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L-management dans « la lettre de l’expansion » (juin 2014)

Publié le 01 juillet 2014 par Lmanagement

La lettre de l’expansion, soutenue par MERCER propose sur l’un des numéros de juin 2014 un cahier thématique dédié au thème « Réussir au féminin ». 

Les réseaux féminins permettent aux femmes d’affûter leurs ambitions.

Les femmes se mettent elles-mêmes des freins qu’elles doivent pouvoir lever en apprenant à se mettre en avant. Les réseaux féminins constituent un excellent terrain de jeu pour prendre confiance en soi et oser s’affirmer.

Apprendre à faire carrière

L-management dans « la lettre de l’expansion » (juin 2014)
A 34 ans, Sandra Minault a déjà créé trois entreprises et un réseau féminin, Women in Business. Elle anime aussi des rendez-vous, « Femmes Business Coaching », dédiés aux femmes, pour les aider à apprendre à évoluer professionnellement dans un contexte masculin. « Les femmes de 50 ans se sont battues pour avoir tous les droits en entreprise mais elles ont oublié de préserver leur identité de femme. Car il n’existait pas de modèle féminin de manager », souligne-t-elle…

Les jeunes femmes se sentent mieux loties que ne l’étaient leurs mères. Elles n’évoquent pas le plafond de verre ni même des obstacles de nature sexiste. Leur motivation semble s’être déplacée sur l’étape d’après : la répartition des tâches ménagères, les distinctions de salaire. » Mais il leur reste à apprendre à demander : « Les femmes travaillent, sont sérieuses, appliquées, elles attendent la bonne note comme à l’école. Sauf qu’en entreprise, quand on fait un bon devoir, on n’a pas automatiquement une augmentation. Il faut la demander et les femmes n’ont pas l’habitude de le faire. C’est un des facteurs qui expliquent les différences de rémunération. » Faire carrière est un art qui s’apprend.

A la tête de l’association Les Elles de BPCE, Nicole Etchegoïnberry, présidente du directoire Loire-Centre de la Caisse d’épargne, oeuvre au développement de réseaux féminins au sein des sociétés du groupe. Elle note que les femmes apparaissent souvent moins carriéristes que les hommes : « Elles refuseront de se porter candidates sur des postes, estimant ne pas posséder toutes les qualités requises. Un homme se posera moins de questions. Et le rôle des réseaux est central. Et en cela, les hommes ont une sérieuse avance. »

Oser prendre des risques

Le premier accord signé par le groupe Caisse des dépôts sur l’égalité professionnelle date de 2004. Mais toutes les entités du groupe (13000 salariés) ne se sont pas saisies de l’enjeu de la promotion des femmes avec le même enthousiasme. Le réseau de femmes cadres Alter Egales CDC, lancé en 2011, a permis d’accélérer le mouvement. Lors de la deuxième rencontre Alter Egales CDC, le 13 février 2014, Bénédicte Champenois-Rousseau, sociologue et présidente d’HEC au féminin, a présenté les parcours de réussite des femmes cadres au sein de la Caisse des dépôts depuis dix ans : « Les femmes interrogées, qui ont fait leurs preuves et ont su évoluer au sein du groupe, n’ont pas eu de parcours type. Leurs trajectoires se sont construites au gré de leur intérêt pour les postes qu’on leur offrait et de leur ouverture aux propositions qui se présentaient. »

On note, pour une majorité d’entre elles, une absence d’une vision stratégique affichée du parcours avec un objectif à long terme qui serait décliné à courte et moyenne échéance. En cela, elles diffèrent de leurs collègues masculins. « Les hommes sont plus focalisés sur une trajectoire ascendante et consciente de l’étape d’après. Pour les femmes, avoir le poste est un objectif en soi et le point déterminant de leur trajectoire semble être une attitude volontaire de leur part plutôt que le résultat d’une politique RH incitant les titulaires d’un poste à évoluer. » Les recommandations émises par les femmes à l’intention de leurs homologues sont à l’image des atouts qu’elles ont déployés dans leurs parcours. « Oser » est le mot-clé. Il faut non seulement cultiver son réseau mais s’exposer et prendre des risques. « J’ai fait le choix d’accepter de me mettre en situation d’inconfort. J’ai ainsi progressé et accepté cette dose d’inconnu, mais de manière prudente », souligne une femme travaillant dans une filiale du groupe CDC.

Devenir maître de son temps

En 2007, naît, dans l’Aube, Créez comme elles. L’association compte aujourd’hui 120 membres et deux antennes à Troyes et Reims. Une troisième bientôt à Sens. « Notre vocation est d’être dans la proximité, note Anne Soto-Mayor, présidente de ce réseau.

Les créatrices viennent trouver un temps de respiration, se livrer, parler de la relation à l’argent et du fruit de son investissement, se donner l’ambition de grandir et s’ouvrir au fonctionnement en réseau, qui n’est pas, souvent, quelque chose de naturel. » Leur première motivation en créant une entreprise est de devenir maître de leur temps. Mais elles ont du mal ensuite à transformer l’essai en développant un modèle économique qui tient la route. « Les femmes qui créent une entreprise pensent à gagner de l’argent seulement dans un second temps », a expliqué à Innovact Marylène Viala-Claude, responsable national innovations sociales et programmes territoriaux de la CDC. Si les étapes de création d’une entreprise sont les mêmes pour une femme ou un homme, la façon de passer les obstacles diffère. « Une femme prend moins de risques et plus de temps pour peaufiner son projet car elle sait qu’elle engage sa famille, observe Anne Soto-Mayor. Beaucoup restent sur des petits projets nécessitant peu de capitaux et laissant espérer un minimum de gains. Notre ambition est d’aider les créatrices à faire monter en puissance leurs projets. » C’est pourquoi en avril 2014, Créez comme elle a signé une convention de partenariat de deux ans avec la CDC dans le cadre du plan d’action régional porté, entre autres, par le Conseil régional et la CCI de Châlons-en-Champagne pour soutenir l’entrepreneuriat au féminin.

Gilles Noblet

Le point de vue de MERCER : ADELINE FOGEL, directrice marketing et communication, et ROMAIN BUREAU, (senior partner)

Women@Mercer nous permet de soutenir et d’élargir nos offres et nos services de conseil en matière de diversité sur le marché des talents, d’améliorer notre capacité à recruter, développer, retenir et promouvoir le talent féminin, de renforcer la communauté mondiale des réseaux féminins de Mercer et d’élargir nos relations avec nos clients. Ces derniers attendent de nous que nous soyons leaders dans le domaine de la diversité.

Mercer vient ainsi de lancer une enquête internationale pour comprendre comment les femmes s’engagent dans leur travail, avancent dans leur carrière, envisagent leur santé et leurs besoins en matière de gestion financière. Cette initiative internationale sera une référence des pratiques organisationnelles dans ces domaines et évaluera leur impact sur la représentation et la promotion des femmes dans la population active.

Télécharger  l’exemplaire de la lettre de l’expansion pur lire l’article (pages 9 et 10)


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