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Grant Morrison présente Batman: Requiem (Tome 8)

Par Yvantilleuil

Grant Morrison présente Batman: Requiem (Tome 8)Ce tome poursuit le long run de Grant Morrison sur Batman au sein de cette collection DC Signatures, destinée à mettre en valeur le travail d’un auteur sur un héros. Si L’Héritage Maudit, le premier des huit tomes prévus, présentait Damian Wayne, le fils de Bruce issu d’une ancienne aventure avec Talia Al Ghul, que Batman R.I.P confrontait Batman à une mystérieuse organisation du Gant Noir, que Nouveaux Masques, sans Bruce Wayne, suivait le duo composé de Dick Grayson et Damian Wayne, que Le Dossier Noir s’intéressait aux aventures paranormales du Dark Knight, que Le retour de Bruce Wayne ressuscitait Batman tout en revisitant sa mythologie, que Batman contre Robin s’intéressait à l’enquête de Dick Grayson et Damian Wayne à la recherche d’indices sur la disparition de Bruce Wayne et que le tome précédent s’amusait à recruter des super-héros pour la « Batman Incorporated », ce dernier volet propose la confrontation finale entre cette fameuse Bat-organisation qui affronte le crime à l’échelle mondiale et cet ennemi, nommé Léviathan, qui menace toute la planète.

Après un tome dédié à la recherche de candidats pour cette nouvelle organisation, qui dévoilait au passage l’identité de Léviathan, cet album qui reprend les épisodes #0 à #10, #12 et #13 de Batman Incorporated pousse une dernière fois Batman dans ses derniers retranchements. Notons que le onzième épisode de la saga n’est par repris dans cette intégrale car il n’est pas écrit par Grant Morrison et n’apporte pas grand-chose à l’ensemble. Cet affrontement final, qui transforme une nouvelle fois Gotham City en champ de bataille, a surtout de grandes répercussions sur la Bat-Family. L’issue tragique étant révélée d’emblée, le long flash-back proposé par l’auteur revient non seulement sur les évènements ayant conduit au drame, mais aborde également le thème de la famille déchirée. Un retour en arrière qui tente de démontrer que lorsqu’un couple se sépare, c’est souvent la progéniture qui trinque. Dans le cas présent c’est Damian Wayne qui se retrouve donc au centre des débats, avec sa tête mise à prix par Léviathan. Le fils de Batman et Talia Al Ghul joue donc très logiquement un rôle déterminant lors de la conclusion de ce long run du scénariste écossais qui aura finalement duré sept ans.

Requiem a donc la lourde tâche de conclure ce run audacieux et d’une richesse incroyable, dont toutes les pièces du puzzle finissent bel et bien par s’emboîter. Pendant sept années, Grant Morrison s’est amusé à dépoussiérer l’univers de Batman afin de le resservir avec une sauce plus moderne, tout en multipliant les références et en ne mettant aucun frein à sa créativité débordante. Si la présence d’une bat-vache lors de ce final ne vous surprendra même plus de la part de cet auteur dont le brio n’est plus à remettre en question, il est quand même difficile d’oublier les nombreux passages assez difficile d’accès qu’il nous a servi au fil de ces huit tomes, abandonnant parfois le lecteur au bord de l’indigestion. Cependant, arrivé à la fin de cette saga, force est de constater que l’ensemble tient la route et que certains passages ont marqué à jamais les esprits, ainsi que la destinée du Chevalier Noir.

Visuellement, ce dernier volet est principalement l’œuvre de Chris Burnham, qui livre une nouvelle fois du très bon boulot.

Un run indispensable pour tous les fans de Batman !


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