moment vivre avec un handicap, à l’époque peu connu les convulsions ont transformé la vie de la petite fille et de ses parents. Depuis, Lily la petite fille, le beau bébé est handicapé.
Ses parents ont tout fait, ils l’ont choyé comme jamais on a bichonné un enfant, c’était devenu leur priorité, il ne fallait surtout jamais y toucher.
La petite Lili a fait sa scolarité en primaire, puis placée dans une école ménagère afin qu’elle apprenne quelques rudiments de la vie. Elle a appris un peu la couture, le repassage etc.
Lily une fille courageuse, handicapée certes, mais elle a su et encore aujourd’hui elle sait marquer son territoire et montrer qu’elle existe.
À l’époque, rien n’existait pour faire évoluer ce genre de handicap, pas de centres, pas d’écoles spécialisées, alors les parents, ont fait ce qu’ils pouvaient pour rendre la vie le plus agréable possible à Lili. Entre-temps une sœur est venue au monde pour égayer la famille.
Comme la législation française le permet, les parents de Lily bénéficiaient d’une aide financière, oh ce n’est pas la panacée ! Mais c’est tout de même une aide, car Lili, comme tout à chacun, mange, s’habille, se lave, elle a besoin de quelques distractions, elle a tout simplement cet appétit de vivre avec son handicap et à sa manière.
Alors pour bénéficier de cette aide financière Lily est vue régulièrement par des spécialistes, des gens qui demandent chaque fois et cela chaque année si Lili a évolué, si son handicap a diminué, si par miracle elle pouvait intégrer la vie professionnelle, etc. Etc.
Comme si un handicap comme le sien pouvait comme enchantement se transformer dans le bon sens. Lily a dû subir ces affronts chaque année, et cela jusqu’à l’âge de la retraite. Ses parents avaient l’impression de faire l’aumône alors qu’ils s’occupaient de Lili faute de pouvoir la faire évoluer dans une maison spécialisée.
Et la vie continue, le père travaillait, a travaillé dur, très dur, c’était un immigré comme sa conjointe d’ailleurs. Ils arrivent un jour à acquérir une maison de cité construite à l’époque par les maitres de forges de la région.
Et pendant des années, ils vivent comme tout le monde avec leurs deux filles, ils vont en vacances, ils se voient en famille, une vie normale sauf qu’il ne passe pas un moment sans qu’ils pensent à ce que va devenir Lili une fois qu’ils ne seront plus là.
Et la vie, c’est la vie, d’abord c’est le papa qui a quitté ce monde et la maman a vécu avec Lily pendant des années. Lily continuait à voir ces sois disant spécialistes pour pouvoir toucher son dû de handicapé.
Puis elle a atteint l’âge de la retraite, elle bénéficie de l’allocation adulte handicapée. Elle perçoit chaque mois un peu plus de 700 €, 769,56 € (5.044 de nos francs) par mois exactement.
Puis c’est la maman qui tombe malade, elle a la maladie d’Alzheimer, il faut la placer, alors Lili vient vivre chez sa sœur et son beau-frère. Puis la maman meurt, alors Lili est obligée de rester chez sa sœur, car elle ne peut pas vivre seule. Lili et sa sœur héritent de la maison de leurs parents. Chacune une part.
Et bien évidemment arrive la déclaration annuelle des revenus de Lili où on lui demande même si elle a un livret d’épargne (parce qu’avec 769 € par mois on arrive encore épargner), il faut fournir un acte notarial où figure sa part de la maison de ses parents, et à partir de ce moment elle voit sa dotation de handicapée diminuer de 200 €.
Aujourd’hui, elle ne touche plus qu’environ 569 € (3.732 de nos francs). Eh oui ! Elle a du patrimoine la handicapée, elle a un bien. Un bien qui n’a pas été vendu puisque la maison des parents ne se vend pas, elle se garde. Elle est occupée à titre gratuit par le neveu afin qu’elle ne se détériore pas. Mais Lili possède un bien, une moitié de maison.
Elle vit chez sa sœur.Il ne s’agit pas ici de se plaindre de quoi que ce soit, mais tout simplement démontrer que dans ce pays, cette France où l’on a connu des luttes permettant d’obtenir des droits, il ne faut pas être pauvre, malade ou handicapé et posséder un bien. Un bien qui n’est que la maison des parents chèrement payés par des sacrifices financiers, humains et j’en passe et des meilleurs.
Un pauvre qui ne peut pas, qui n’a pas les moyens, de suite on lui retire une partie de ce qu’il a droit. Un riche on essaiera de minimiser ce qu’il doit de peur qu’il quitte le pays.
Deux poids, deux mesures.

Et si Lily avait un livret d’épargne, on ne se demande pas comment ni avec quoi, car c’est peut-être la famille qui abonde afin que s’il arrive quelque chose Lily ait de quoi voir venir. Là, aucune expertise, on déduit ! Point !
Allez Lily, pour te nourrir tu n’as plus qu’à manger les murs et les papiers peints de ta moitié de maison, cette moitié qui compte comme un revenu, alors que ce n’est qu’une moitié de bien qui n’est même pas transformé en monnaie.
Il faut espérer que Lily ne reste pas seule, et que sa sœur ne meurt pas avant elle, car qu’elle sera sa situation ?
Liberté, égalité, fraternité, solidarité, laïcité, poing fermé et levé.


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