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[Critique] Dragon Quest : Emblem of Roto

Publié le 29 juin 2014 par Alexandres

Dragon-Quest-Emblem-of-RotoSi vous êtes un amateur de jeux vidéo et plus particulièrement de RPG, le nom Dragon Quest ne vous sera pas inconnu. Série emblématique de la firme Enix, la saga s’est écoulée à des millions d’exemplaires à travers le monde (mais surtout au Japon). A côté des jeux vidéo, des mangas ont bien sûr été déclinés, le plus connu du grand public reste Fly que vous avez pu découvrir en animé puis en manga aux Editions J’ai Lu (même si la qualité n’était pas au rendez-vous). Heureusement Tonkam l’a réédité pour le plus grand plaisir des fans sous le nom de la Quête de Dai.

Pour fêter ses 10 ans d’existences, les Editions Ki-oon nous gâte en publiant Dragon Quest Emblem of Roto. Sortie dans les années 90, ce shonen saura-t-il séduire autant l’ancienne et la jeune génération ? Seul les vrais savent…

L’histoire

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De nombreuses années se sont écoulées depuis que Loran et Carmen, les héritiers du légendaire héros Roto, ont triomphé des forces du mal. Emportant avec eux un fragment du mythique emblème de leur aïeul, les deux frères ont chacun fondé leur propre royaume : celui de Loran au nord et celui de Carmen au sud. Mais après cent ans de paix et de prospérité, le monde est de nouveau menacé… Les armées maléfiques font le siège des derniers bastions humains, qui tombent les uns après les autres.

Possédé par un démon, le roi de Carmen entraîne son royaume à sa perte. Seuls survivants de cette tragédie : le prince Arus, héritier du héros Roto, et Lunafrea, fille du général en chef des armées de Carmen. Pendant dix ans, la jeune femme élève le petit Arus dans le plus grand secret, à l’abri de ses ennemis. Mais, débusqués par une troupe de monstres, nos deux héros et leurs compagnons décident de prendre la route pour contrer la montée des ténèbres. D’autant que dans le royaume jumeau de Loran, l’héritier du trône est né à son tour. Baptisé Jagan, il s’est allié aux forces du mal et a juré la perte des humains…

Mon Avis

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Quel plaisir de découvrir cet excellent shonen ! Dragon Quest possède un univers si riche que c’est avec un réel engouement que j’ai plongé dans les aventures d’Arus. Le mangaka Kamui Fujiwara fait dans le grand classique de l’heroic fantasy avec son héros sauveur de l’humanité, ses valeurs de courage, de maitrise de ses sentiments et du dépassement de soi. Le premier tome, très bavard, sert d’introduction sur les personnages clefs de l’épopée, nous expliquant ainsi les origines du bien et du mal tandis que le deuxième est plus axé sur l’entrainement de nos deux Héros, Arus et Kira. Ils seront mis à l’épreuve pour prouver leur bravoure à affronter le roi démon. Je déplore tout de même que dans ces deux premiers tomes tout va un peu trop vite. L’entrainement, les combats et la mise en place de l’histoire sont vite expédiés et je suis resté un peu sur ma faim car j’aurai aimé que certains passages soient plus développés.

Heureusement le troisième tome, relève le niveau et de très belle manière. Non pas que les deux premiers étaient mauvais, loin de là, mais il y avait ce petit goût d’inachevé qui persistait. Là nous en apprenons d’avantage sur le passé de Kira et cela se révèle vraiment passionnant et surtout les émotions sont au rendez-vous (mais je ne vous dirai rien). Même si Ki-oon a mis les petits plats dans les grands pour (sur) vendre son nouveau titre shonen, il faut  peut être s’attendre à ce que le titre ne touche pas un grand public. Les dessins, tout d’abord, ont ce côté vieillot que les anciens lecteurs adoreront, mais que la nouvelle génération nourrit au Naruto et autre One Piece n’appréciera pas. L’histoire également, trop bateau et conventionnelle, avec des personnages très classiques, ne risque pas de leur plaire non plus.

Ki-oon prend donc le risque de sortir une longue série (21 tomes), qui ne touchera le coeur que des trentenaires et également des joueurs de la série Dragon Quest qui retrouveront leur univers favoris à travers cet excellent manga. Surtout que l’éditeur a soigné son édition avec une impression parfaite (sauf pour les pages à l’origine en couleurs, dont le rendu est toujours aussi horrible), des couvertures et des textes d’introduction remis au goût du jour par l’auteur lui même pour l’édition française. De quoi combler les vieux routards qui pourront en plus rencontrer le mangaka Kamui Fujiwara à Japan Expo pour être définitivement en extase avec ce classique du shonen.


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